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Sur le vif - Page 327

  • Nos capacités de combattants

     

    Sur le vif - Jeudi 01.10.20 - 09.43h
     
     
    Le combat pour une Suisse souveraine n'est ni ancien, ni nouveau. Il est le combat de toujours, celui de toute communauté humaine luttant pour sa survie.
     
    Mon lien avec la Suisse n'est ni mystique, ni magique. Il ne relève d'aucun surnaturel. Il m'étonne même, moi qui rejette à bien des égards le mythe de la Raison, et celui des Lumières (car ce sont des mythes, comme les autres), par la puissance de son côté rationnel. Je n'aime pas cela en moi, cette part de la démonstration, mais je dois constater sa présence. Les faits sont là.
     
    La Suisse s'est toujours battue pour sa souveraineté, et jamais ce combat n'a été acquis. Jamais. La Suisse, comme toute nation, est fragile, imparfaite, habitée par de puissants ferments de dispersion. Rien, ni sa prospérité (si récente dans notre Histoire, j'entends encore mon père me raconter le Valais d'avant-guerre), ni sa souveraineté ne sont acquises.
     
    Elles ne le seront jamais. Elles sont le fruit d'un immense combat, sans cesse recommencé. Nous eûmes des moments, dans notre Histoire, où nous n'avons survécu que par la grâce des autres nations, Traités de Westphalie (sur la ruine des Allemagnes), Congrès de Vienne. Notre tout petit pays, en ces temps-là, devait son destin au tapis de casino des négociateurs européens.
     
    Mais nous eûmes aussi, comme en 1848, des moments d'intensité interne, même si, là aussi, c'était sur fond de chamboulement général, dans toute l'Europe.
     
    Et puis, nous eûmes des heures de gloire. Lorsque nous inventâmes l'AVS, en 1947, suite à une immense bataille politique interne dont il vaut la peine de relire les minutes, nous avons donné à l'Europe l'exemple d'une assurance sociale salutaire, solidaire, durable. La Suisse n'est jamais plus forte que lorsqu'elle s'occupe de ses plus faibles.
     
    Le vote de dimanche dernier renforcera, dans notre pays, le camp des souverainistes. Parce qu'une immigration inconsidérée va hélas continuer, dévastant notre Plateau, notre Patrimoine naturel, augmentant les coûts du social, continuant (avec la bénédiction syndicale) à jeter les nôtres, les citoyennes et citoyens suisses les plus fragiles, sur le bord du chemin. Et ça, c'est immonde, c'est un acte contre le pays, contre sa cohésion interne et sociale. Cela porte un nom. Je sais lequel. Vous aussi.
     
    Alors, le combat pour la souveraineté est plus actuel que jamais. Il n'est ni d'aujourd'hui, ni d'hier, ni de demain. Il est le combat de toujours, sans cesse recommencé, jamais gagné, jamais perdu si notre ardeur est là. Il fait appel à notre essence de citoyens. Et, beaucoup plus encore, plus noble, plus vital, à nos capacités de combattants.
     
     
    Pascal Décaillet
     

     

     

  • L'exactitude du perroquet

     
    Sur le vif - Mardi 29.09.20 - 15.44h
     
     
     
    L'idée même que les États-Unis seraient au plus bas, traverseraient une crise sans précédent, seraient promis à un inéluctable chaos post-électoral, n'est pas le produit d'une observation neutre.
     
    Non, cette idée, répandue absolument partout dans nos médias romands, c'est exactement la vision démocrate. Celle que propage, tous azimuts, ce parti pour éviter la réélection de Donald Trump, et obtenir celle de son poulain à lui, Joe Biden.
     
    Le Parti démocrate, ou le New York Times, s'enrhument, et c'est la presse romande, Temps et RTS en tête, qui éternuent.
     
    Le phénomène est loin d'être nouveau. En 1974 déjà, j'allais sur mes seize ans, la presse romande avait reproduit avec l'exactitude du perroquet l'immense opération des journaux démocrates de la Côte-Est pour avoir la peau de Richard Nixon. Et ils l'avaient eue !
     
    Combien d'Etat sont démocrates aux États-Unis ? Facile à calculer : vous ajoutez la presse romande, et vous obtenez le nombre exact.
     
    Pascal Décaillet
     

  • Souverainistes, le jour viendra !

     
    Sur le vif - Mardi 29.09.20 - 09.40h
     
     
    Ce qui, le jour venu, fera la différence en faveur des souverainistes ? Très simple : la démographie ! En laissant, avant-hier, près de cent mille personnes continuer à déferler chaque année sur la Suisse, le peuple a paradoxalement signé à terme l'arrêt de mort de la libre circulation. Parce que la question première de notre pays est la démographie. Elle relève d'un absolu tabou, révélé lors de la campagne Ecopop.
     
    La Suisse n'est pas la grande plaine polonaise. Elle est un pays de montagnes, dont les deux tiers ne sont pas habitables. La population se concentre sur le Plateau, ainsi que dans deux grands espaces urbains : Triangle d'or autour de Zurich, Arc lémanique.
     
    Dans les villes, on étouffe déjà. Genève n'est plus vivable, avec les dizaines de milliers de flux transfrontaliers chaque jour, et le CEVA, promis comme le salut, n'est qu'une immense plaisanterie : les frontaliers continuent de prendre la voiture. L'idéologie Verte rêve de chasser les automobiles hors de la ville. Et le ministre PDC, en totale trahison de son électorat, roule pour eux, en voiture de fonction.
     
    Mais il y a pire que les villes : le Plateau. Quand on habite en ville, quand on y est né, comme votre serviteur, qu'on y a vécu toute sa vie, on s'habitue à une certaine densité. Mais le Plateau, ce tissu interstitiel entre les villes, ne ressemble bientôt plus à rien. Il n'est ni la ville, ni la campagne. C'est le fameux mitage du territoire, qui enlaidit notre sublime paysage suisse, il constitue un crime contre le Patrimoine. Imaginez ce que le Plateau va devenir, d'ici dix ans, avec la continuation de la libre circulation.
     
    Alors, très vite, les Suisses en auront marre. Trop de monde. Trop de trafic. Trop de béton. Trop de pollution. Contre la progression démographique, ils réagiront avec la même fougue que celle des conservateurs pendant les années radicales, entre 1848 et 1891, lorsqu'on ne jurait que par l'industrie et la croissance. Ils réagiront, parce que l'être humain a besoin d'autres valeurs : la respiration, le soupir, la pause, le silence, la méditation, l'intimité du contact avec la nature. La musique n'est-elle pas faite autant de silences que de notes ?
     
    Alors, ils réagiront contre tout ce poids démographique démesuré, importé par le parti de l'étranger, pour faire de bonnes affaires. Ce jour-là n'est pas si lointain. Paradoxalement, oui, le vote de dimanche en accélérera la venue.
     
     
    Pascal Décaillet