Sur le vif - Jeudi 27.03.25 - 01.33h
Je ne doute pas que Mme Dittli ait commis des fautes, mais le problème n’est tellement plus là !
Le problème, dissimulé avec une telle maladresse qu’il crève les yeux, c’est cette camarilla radicale vaudoise, recroquevillée sur sa proie. Radicalisme de pouvoir, deux fois séculaire.
Radicalisme de pesanteurs, d’habitudes, d’entre-soi. Radicalisme de rites, d’accolades, de cooptations.
Et soudain, face à l’immuable de cette liturgie, surgit une jeune femme, zougoise, démocrate-chrétienne, une extra-terrestre. Et elle rafle les Finances. Au pays de Chevallaz ! De Delamuraz ! De Broulis ! L’intruse. L’étrangère. La dérangeante.
Elle commet une boulette. L’occasion est trop belle ! La camarilla radicale se reconstitue, même pas besoin de tenues, ni de messes noires, entre taiseux on se comprend. Autour de l’intruse, le piège se referme. La gauche exulte, elle rêve déjà d’une complémentaire, se refaire une santé, sur le dos de la Zougoise. La proie est isolée, prête à être submergée. Par un océan de brouillard et de malices.
L’affaire Dittli, c’est l’affaire de la deuxième vie, providentielle, des radicaux vaudois, enfin bouger, enfin des signes de vie, enfin le goût salé du pouvoir éternel, retrouvé.
L’affaire Dittli, c’est la mer, celle de Paul Valéry, toujours recommencée.
Pascal Décaillet