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Sur le vif - Page 637

  • Le Mépris

     

    Sur le vif - Jeudi 22.03.18 - 05.41h

     

    Ici, l'insoutenable légèreté de la Chancellerie. Là, l'arrogance du Conseil d'Etat, son mépris de la démocratie directe, dans l'affaire du Plaza.

     

    Dans les deux cas, on joue avec la démocratie, donc avec le peuple souverain. Celui qui élit, celui qui tranche.

     

    Dans les deux cas, on se coupe du réel. On ferme les yeux, on se bouche les oreilles.

     

    Plaza : s'il fallait tout résumer par le titre d'un film, ce serait l'un des plus beaux de l'Histoire du cinéma, Jean-Luc Godard, "Le Mépris".

     

    Moi-même, je suis sur les rotules, après les 104 interviews des Visages de Campagne. Comme citoyen et comme journaliste professionnel, oui à ce double titre, j'en veux à ce Conseil d'Etat, et surtout à son président, de leur arrogance et de leur frivolité de tour d'ivoire.

     

    Misère hautaine. Sans même le vol de gerfauts du poète.

     

    Fatigue et colère.

     

    Une campagne, c'est la lente et régulière montée à l'autel du corps des citoyennes et des citoyens. Une procession laïque vers l'acte, indivisible, du vote. En mépris de cela, nos hauteurs célestes nous balancent des échantillons de Monopoly. Comme si c'était fictif !

     

    Et ils osent encore nous entourlouper, en prenant les grands airs mondains de ceux qui savent, avec leur "Genève internationale" !

     

    Leur planète n'est pas la nôtre.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Juristes de la Couronne

     

    Sur le vif - Mercredi 21.03.18 - 15.08h

     

    En déclarant nulle l'initiative "Le Plaza ne doit pas mourir", le Conseil d'Etat affiche une nouvelle fois son total mépris d'un processus parfaitement régulier d'exercice de la démocratie directe, dans le Canton de Genève.

     

    Cette initiative a eu les signatures (11'316). C'est aux citoyennes et citoyens de se prononcer. Pas aux juristes de la Couronne.

     

    Par les temps qui courent, avec les errances de la Chancellerie, et la très laborieuse fin de législature que nous vivons, le Conseil d'Etat serait plus avisé de s'invalider lui-même.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Alors, ils ont ciblé AET...

     

    Sur le vif - Dimanche 18.03.18 - 11.26h

     

    Ils ont d'abord tenté de cibler Mauro Poggia. Sans grand succès. L'homme est habile, solide, compétent.

     

    Ils ont ensuite tenté de cibler Serge Dal Busco. Mais l'homme est charpenté, intègre, opiniâtre.

     

    Alors, ils se sont dit, à cinq semaines du Jour J, qu'ils pourraient peut-être orienter leurs missiles sur Anne Emery-Torracinta. Parce qu'il leur faut bien gagner un siège, ils sont là pour ça.

     

    Ils sont descendus dans leur arsenal. Rassembler toutes les munitions prévues contre cette magistrate, pour le jour où une offensive serait nécessaire.

     

    Ils ont lancé l'attaque en s'appuyant sur les saintes "investigations" (comme si ce mot exonérait de toute responsabilité, autorisait tous les coups) de leur Pravda bleutée, sur une affaire judiciaire en cours.

     

    Politiquement, c'est aussi simple que cela. Une affaire de pouvoir et de meurtre politique, à l'approche d'une élection. C'est cela, totalement cela, et seulement cela. Le reste, c'est de l'encens pour les bonnes âmes.

     

    Je suis un journaliste politique. Pas un journaliste "de société". Encore moins un moraliste. On me permettra donc d'accorder mon attention première aux mécanismes de récupération politique.

     

    Je ne m'intéresse pas trop aux affaires judiciaires. Sauf lorsque, par pure opportunisme, elles sont récupérés par des officines politiques pour avoir la peau d'une partie adverse.

     

    J'espère que le corps électoral, le 15 avril, ne sera pas dupe. Et saura juger la ministre genevoise de l'Instruction publique sur son action, dans le domaine scolaire et celui de la transmission des connaissances, à la tête du Département.

     

    Qu'elle n'ait maîtrisé, sous le feu des attaques, ni la communication, ni la gestion de crise, c'est certain. Mais c'est une femme intègre, dévouée à la grande et noble cause de l’École, qu'elle a servie toute sa vie, sans relâche. Jugeons-la, dans le sens qu'on voudra, le 15 avril, sur ces choses-là.

     

    Ne laissons pas nos esprits se faire dévier, et uniquement accaparer, par une affaire tellement providentielle, surgie, montée, orchestrée, comme par hasard dans l'ultime ligne droite d'une élection.

     

    Par qui ? Et dans quel but ?

     

    Pascal Décaillet