Sur le vif - Mardi 06.10.20 - 10.32h
Pourquoi, mais pourquoi diable, ne transfère-t-on pas au moins le domaine de l'apprentissage, qui est en grande souffrance, chez Pierre Maudet ?
Je l'ai dit, je le répète : le Conseil d'Etat doit redistribuer les cartes au sein de ses sept membres. Certains, comme Mauro Poggia, sont surdotés. Certains, comme Anne Emery-Torracinta, règnent sur des armées byzantines où archanges et séraphins se disputent sur leur propre sexe. Pendant ce temps, un homme de 42 ans, en pleine possession de ses facultés physiques et intellectuelles, glande dans une incertaine "promotion économique", où chacun sait très bien qu'il n'y a hélas plus grand chose à promouvoir.
Je l'ai dit, je le répète : un plan de guerre doit être établi, pour redresser l'économie genevoise. Il doit être celui de l'ensemble du Conseil d'Etat, et chacun des sept doit avoir une mission économique claire à endosser. Les autres domaines d'activité, tout en étant bien sûr traités, car l'Etat doit accomplir sa tâche, doivent être placés au second plan, dans l'ordre des urgences.
L'apprentissage, à Genève, est le parent pauvre de notre système de formation. Il souffre immensément de la crise sanitaire. Lui aussi a besoin d'un plan d'urgence. Ce plan ne passe pas par les directives d'appareil et de Politburo du DIP, ni par les fantasmes keynésiens de la gauche (qui veut nous endetter pour mille ans avec des projets d'investissements géants de l'Etat), mais par une petite équipe de choc, mobile, hyper-motivée, ciblée, opérationnelle, poursuivant des objectifs précis, travaillant dans un esprit de commando, et non dans la tiédeur qui sied aux apparatchiks.
Pour cela, il faut un enthousiasme de tous les acteurs. Patrons, petits entrepreneurs, mini-entrepreneurs, Chambre de Commerce. Et, côté Etat, non pas un mammouth endormi, mais l'énergie de quelques hommes et quelques femmes choisis pour leur caractère, leur rage d'en découdre, leur enthousiasme.
L'apprentissage, c'est l'avenir de nos jeunes. La mise en avant de nos métiers, du travail bien fait, de cette fameuse finition suisse, si appréciée dans le monde.
L'apprentissage mérite notre enthousiasme. Et non l'indifférence de notre sommeil.
Pascal Décaillet