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Sur le vif - Page 2

  • Impôt auto : un Panama d'Etat

     
    Sur le vif - Mardi 19.11.24 - 10.37h
     
     
    Le scandale de l'impôt auto, à Genève, ne fait que commencer. N'imaginez pas qu'il va se régler en trois jours, ni jeudi et vendredi prochains, à la session du Grand Conseil. La colère du peuple n'en est qu'à ses débuts. La classe politique va se renvoyer la patate chaude, tenter de corriger avec des expédients : l'échelonnement, désolé chers amis PLR, en est un.
     
    En vérité, nous avons affaire à un scandale de Panama, comme en France, en 1892. A un détail près : dans le rôle de ceux qui causent la ruine des petites gens, nous avons, dans la Genève de 2024, l'Etat lui-même.
     
    L'Etat, oui, et ça n'est pas un libéral qui signe ces lignes. L'Etat, qui a préparé, patiemment, en catimini, ces saloperies de bordereaux que reçoivent. en ce moment-même, des dizaines de milliers de Genevois. Avec des augmentation dantesques, le Kilimandjaro, dirait un éminent député PLR.
     
    L'Etat qui va se réfugier, vous allez voir, derrière l'application stricte de la loi votée par le peuple. Et en effet, il ne s'agit pas d'incriminer les braves exécutants qui ont fait les calculs, par automobile. Mais il y a eu, sur le mouvement d'ensemble, une tromperie d'Etat, dont il va s'agir de déterminer les responsables. Le peuple, en mars, n'a pas voté en connaissance de cause. Il y a des gens qui le savaient. Et qui, par idéologie ou pour engraisser les caisses de l'Etat, ou peut-être les deux, ont laissé faire.
     
    Ces gens-là ont juste sous-estimé un détail : la colère du peuple. Car les principales victimes, ce ne sont pas les rupins. Mais les gens modestes. Beaucoup d'entre eux ont gardé leur voiture, toute leur vie, l'ont entretenue, fait tous les services, tous les contrôles anti-pollution, passé toutes les visites, fait tout juste, et c'est eux qui vont casquer, au-delà de toute décence. Au-delà de toute justice.
     
    Alors oui, nous ne sommes pas dans une affaire banale, ni dans une erreur de calcul. Nous sommes dans une affaire politique. Elle touche l'Etat. Elle touche la confiance. Elle touche le lien social. Nous sommes face à un Panama d'Etat.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Impôt auto : le pari de Pascal

     
    Sur le vif - Mardi 19.11.24 - 04.24h
     
     
    De deux choses, l’une. Soit l’ineffable équipe de fonctionnaires de la Mobilité, dans l’affaire de l’impôt auto, danse sur le ventre du ministre. Tout comme elle a dansé sur ceux de Mme Künzler, puis de M. Dal Busco. La même équipe qui nous balance des feux verts à quatre secondes, devant la Cave valaisanne. Dans cette première hypothèse, le ministre ne contrôle pas ses troupes.
     
    Soit le ministre est au courant du détail des hausses, et les avalise. Dans ce second cas, il devra en répondre politiquement. Et affronter, en son nom, l’immense et légitime colère des Genevois.
     
    Il n’y a pas de troisième solution.
     
    C’est le pari de Pascal.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Le coup de Jarnac de l'Oncle Joe

     
    Sur le vif - Lundi 18.11.24 - 10.40h
     
     
    Le coup de poignard de Biden dans le dos de Trump, autoriser l’Ukraine à balancer des missiles américains à longue portée sur la Russie, est révélateur du vrai visage de ce catastrophique Président, le plus mauvais depuis un siècle.
     
    Derrière l’image du vieux monsieur un peu fatigué, se cache un personnage revêche, teigneux, revanchard. Il n’a cessé, de tout en haut, d’entreprendre toutes choses, y compris judiciaires, pour empêcher Trump de revenir au premier plan. Le gentil monsieur âgé est, en fait, un tordu de la pire espèce.
     
    L’Ukraine, c’est sa guerre. Celle du complexe militaro-industriel constamment soutenu par les Démocrates. Avancer les pions de l’OTAN jusque sous la barbe des Russes, plan qui date de la chute du Mur, c’est son plan, à lui. En quatre ans de premier mandat, Trump n’avait fait aucune guerre. L’Oncle Joe, lui, nous amène à quelques millimètres d’un conflit mondial. Cette affaire des missiles, c’est un casus belli, c’est Cuba 62 à l’envers.
     
    Entre début novembre, date de l’élection américaine, et le 20 janvier, jour de l’investiture du nouveau Président, la transition américaine est très longue. Il est d’usage que le Président sortant règle les affaires courantes, en aucun cas il ne doit prendre une initiative d’envergure, qui soit de nature à contrecarrer la politique du nouveau Président élu. En essayant, jusqu’au 20 janvier 1981 à midi, heure de sa passation de pouvoirs à Ronald Reagan, de libérer les otages américains en Iran, Jimmy Carter avait respecté cette règle : il agissait pour l’intérêt général.
     
    Mais là, Biden le revanchard tente un lamentable croc-en-jambe à son successeur. Au moment où commence à s’imposer l’idée d’une solution politique, par des négociations, le belliciste-en-chef de la Maison-Blanche s’accroche désespérément pour sauver sa guerre.
     
    L’Histoire jugera avec la plus extrême sévérité ce Président. Ce coup de Jarnac à son successeur mérite les mots les plus sévères. Ceux dont j’use ici sont trop doux, à vous de trouver les vôtres.
     
     
    Pascal Décaillet