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Sur le vif - Page 2

  • La Commune, ici et maintenant!

     
     
    Sur le vif - Samedi 22.03.25 - 11.35h
     
     
    Il m'est parfaitement égal que la participation ne soit pas folichonne. Égal, aussi, que certains prennent de haut l'échelon de la Commune à Genève, sous prétexte qu'elle a peu de pouvoir. Elle en aura d'autant moins qu'on la laissera tomber, dans l'échelle des intérêts.
     
    Je suis un citoyen d'ici. Je donne la parole aux gens d'ici. Sur les enjeux d'ici. Connaissance intime du terrain, des antécédents historiques. Et surtout, des gens. Des milliers et des milliers de gens. Ceux qui font la Cité.
     
    Ces Municipales 2025 ont été passionnantes, pour peu qu'on daignât s'y plonger. Les Communes ont peu de pouvoir ? C'est exact. Eh bien justement, il faut s'immerger dans ce thème, le traiter, avec les intéressés, imaginer des pistes de changement. Concrètes, réalisables.
     
    Les acteurs communaux sont peu connus ? C'est exact. Eh bien justement, allons à leur rencontre, faisons connaissance ! Ecoutons-les parler de leur expérience citoyenne, là où ils sont, avec les gens qui les entourent.
     
    Les thèmes ? Je les ai déjà relevés, communs aux 45 expériences politiques de proximité. D'abord, l'absence cruelle d'écoute des Communes par le Canton en matière d'aménagement du territoire. Puis, l'exigence de politiques sociales fortes, avec moyens renforcés, à l'échelon communal. Cela va de la petite enfance aux aînés. C'est simple, clair, concernant. C'est la vie, la vie des gens, la vie qui va.
     
    Nous sommes en Suisse. Dans notre Histoire, l'entité communale, héritée de l'Antiquité tardive, puis du Moyen-Âge, a précédé de loin l'apparition des Cantons, encore plus celle de l'Etat fédéral.
     
    Nos 45 Communes n'ont pas assez de pouvoir ? Assurément. Pour leur en restituer, il faut parler d'elles. Au plus près, au plus concret, de leurs choix politiques quotidiens. La citoyenneté, tel un bourgeon naissant, doit être considérée dès sa base. Et non du haut d'une stratosphère.
     
    Notre démocratie suisse ne vient pas du ciel. Mais des entrailles de notre terre. Elle est plurielle, polymorphe. Polyphonique. Il faut aller à sa rencontre, lui prêter oreille et attention. Sa petite musique est passionnante, vitale. Pour peu qu'on lui laisse une chance de venir au monde.
     
     
    Pascal Décaillet

  • La Cité, pas le bavardage !

     
     
    Sur le vif - Vendredi 14.03.25 - 11.15h
     
     
    La couverture, depuis le 6 janvier, des Municipales 2025 représente mon effort électoral le plus massif, tous partis et toutes Communes confondus, en quarante ans de journalisme. Je suis aussi lessivé qu’un candidat ! Tout le monde, dans cette campagne, est crevé, dont moi.
     
    Je suis heureux et fier d’inviter infatigablement des politiques, pour confronter leurs idées. Sur les chaînes privées françaises, ils s’invitent entre eux, et pérorent en cercle fermé sur l’état du monde. Toujours les mêmes cénacles. Darius et ses généraux, Praud et son brass band, etc. Ils ne s’embarrassent même plus d’invités politiques ! On est tellement mieux entre soi, à tenir salon.
     
    Des émissions politiques, il y en a de moins en moins. En quarante ans, pour ma part, je me suis battu pour un objectif : placer les enjeux citoyens, les intérêts collectifs, la réflexion historique sur les chaînes de causes et conséquences, au cœur de la Cité.
     
    Je pourrais, moi aussi, me constituer une chapelle de cinq « chroniqueurs », toujours les mêmes. On lance l’émission, on fait défiler les sujets polémiques du jour, chacun ramène sa fraise, on s’engueule pour faire le buzz, et puis on va (se) coucher.
     
    Et cette étreinte recommencée, comme la Mer de Paul Valéry, ravirait la galerie.
     
    Pour l’heure, je préfère confronter les antagonismes citoyens. En donnant la parole à des politiques. DES MILLIERS DE POLITIQUES ! Je le fais au nom du seul but que je poursuis, depuis quatre décennies : faire connaître au grand nombre les enjeux de la Cité.
     
     
    Pascal Décaillet

     
  • A Vincent Mangeat, quelques mots, pour la route

     
     
    Sur le vif - Jeudi 13.03.25 - 18.28h
     
     
     
    Mon tout premier commentaire, à la RSR, il y a 35 ans (j'étais correspondant parlementaire à Berne), n'a pas porté sur un sujet politique. Il a consisté à dire le plus grand bien de l'architecte Vincent Mangeat. Au sujet, je crois, de son projet pour l'Exposition universelle de Séville. On m'avait confié, pour la toute première fois, la grande case éditoriale de la Matinale, qu'on appelait à l'époque "le billet d'actualité", à 07.20h. L'entrée dans la cour des grands !
     
    Le grand architecte m'en avait remercié, dans un style qui m'était apparu à la fois simple, exquis, d'une humanité vraie, profonde, sans fard. Pour être franc, on m'avait rarement écrit quelque chose d'aussi beau, tout au moins dans le registre demeurant profane aux choses de l'amour.
     
    En 35 ans, plusieurs fois, Vincent Mangeat m'a écrit. Toujours cette bouleversante simplicité de la vie qui va, nulle emphase, la précision des mots justes. Je ne lui ai pas toujours répondu, foutu métier, foutue passion journalistique, toujours à 100 à l'heure, toujours à remettre l'essentiel à demain. Dire, ce soir, que je m'en veux, relève de l'euphémisme.
     
    Dans ce correspondant dont les missives surgissaient, hors du temps, j'ai trouvé la plénitude d'un âme humaine. La délicatesse du monde sensible. Dans son sens le plus fort, l'humanité.
     
    Aujourd'hui que le grand architecte nous a quittés, je veux dire mon immense sympathie à l'ensemble de sa famille, ses proches, ses amis. Grégoire, Alia, et tous les autres, sans exception. Il me semble qu'une âme est passée, furtivement, s'adressant parfois à moi, sur le chemin. Là où se trouve aujourd'hui cette âme, je veux juste lui dire merci.
     
     
    Pascal Décaillet