Commentaire publié dans GHI - Mercredi 12.11.25
Il y a des gens, comme dans le sketch génial de Jean Yanne et Daniel Prévost, qui sont de véritables manifestants professionnels. Ils passent leur vie dans la rue. La moindre cause est prétexte à se fondre dans une foule, ils ont le geste liturgique, la flamme de la procession. On les retrouve depuis des décennies, oui exactement les mêmes, sur à peu n’importe quel sujet, pourvu qu’ils puissent défiler, et répéter les slogans du coryphée : la rue, toujours la rue, rien que la rue !
Leur cartographie de Genève : place des Nations, Vingt-deux-cantons, place Neuve, Pont du Mont-Blanc, les mêmes, toujours les mêmes. Mêmes itinéraires, mêmes débordements par des casseurs incontrôlés, même absence de responsabilité, ne serait-ce que financière, par les meneurs. Et des autorités, parfois, bien complices.
Ils nous disent que le droit de manifester est protégé par la Constitution. Mais celui de tout casser ? Celui d’immobiliser des milliers de Genevois, qui se lèvent le matin pour aller bosser, ne touchent aucune subvention, paient des tonnes d’impôts. Et n’ont pas envie, sur le coup de 18h, en retraversant la ville pour enfin rentrer chez eux, de perdre deux heures à cause des éternels braillards. L’écrasante majorité silencieuse, à Genève, exige de pouvoir se déplacer de façon fluide. Il y a déjà les bouchons. Mais les manifs en plus, ça suffit,
Pascal Décaillet