Commentaire publié dans GHI - Mercredi 04.06.25
La candidature de Lionel Dugerdil à l’élection complémentaire du 28 septembre pour le Conseil d’Etat n’est pas d’un enjeu droite-gauche : de toute façon, jusqu’en 2028, la majorité de droite au gouvernement est assurée. Si Dugerdil passe, il y aura cinq magistrats de droite, et deux de gauche (les socialistes), Si le candidat Vert passe, on sera encore à quatre/trois.
Non, l’enjeu de la candidature Dugerdil, c’est, enfin, le début d’un rééquilibrage des forces au sein des droites genevoises. La philosophie libérale, au sens large, y est actuellement surreprésentée, avec une libérale (Mme Fontanet), une centriste, mais bien libérale en économie (Mme Bachmann), et une radicale historique, attachée à l’Etat (Mme Hiltpold). Cette dernière est, Dieu merci, la moins libérale des trois.
Manifestement, il manque l’autre droite, celle qui n’en finit pas de monter, la droite protectionniste, souverainiste, sociale, populaire et joyeuse, la droite qui aime et défend l’agriculture, l’industrie, le peuple suisse, en un mot la droite Dugerdil. Cette droite-là, qui n’est vraiment pas celle des multinationales et des génuflexions devant les financiers, manque au Conseil d’Etat.
Lionel Dugerdil a-t-il ses chances ? Oh, ce sera très difficile ! Nicolas Walder, en face, sera un candidat compétent, avec expérience exécutive à la Mairie de Carouge. Et les peaux de bananes, de part et d’autre, ne manqueront pas. Vive la campagne !
Pascal Décaillet