Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sur le vif

  • Maintenant, ça suffit : retour immédiat à la FM !

     
     
    Sur le vif - Vendredi 11.07.25 - 15.39h
     
     
    La RTS, dont le directeur est omniprésent, tel un Big Brother, ces jours, dans la presse romande, a donc perdu un quart de son auditoire depuis l'abandon de la FM, le 1er janvier 2025. C'est une chute considérable, sans précédent.
     
    Une quantité impressionnante d'auditeurs n'ont pas jugé bon de se mettre à l'ineffable DAB+. Dans leur voiture, ils ont gardé leur récepteur FM. C'est mon cas : je ne capte plus la radio RTS, je le regrette, mais j'écoute avec ravissement France Musique, ce que je fais d'ailleurs depuis l'âge d'environ douze ans.
     
    Les mêmes auditeurs n'ont pas jugé bon de jeter leurs bon vieux transistors FM (j'en ai longtemps eu quasiment un par pièce, chez moi, en pur drogué du média radio). Ils n'ont plus la RTS, ils demeurent fidèles à la FM. Là aussi, pour ma part, j'écoute France Musique, France Culture, et les grands journaux de France Inter. On peut parfaitement vivre comme ça.
     
    On peut vivre, oui. Mais c'est profondément dégueulasse. La redevance, nous la payons. La vie politique suisse, à laquelle je me consacre depuis quarante ans, et que je crois avoir toujours fait vivre, là où j'étais, là où je suis encore, avec une certaine énergie et une certaine ferveur citoyenne, nous l'aimons. La Suisse, nous l'aimons. Nos cantons romands, leur vie économique, culturelle, sportive, nous les aimons. Nous refusons juste de sacrifier sur l'autel du DAB+. Parce qu'il y a quelque chose, dans cette contrainte économique, pistolet sur la tempe, qui pourrait, un jour ou l'autre, sentir le roussi. Quelque chose de possiblement panaméen dans les réseaux d'intérêts, avec une forte odeur d'intérêts financiers. Un tel risque, en tout cas, doit être évité.
     
    Alors ? Alors, il faut commencer à parler sérieusement. Virer les apparatchiks de l'inutile OFCOM, supprimer d'ailleurs cet office de fonctionnaires fédéraux n'entendant strictement rien aux enjeux des médias. Exiger le retour, sur l'ensemble du territoire suisse, de la FM. Il faut accomplir tout cela par un geste politique fort. Il ne s'agit pas de simples enjeux médiatiques. Non, il s'agit d'enjeux citoyens.
     
    Nous sommes citoyennes et citoyens de ce pays que nous aimons. Nous voulons le maintien de la FM, y compris pour la SSR. C'est un support extraordinairement efficace, dont la légèreté convient à merveille au média radio. Il offre des garanties de sécurité, de souveraineté médiatique en cas de conflit, autrement puissantes que celles du DAB+, dont nul ne connaît exactement les intérêts financiers, ni les possibilités de détournement par un puissance hostile.
     
    Il faut revenir à la FM. Chasser les incapables qui ont placé les Suisses dans l'obligation d'investir dans le DAB+. Assurer notre souveraineté. Choisir la liberté, pas l'asservissement à un support peu fiable, qui pourrait un jour nous trahir.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Jean-Bernard, le frisson d'une autre vie

     
     
    Sur le vif - Mercredi 09.07.25 - 15.40h
     
     
    Jean-Bernard Desfayes et moi sommes entrés à peu près en même temps à la RSR, il y a près de 37 ans. Il avait une vingtaine d'années de plus que moi, j'avais accompli mes premières années au Journal de Genève, lui avait déjà derrière lui une belle carrière, dans la presse écrite.
     
    J'avais un appétit féroce de micro, Jean-Bernard avait la sagesse, l'expérience, une très grande intelligence des gens, et surtout un humour, une bonne humeur, qui ne le quittaient jamais. Je n'ai jamais connu personne, dans une équipe, capable de mettre autant à l'aise les autres, relativiser les épreuves, voir la vie du bon côté. Enfin si, à y réfléchir, j'ai connu un homme, un seul, de ce caractère toujours positif, et cet être-là n'était pas exactement le premier venu dans ma vie : c'était mon père, Paul Décaillet (1920-2007).
     
    Dans mes dix-sept années de passion radiophonique, la trajectoire de Jean-Bernard et la mienne se sont à vrai dire croisées, il y a eu mes années bernoises, au Palais fédéral, où j'ai failli le perdre de vue, puis nous nous sommes revus, et toujours chez lui ce sourire, cette nature tellement aimable, tellement humaine. Il nous parlait montagne, aviation, planeurs, et toutes sortes d'acrobaties casse-cou qui, rien qu'à l'écouter, me laissaient esquisser le frisson d'une autre vie. Celle qu'il avait choisie. Celle qu'il avait osée. Celle d'un homme de courage, oui physique, d'audace, d'aventure. Jean-Bernard était, à lui seul, un appel d'air.
     
    Oui, nous parlions montagne. Nous parlions de nos ancêtres, en Valais central pour lui, en Entremont ou à Salvan pour moi. Nous parlions de mon oncle Raoul, dont il avait été proche, dans le cadre de l'armée. Nous parlions du Valais, d'Orsières, des grandes figures.
     
    A son épouse, à Sébastien, à Natacha, à toute sa famille, ses proches, je veux dire ici ma sympathie et mon amitié. Jean-Bernard était sourire et lumière. Pour toujours, il le demeurera.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Non, M. Crittin, vous ne nous referez pas le coup de "No Billag" !

     
     
    Sur le vif - Mardi 01.07.25 - 18.30h
     
     
    Il n’appartient en aucune manière au directeur de la RTS de qualifier de « véritable désastre » l’initiative « 200 francs, ça suffit ! », comme il vient de le faire, l’air de rien, juste en passant, à Forum, dans le cadre d’une interview factuelle sur les actuelles restructurations.
     
    Une initiative populaire fédérale est un acte politique. Le pari lancé par quelques citoyens au peuple suisse tout entier. Il conviendra, le jour venu, d’en débattre, et chaque citoyenne, chaque citoyen de ce pays pourra donner son avis. Dont le citoyen Crittin, bien entendu. MAIS PAS AVEC SA CASQUETTE DE HAUT CADRE SSR.
     
    Il n’est absolument pas question de recommencer avec l’appareil de propagande SSR de l’époque de « No Billag ». Les cadres de cette entreprise n’ont pas à intervenir, en leur qualité hiérarchique, dans un champ politique qui appartient à l’ensemble du corps électoral suisse.
     
    Je ne me prononce ici ni sur l’initiative, ni sur le contre-projet du Conseil fédéral. Je dis simplement : la propagande hallucinante, éhontée, de la SSR à l’époque de No Billag, où chaque chef, sous-chef, ou simple grimpaillon aux alpestres desseins, profitait d’interviews factuelles pour prêcher le dogme inviolable, c’est fini. Il n’est pas question de revivre ce maelström de pensée unique.
     
     
    Pascal Décaillet