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Sur le vif

  • Mme Dittli et la camarilla des radicaux taiseux

     
     
    Sur le vif - Jeudi 27.03.25 - 01.33h
     
     
     
    Je ne doute pas que Mme Dittli ait commis des fautes, mais le problème n’est tellement plus là !
     
    Le problème, dissimulé avec une telle maladresse qu’il crève les yeux, c’est cette camarilla radicale vaudoise, recroquevillée sur sa proie. Radicalisme de pouvoir, deux fois séculaire.
     
    Radicalisme de pesanteurs, d’habitudes, d’entre-soi. Radicalisme de rites, d’accolades, de cooptations.
     
    Et soudain, face à l’immuable de cette liturgie, surgit une jeune femme, zougoise, démocrate-chrétienne, une extra-terrestre. Et elle rafle les Finances. Au pays de Chevallaz ! De Delamuraz ! De Broulis ! L’intruse. L’étrangère. La dérangeante.
     
    Elle commet une boulette. L’occasion est trop belle ! La camarilla radicale se reconstitue, même pas besoin de tenues, ni de messes noires, entre taiseux on se comprend. Autour de l’intruse, le piège se referme. La gauche exulte, elle rêve déjà d’une complémentaire, se refaire une santé, sur le dos de la Zougoise. La proie est isolée, prête à être submergée. Par un océan de brouillard et de malices.
     
    L’affaire Dittli, c’est l’affaire de la deuxième vie, providentielle, des radicaux vaudois, enfin bouger, enfin des signes de vie, enfin le goût salé du pouvoir éternel, retrouvé.
     
    L’affaire Dittli, c’est la mer, celle de Paul Valéry, toujours recommencée.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Dans dix mille ans, si tout va bien

     
     
    Sur le vif - Mardi 25.03.25 - 15.56h
     
     
     
    L'excellent Tobia Schnebli se retire du deuxième tour. Ses voix iront évidemment à la gauche. L'affaire, sauf miracle que seule peut créer Natacha Buffet-Desfayes, est pliée.
     
    Dans cette campagne, une fois de plus, la gauche municipale fait tactiquement tout juste. Elle est disciplinée. En ordre de bataille. Les retraits stratégiques favorisent le mouvement d'ensemble. Elle met toutes les chances de son côté.
     
    Face à elle, la droite la plus bête du monde. Des candidats se cramponnent pour le deuxième tour, alors qu'ils n'ont aucune chance, cette année encore, d'accéder à l'exécutif. On se presse au portillon. On se marche sur les pieds. On laisse valser les égos comme des lapereaux dans la première brume du matin. On court à l'échec.
     
    Quant à la démocratie chrétienne municipale, légendairement fidèle et fiable, elle pourrait bien occuper, pour cinq années supplémentaires, le cinquième siège de gauche. La Reconquista en Ville, ce sera peut-être dans dix mille ans. Si tout va bien.
     
     
    Pascal Décaillet

  • La Commune, ici et maintenant!

     
     
    Sur le vif - Samedi 22.03.25 - 11.35h
     
     
    Il m'est parfaitement égal que la participation ne soit pas folichonne. Égal, aussi, que certains prennent de haut l'échelon de la Commune à Genève, sous prétexte qu'elle a peu de pouvoir. Elle en aura d'autant moins qu'on la laissera tomber, dans l'échelle des intérêts.
     
    Je suis un citoyen d'ici. Je donne la parole aux gens d'ici. Sur les enjeux d'ici. Connaissance intime du terrain, des antécédents historiques. Et surtout, des gens. Des milliers et des milliers de gens. Ceux qui font la Cité.
     
    Ces Municipales 2025 ont été passionnantes, pour peu qu'on daignât s'y plonger. Les Communes ont peu de pouvoir ? C'est exact. Eh bien justement, il faut s'immerger dans ce thème, le traiter, avec les intéressés, imaginer des pistes de changement. Concrètes, réalisables.
     
    Les acteurs communaux sont peu connus ? C'est exact. Eh bien justement, allons à leur rencontre, faisons connaissance ! Ecoutons-les parler de leur expérience citoyenne, là où ils sont, avec les gens qui les entourent.
     
    Les thèmes ? Je les ai déjà relevés, communs aux 45 expériences politiques de proximité. D'abord, l'absence cruelle d'écoute des Communes par le Canton en matière d'aménagement du territoire. Puis, l'exigence de politiques sociales fortes, avec moyens renforcés, à l'échelon communal. Cela va de la petite enfance aux aînés. C'est simple, clair, concernant. C'est la vie, la vie des gens, la vie qui va.
     
    Nous sommes en Suisse. Dans notre Histoire, l'entité communale, héritée de l'Antiquité tardive, puis du Moyen-Âge, a précédé de loin l'apparition des Cantons, encore plus celle de l'Etat fédéral.
     
    Nos 45 Communes n'ont pas assez de pouvoir ? Assurément. Pour leur en restituer, il faut parler d'elles. Au plus près, au plus concret, de leurs choix politiques quotidiens. La citoyenneté, tel un bourgeon naissant, doit être considérée dès sa base. Et non du haut d'une stratosphère.
     
    Notre démocratie suisse ne vient pas du ciel. Mais des entrailles de notre terre. Elle est plurielle, polymorphe. Polyphonique. Il faut aller à sa rencontre, lui prêter oreille et attention. Sa petite musique est passionnante, vitale. Pour peu qu'on lui laisse une chance de venir au monde.
     
     
    Pascal Décaillet