Commentaire publié dans GHI - Mercredi 20.08.25
Servir le peuple suisse. Travailler pour lui, pour sa prospérité (et non pour l’opulence de quelques-uns), pour sa santé, sa qualité de vie, son accès aux soins, aux médicaments, à l’éducation, à la culture. Telle doit être la mission de l’économie suisse. Cette position a toujours été la mienne.
Elle s’inspire des grands combats du 19ème siècle, à l’époque de la Révolution industrielle, notamment l’interprétation du capitalisme rhénan par Karl Marx. Mais, tout autant, elle puise ses sources dans « Rerum Novarum », la lumineuse Encyclique de Léon XIII, en 1891, qui tente une réponse non-marxiste, mais imprégnée de vision spirituelle, humaniste, à la condition sociale du monde ouvrier, à une époque où des enfants travaillaient encore dans les mines.
Servir le peuple suisse, et non l’actionnariat mondialisé, des multinationales. Réorienter notre économie vers le marché intérieur. La tyrannie du libre-échange et des exportations (à part pour certains domaines d’excellence, comme l’horlogerie), ça suffit !
Cela exige, aussi, une vision d’Etat, une véritable politique économique. Soutien sans faille à notre agriculture, nos paysans. Relance et réinvention d’une industrie suisse performante, au service du peuple suisse. Reprise du contrôle du marché des médicaments, dans l’intérêt des malades suisses, des accidentés, des assurés, à commencer par les plus faibles. L’intérêt commun oui, la pieuvre mondialisée non.
Pascal Décaillet