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Sur le vif - Page 641

  • Bruxelles : l'extase du temps perdu

     

    Sur le vif - Vendredi 29.06.18 - 08.04h

     

    Le château de cartes chancelant nommé "Union européenne" ne dispose absolument pas des moyens politiques de mettre en œuvre concrètement les puissantes décisions abstraites prises en catastrophe à Bruxelles, sur la gestion des flux migratoires.

     

    Nulle politique ne peut venir d'en haut, de l'intellect bricolé d'une cléricature. Elle doit surgir d'en bas. Elle doit remporter l'adhésion des cœurs et des âmes. C'est pour cela qu'il faut écouter la voix des peuples.

     

    Le but de Bruxelles n'était pas de trouver une solution à la crise migratoire, mais de sauver la peau de Mme Merkel, qui incarne les plus graves erreurs commises, il y a trois ans, dans ce domaine. Elle a, pour longtemps, hypothéqué le destin de l'Allemagne, en jouant avec la cohésion sociale du pays.

     

    Alors, les vassaux, à Bruxelles, ont goupillé une solution de fortune, purement intellectuelle et abstraite, pour donner un répit à leur suzeraine de Saint-Empire.

     

    C'est du temps perdu. Laisser Mme Merkel au pouvoir, c'est du temps perdu. Avoir élu M. Macron en 2017, c'est du temps perdu, juste cinq ans de répit pour l'Ancien Monde. On bricole des expédients de fortune pour se sauver soi-même, sauver un château de cartes promis à l'effondrement.

     

    Il eût été plus simple de tenir cette conférence à Munich.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Malheur aux Gueux sédentaires !

     

    Sur le vif - Jeudi 28.06.18 - 07.53h

     

    Les propos d'Ignazio Cassis sur les mesures d'accompagnement auront pour conséquence d'entraîner une partie de la gauche suisse dans le camp des opposants à la libre circulation.

     

    Pour ma part, je n'ai JAMAIS compris comment la gauche pouvait être favorable à ce grand bazar échangiste, destructeur de cohésion sociale à l'intérieur des nations constituées par l'Histoire, ayant construit patiemment leurs réseaux de solidarité interne, leurs services publics, leurs appareils législatifs de protection des plus faibles. Et tout à coup, en laissant déferler des masses externes, on saccage ces équilibres, déjà si fragiles !

     

    Prenez un magasin de philatélie, par un jour de bise noire. Ouvrez les fenêtres, juste pour voir. L'effet sera le même.

     

    Pour une partie de la gauche, la grande illusion d'une fraternité mondialisée existe encore. On y sublime l'altérité. Plus vous venez d'ailleurs, plus vous aurez grâce à leurs yeux. Malheur aux Gueux sédentaires, dont les ancêtres, pendant des siècles, ont fait vivre nos cantons et notre pays. Les vertus suprêmes de "mixité" et de "métissage" n'auront ni l'heur, ni la grâce, d'illuminer leur blason.

     

    Un grand merci à M. Cassis, s'il peut, à son corps défendant, ouvrir les yeux de cette gauche, et l'exorciser de son extase mondialiste. La ramener sur le seul terrain qui vaille : celui du combat pour la solidarité, non dans une béatitude planétaire, mais nation par nation.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Cela s'appelle la politique

     

    Sur le vif - Mercredi 27.06.18 - 08.08h

     

    La préférence indigène entre en vigueur en Suisse dans quatre jours. Il y a encore quelques années, elle était une option inimaginable dans notre pays. Nous n'étions que quelques-uns, au niveau cantonal et national, à en défendre l'idée.

     

    Le dogme libéral et libre-échangiste régnait en maître absolu. Il régentait les consciences, formatait les éditorialistes. Il fallait à tout prix que le marché du travail fût ouvert, sans entraves, à tous, pour légitimer le principe sacré de libre circulation des personnes, réputé sanctifiant pour la vitalité de notre économie. Le libre-échangisme était devenu l'opium des élites mondialisées.

     

    Le résultat, on l'a vu : les bénéfices de ce grand casino des personnes et des biens n'ont profité qu'à une minorité, notamment dans le sacro-saint commerce extérieur, sur l'autel duquel on a strangulé notre monnaie. Cette prospérité n'a pas été répartie sur l'ensemble du tissu social de notre pays. Des patrons ont pratiqué la sous-enchère, avec une main d'œuvre étrangère peu regardante sur les salaires. On a trop souvent oublié les demandeurs d'emploi qui résidaient déjà dans notre pays. On a laissé mourir notre agriculture.

     

    Ce libéralisme du profit immédiat est une impasse. On commence enfin à s'en rendre compte ! Il est temps de revenir à l'économie au service de l'humain. Ca passe par des communautés nationales définies, délimitées par des frontières protectrices pour les plus faibles. Avec des lois, démocratiquement votées. Des peuples qu'on écoute. Des souffrances sociales dont on tient compte. Cela porte un très beau nom, lorsqu'il échappe à la combinazione des partis et aux basses manœuvres des ambitions individuelles : cela s'appelle la politique.

     

    Pascal Décaillet