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Sur le vif - Page 325

  • Le trumpisme n'est pas mort !

     
    Sur le vif - Samedi 07.11.20 - 18.14h
     
     
     
    Il faut les entendre, les surexcités de la RTS, à commencer par leur envoyé spécial qui nous a dégommé Trump, tous les samedis, pendant toute la campagne, jouir de l'élection de Joe Biden. Ils n'en peuvent tout simplement plus.
     
    C'est vrai, Biden a gagné. Il faudra que tout cela soit confirmé, il y aura des recours, mais enfin, sauf énorme surprise, l'ancien Vice-Président d'Obama deviendra, le 20 janvier 2021, le 46ème Président des États-Unis. Il faut lui souhaiter bonne chance. Il en aura besoin.
     
    Biden a gagné. Mais Trump obtient plus de 70 millions de voix. Le moins qu'on puisse dire, au-delà du destin personnel de l'homme (tentera-t-il de revenir, dans quatre ans ?), c'est que le trumpisme n'est pas mort. L'immense mouvement conservateur, protectionniste, anti-multilatéralisme, amorcé il y a quatre ans, représente aujourd'hui près d'un Américain sur deux. C'est une lame de fond, puissante, dont on n'a pas fini de parler.
     
    En quatre ans, Donald Trump a relevé l'économie de son pays, et s'il n'y avait eu le Covid (dans lequel il n'est pour rien), sans doute aurait-il été réélu. En quatre ans, Trump n'a engagé les États-Unis dans strictement aucun conflit. C'est le Président ZÉRO GUERRE. Nous verrons, dans quatre ans, pour peu que nous soyons encore de ce monde, si on pourra en dire autant de Joe Biden. On connaît la réputation des Démocrates en termes de bellicisme.
     
    J'étais favorable à Trump il y a quatre ans, je le demeure. La veille de son élection, en novembre 2016, une chroniqueuse du Temps, plutôt inspirée d'ordinaire par la culture que par la politique, jugeait bon de brocarder Trump sur son physique : la couleur de ses cheveux ! Ils ont détesté cet homme parce qu'il est assez vulgaire (c'est sans doute vrai, mais ça m'est totalement indifférent), parce qu'il n'est pas d'une sensibilité extrême au féminisme ou au climatisme. Bref, ils l'ont attaqué sur des éléments de style, plutôt que sur son programme.
     
    En Europe aussi, le protectionnisme est là. Le souverainisme. Le rejet d'une toile multilatérale née en 1945, qui a montré avec éclat sa vanité. Trump va (sans doute) quitter la Maison Blanche le 20 janvier. Mais le mouvement politique, économique et social qui l'inspire représente aujourd'hui, chez nous, une valeur montante. Pas encore majoritaire. Mais montante.
     
    Prochain test, grandeur nature : la France, au printemps 2022.
     
    D'ici là, chez nous comme ailleurs, souverainistes et cosmopolites s'érigent, l'un face à l'autre, comme deux fronts totalement antagonistes. Inconciliables. Qui ne dialoguent plus. L'heure n'est plus au débat, dont il ne faut d'ailleurs pas surestimer les vertus. Non, l'heure est au combat. Chacun, de son côté, aiguise ses armes et prépare ses munitions.
     
    Les lignes de fracture, entre nous ici en Suisse, de novembre 2016, demeurent, au millimètre, celles de novembre 2020. Les ruptures de l'époque demeurent valables. Nous sommes face à deux conceptions du monde. Ce sera l'une ou l'autre. Cela porte un nom : cela s'appelle la guerre.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Circulaire Covid : un absolu SCANDALE !

     
    Sur le vif - Vendredi 06.11.20 - 17.45h
     
     
    Je l'ai dit hier, et j'y reviendrai sous peu : les tonalités de la "Médecin cantonale", dans sa lettre aux personnes qui doivent se placer en isolement, sont une HONTE pour la République et Canton de Genève.
     
    Un document juridique, "EN FAIT", "EN DROIT", adressé à des gens qui n'ont strictement rien fait de mal. Et qui se trouvent dans une situation de fragilité. Par une éventuelle maladie. Et par la possibilité de l'attraper.
     
    "EN FAIT", "EN DROIT" : un document de type judiciaire, avec ordres secs, menaces de sanctions, exécution possible de la mesure "par voie de contrainte (...) si nécessaire avec l'appui de la police cantonale".
     
    Cette circulaire est tout simplement hallucinante. A elle seule, elle résume la dictature de la bureaucratie sanitaire à Genève.
     
    L'autorité politique dont dépend la "Médecin cantonale" doit être interpellée sans ménagement sur ce ton de maréchaussée. Et le texte de la circulaire doit être corrigé. En y instillant le minimum dans le dialogue républicain : du respect, de la dignité. Et surtout, le minimum de la part d'un médecin : de l'empathie pour les gens auxquels il s'adresse.
     
     
    Pascal Décaillet

  • No Billag bis, vite !

     
    Sur le vif - Vendredi 06.11.20 - 12.12h
     
     
    Elle nous a bien eus, la SSR, il y a trois ans ! La campagne No Billag, tranchée le 4 mars 2018. Le plus puissant conglomérat imaginable en Suisse contre une initiative. La SSR elle-même, bien sûr. Mais aussi la quasi-totalité de la classe politique, consanguinité oblige. Le Conseil fédéral. Le Parlement fédéral. Les gouvernements cantonaux. Les Villes de Suisse. Les Eglises. Le patronat. Les syndicats. Les associations sportives. La totalité du monde culturel, qui se nourrit à la SSR comme Romulus et Rémus aux mamelles de la Louve. Parmi eux, les ineffables cinéastes, qui, sous le prétexte bidon de "cohésion nationale", venaient tout simplement défendre leur principal commanditaire.
     
    Pendant des mois, on nous a fait la morale : "La SSR, c'est la Suisse, sans elle notre pays s'écroule. Le privé c'est nul, seule la SSR garantit l'accès de tous à l'expression. Seule la SSR est capable de penser la Suisse, son Histoire, sa culture, et de défendre sa cohésion". Ah, les braves gens !
     
    Trois ans plus tard, la plaisanterie est finie. La SSR, après nous avoir infligé la propagande la plus éhontée contre une initiative, toute sonore encore du bruissement intact de ses liasses de milliards, persuadée d'avoir pour l'éternité le soutien des Suisses, a multiplié ses travers par mille. Elle n'a tiré aucune leçon de la campagne No Billag. Pourquoi l'aurait-elle fait, après tout : elle avait gagné.
     
    Eh bien non. La SSR est en train de tout perdre. En 2018, elle avait gagné la bataille, et voilà que fin 2020, elle perd la victoire. La confiance des Suisses n'est plus là. Trop d'arrogance. Trop de vase clos. Trop d'entre-soi. Trop de pensée unique : aucune ouverture aux pensées adverses, alors que la redevance est payée par tous les habitants de ce pays. Y compris les UDC. Y compris les pro-Trump. Y compris les patriotes. Y compris les souverainistes. Y compris les conservateurs. Y compris ceux que ni les excès du climatisme, ni ceux du féminisme, ni ceux des pâmoisons sociétââââles, ne galvanisent.
     
    Tout le monde paie la redevance, mais de moins en moins de Suisses s'y retrouvent. Le traitement de la campagne Trump-Biden par la RTS est encore plus caricaturalement pro-Démocrate qu'il y a quatre ans. La pensée d'un parti comme l'UDC, première formation politique sous la Coupole fédérale, n'y est représentée par aucun commentateur. Idem pour le souverainisme, les conservateurs. Le climatisme, le féminisme militant, y sont religion d'Etat. La pensée pro-UE y est sur-représentée. Etc.
     
    On ne peut pas continuer comme cela. La SSR est une immense machinerie, où la bureaucratie, les connivences internes, la consanguinité avec les politiques ont atteint des proportions inimaginables. Surtout, les chaînes privées locales, toutes petites mais admirables dans leur énergie citoyenne, ont remplacé, dans les cantons, la SSR. Sur la proximité, elles la devancent. Mais aussi sur la pertinence, le lien affectif avec le public, l'ambiance de confiance et de respect mutuel dans lesquels elles travaillent. C'est beaucoup plus important, la qualité de ce lien, que de savoir si Paul est de gauche, ou Jean de droite.
     
    LA SSR n'a plus sa place en Suisse. Elle nous a fait croire, dans la campagne No Billag, qu'elle était indispensable, elle a embarqué dans sa propagande tout le réseau de clientèle qu'elle trimballe, comme une armada de courtisans. La SSR a perdu la confiance du public. Elle a perdu son affection. Elle convoite des immeubles à Ecublens comme châteaux en Espagne. Elle méprise le premier parti de Suisse. Elle impose son idéologie, au détriment du courant souverainiste ou conservateur. Elle trottine derrière les modes, comme canetons en goguette. Elle n'a plus sa place. Elle doit être démantelée.
     
    Il est temps de lancer une nouvelle initiative. Une No Billag bis, dès aujourd'hui, aurait ses chances. Il faut, sans tarder, passer à l'attaque.
     
     
    Pascal Décaillet