Sur le vif - Jeudi 08.10.20 - 15.51h
Je connais deux magistrates socialistes, l'une à la Ville, l'autre à l'Etat, qui devraient cesser de constamment se plaindre, pleurnicher parce qu'elles n'auraient "pas assez de moyens" pour leur action politique.
Dans un cas comme dans l'autre, ces tonalités de pleureuses sont particulièrement malvenues. L'économie genevoise s'effondre. Les rentrées fiscales aussi, par voie d'immédiate conséquence. Et il n'est pas question d'augmenter d'un seul centime les impôts des classes moyennes, il faut au contraire les baisser, d'urgence.
Dans ces conditions, nos collectivités publiques, au Canton comme à la Ville, vont devoir apprendre à travailler avec moins de ressources. N'importe quelle entreprise privée, confrontée à une baisse de recettes, s'adapte immédiatement : réduction des charges, réduction de la voilure. C'est aussi simple que cela.
Simple, sauf pour Mesdames Emery-Torracinta et Kitsos. A les entendre l'une comme l'autre, une non-augmentation (je ne parle même pas d'une baisse !) de leurs ressources allouées serait un drame, une calamité, une forfaiture.
Eh bien non, Mesdames. Vos Départements respectifs, le DIP au niveau cantonal, et le Social en Ville, ont largement assez d'argent. C'est à vous, à l'interne, d'adapter vos moyens humains et matériels au financement qu'on vous donne. Cet argent, que vous recevez, est celui du peuple ! Le peuple du Canton. Le peuple de la Ville. Cessez, Mesdames, d'en demander toujours plus. Pensez à la situation dramatique de l'économie privée à Genève. C'est là que l'effort majeur s'impose, et non dans les appareils, celui de l'Etat ou celui de la Ville.
Pascal Décaillet