Sur le vif - Lundi 30.06.25 - 09.29h
Un grand merci à l’excellent Jacques Berchtold de nous partager ces éblouissantes images de l’Institut du monde arabe. Des manuscrits, des témoignages, d’une beauté exceptionnelle.
Depuis l’enfance, ce monde me fascine. J’ai eu la chance de m’y rendre tant de fois, au Proche-Orient comme en Afrique du Nord.
J’ai eu le privilège, à l’âge de huit ans, avec toute ma famille, de visiter la Mosquée des Omeyyades, à Damas, mais aussi Beyrouth, Istanbul.
Trois ans plus tard, en 69, seul avec ma mère, tour d’Andalousie, chaleur écrasante, illumination totale, Grenade, Cordoue, Séville, Cadix, Jerez, Ronda : soudain Rilke, au bord des falaises !
Nous servait de guide un homme fascinant, natif d’Afrique du Nord, au passé complexe, nous traduisant l’hébreu et l’arabe, profondément attaché à son judaïsme, mais connaissant à fond l’Islam. Il était un homme de paix et de lumière, de ponts entre les civilisations, un homme de lettres et de chiffres. Il incarnait la connaissance.
Plus tard, avec mon épouse et mes filles, nous avons eu la chance de visiter la lumineuse Kairouan, en Tunisie, l’un des quatre lieux saints de l’Islam.
Jérusalem, trois fois Sainte ? Je m’y suis rendu maintes fois. C’est la ville du monde qui m’habite le plus, avec Rome. Elle foisonne de signes. Elle accapare l’esprit. Elle s’inscrit dans notre être, nous revient en rêves. Elle brûle, et elle sourit.
Allez sur le site de Jacques Berchtold. Et surtout, allons tous visiter l’Institut du monde arabe. Tournons-nous vers l’Orient. Apprenons les langues. Immergeons-nous dans les saveurs de la complexité. Laissons descendre en nous la voix unique de l’Egyptienne Oum Kalthoum.
Souhaitons aux peuples d’Orient, qu’ils soient juifs, musulmans, syriaques, coptes, persans, un autre destin que celui de la guerre et de la désolation. Ils ont tant à nous apprendre.
Pascal Décaillet