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Sur le vif - Page 644

  • Diaphanes, mais incrustés

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    Sur le vif - Lundi 18.06.18 - 13.43h

     

    A Genève, quel contrôle politique le Parlement a-t-il la capacité d'exercer sur l'armada des secrétaires généraux adjoints, dans les Départements ?

     

    Quand on voit certains transferts récents, et ce qu'ils représentent comme permanence dans l'ordre de l'influence et du pouvoir, on se dit que la représentation populaire, qui n'est pas là pour faire de la figuration mais pour contrôler l'exécutif et l'administration, devrait exercer cette mission de haute main sur ces singuliers états-majors.

     

    Il n'est écrit nulle part que les mêmes hommes de l'ombre doivent, sans le moindre contrôle des élus, continuer ad æternam d'exercer le poids de leur influence tentaculaire, nourrie de leurs réseaux, dans la machinerie de l'Etat.

     

    La République, c'est le contrôle des ministres par les élus du peuple. Et non l'incrustation de certains commis, aussi diaphanes aux yeux du public qu'ils sont ancrés dans l'appareil du pouvoir.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Il défrise. Et alors ?

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    Sur le vif - Dimanche 17.06.18 - 16.08h
     
     
    Que le ministre suisse des Affaires étrangères décoiffe et défrise les vieilles habitudes, je veux bien. Encore faut-il que ce travail s'opère dans le bon sens. J'entends pas là, un sens qui serve les intérêts supérieurs de notre pays face à l'Europe, son rôle de médiateur pour la paix ; et au Proche-Orient, l'équilibre du respect prodigué aux antagonistes.
     
     
    Respect pour Israël, dont il n'est pas question de remettre en cause l'existence. Et respect EXACTEMENT aussi fort pour les Palestiniens, prise de position sans appel et sans équivoque pour que ces derniers puissent disposer d'un État indépendant et souverain.
     
     
    Parce que juste défriser, ou décoiffer, pour la seule émotion capillaire de l'image produite, c'est un peu court.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Berlin, 17 juin 1953

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    Sur le vif - Dimanche 17.06.18 - 06.25h

     

    Il y a 65 ans aujourd'hui, l'insurrection à Berlin-Est. Un moment majeur d'une Histoire de la DDR qui reste à écrire, tant elle est méconnue, passionnante, essentielle.

     

    Sur cette insurrection du 17 juin 1953, trois mois et douze jours après la mort de Staline, à lire absolument, une pièce de Günter Grass, éblouissante. Elle représente Brecht, faisant jouer le Coriolan de Shakespeare, au Berliner Ensemble. Lorsque, tout à coup, les ouvriers insurgés envahissent son théâtre !

     

    Cette pièce s'appelle "Die Plebejer proben den Aufstand", "Les plébéiens répètent l'insurrection". Elle y transforme le plus grand dramaturge du vingtième siècle en victime d'acte révolutionnaire !

     

    Ce texte, que tout prof d'allemand devrait lire avec ses élèves (après les avoir invités à lire l'œuvre, géniale, de Brecht lui-même, bien sûr), est publiée, en français, aux Editions du Seuil.

     

    Et, si la grandeur tragique du mythe de Coriolan vous intéresse, et que la fréquentation du sublime ne vous effraye pas, il y a évidemment l'Ouverture en do mineur, Opus 62, composée en 1807 par un certain Ludwig van Beethoven.

     

    Pascal Décaillet