Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sur le vif - Page 645

  • De Delphes à Tübingen

     

    Sur le vif - Samedi 16.06.18 - 07.38h

     

    L'Europe n'est pas libérale par essence. Mais seulement parce que certains dirigeants, à un certain moment, lui ont imposé la tyrannie des marchés libéraux. C'est le péché originel, porteur de tous les maux de l'Union européenne, aujourd'hui.

     

    Notre vieux continent n'est pas un dominion hors-taxes de la jungle anglo-saxonne. Il est, tout au contraire, le produit d'une immense Histoire où les communautés humaines, au fil des générations, ont tissé des liens de reconnaissance, de solidarité, de mutualité.

     

    Cela, pendant des siècles, s'est construit autour des grands Ordres chrétiens. Mais aussi, dans le registre temporel, autour de la notion d'Etat, autour de la loi et de la chose écrite. L'Europe est un lien, une mise en partage des cultures. La réduire à un marché relève d'une conception vulgaire, inachevée, de la mission de notre continent dans le monde.

     

    Le jour où les pays d'Europe mettront en commun l'intime richesse de ce qui les unit, de Weimar à Cluny, de Delphes à Tübingen, de Dresde à Sénanque, de Sienne à Nuremberg, là oui, s'élèvera quelque chose dans nos âmes. Pour l'heure et pour de nombreuses générations, je n'entrevois que la permanence des nations.

     

    Pascal Décaillet

     

  • De la Baltique à la Sicile

     

    Sur le vif - Vendredi 15.06.18 - 08.21h

     

    Il y a un homme, dont je parle ici depuis des années, c'est Horst Seehofer, le nouveau ministre fédéral de l'Intérieur, en Allemagne. J'en parlais lorsque, Ministre-Président de Bavière et chef de la CSU, comme l'avait été le rugissant Franz Josef Strauss, il s'opposait avec virulence à la politique migratoire inconsidérée de Mme Merkel, dont les conséquences sont dévastatrices pour la cohésion sociale allemande.

     

    Aujourd'hui, Seehofer est aux affaires sur le plan fédéral. Et il n'a aucune intention de faire de la figuration. Sur le plan migratoire, il a ses idées, qui ne sont pas celles de la Chancelière. Et il a des alliés : Sebastian Kurz, le nouveau Chancelier autrichien, 31 ans, et le nouveau gouvernement italien !

     

    Voilà donc, de la Baltique à la Sicile, un axe Nord-Sud pour pratiquer un contrôle beaucoup plus important des flux migratoires. Et ne pas s'en laisser conter par les directives de Bruxelles. Encore moins, par les leçons de morale totalement déplacées de M. Macron, cet internationaliste arrogant et autocratique, à la pensée abstraite, déracinée.

     

    De la Baltique à la Sicile, de Flensburg à Palerme, voilà donc un front du refus qui va déterminer la politique migratoire européenne ces prochaines années. M. Orban, en Hongrie, n'est plus seul. Le visage de l'Europe va changer. Les nations reviennent, avec leurs alliances ; le diaphane concept de supranationalité continentale s'évapore. Il était né de la géométrie des esprits, au mépris des réalités.

     

    Ah, un détail, j'allais oublier : au milieu de l'axe Nord-Sud de ce Saint-Empire, entre l'Allemagne et l'Italie, il y a un petit pays, démocratique, pluriel, attachant : pourriez-vous me rappeler son nom ?

     

    Pascal Décaillet

     

  • Les conseillers fédéraux PLR : un problème pour la Suisse ?

     

    Sur le vif - Jeudi 14.06.18 - 11.36h

     

    Suintant un ultra-libéralisme du début des années 2000 qu'on espérait oublié, les propos d'Ignazio Cassis sur les mesures d'accompagnement sont tout simplement irresponsables. Ils oublient totalement la cohésion sociale intérieure à notre pays, condition de sa survie.

     

    Comme il s'agit des deuxièmes propos irresponsables en quelques jours, après ceux sur le Proche-Orient, les citoyennes et citoyens de notre pays sont en droit de commencer à se poser des questions sur ce conseiller fédéral.

     

    Quand on ajoute à cela les positions irresponsables de son collègue Johann Schneider-Ammann sur l'agriculture, qu'il veut ouvrir à tous les vents de la concurrence mondiale, on commence à se demander si le parti radical, le Grand Vieux Parti qui a fait la Suisse en la construisant sur l'Etat et le souci du bien public, n'a pas quelque ménage à faire en ses rangs, jusque dans ses élites, depuis qu'il porte le nom hybride de PLR.

     

    Pascal Décaillet