Sur le vif - Lundi 10.11.25 - 16.57h
Les éditorialistes pisse-froid qui n'en peuvent plus de relativiser l'éclatante victoire de Zohran Mamdani sont les ultimes reliques de la gauche blairienne, individualiste, bobo et sociétale en Suisse romande.
Les mêmes, juste après la chute du Mur, ne cessaient de nous annoncer "la fin de l'Histoire", "la victoire définitive du capitalisme", "la mort des idéologies", et autres fadaises, comme "la défaite irrémédiable du communisme dans le monde".
Les mêmes prônaient, en Suisse, la libéralisation du marché de l'électricité. Les délocalisations. La privatisation des services publics. La fin de l'industrie lourde, de l'acier, de la sidérurgie. Le triomphe de la Silicon Valley, des marchés financiers, des boursicoteurs mondialisés.
Alors évidemment, aujourd'hui, c'est trop pour eux. Au coeur même de New York, symbole de leurs chimères individualistes, libérales et libertaires, surgit un homme de 34 ans. Il mène une campagne d'exception. Pas un mot sur le sociétal. Mais toute son énergie sur les transports publics gratuits, la baisse des loyers, la vie quotidienne des gens, à commencer par les plus démunis.
Cette gauche-là, on en redemande. Parce qu'elle s'occupe de la vraie vie des humains. Des problèmes concrets, matériels, qui n'ont rien de métaphysique, ni même de climatique, non, juste la fin du mois.
Zohran Mamdani a gagné, parce qu'il a VRAIMENT écouté les gens. Il a fait campagne avec eux, au milieu d'eux. Il ne leur a pas parlé d'en haut. Il leur a parlé à hauteur de regard. A hauteur d'homme.
Longue vie à ce nouveau Maire. Il est, bien au-delà de New York, un souffle de vie.
Pascal Décaillet