Sur le vif - Lundi 14.12.20 - 18.27h
A l'issue d'une journée consacrée à tenter d'identifier l'un ou l'autre bobos (organiques, pas urbains !), je découvre l'ampleur du miasme contre ma consœur Jennifer Covo. Alors, deux ou trois choses :
1) Il est parfaitement normal, lorsqu'on a face à soi un représentant du pouvoir, sur un sujet muni d'un fort enjeu, de mener une interview sans concession. Hier soir, face à Alain Berset, Jennifer l'a fait. Elle a eu parfaitement raison. Vous auriez préféré un entretien de complaisance ?
2) Un Conseiller fédéral n'a pas à être ménagé. En tout cas, pas plus (ni moins) que n'importe quel interlocuteur. Ni plus, ni moins. Sur ce deuxième point, Jennifer a parfaitement fait son boulot.
3) Elle l'a un peu cuisiné pour obtenir des réponses. Et alors ? Il ne s'agissait pas d'une causerie sur la vie et l’œuvre d'Alain Berset, ses goûts musicaux, ses oeuvres littéraires préférées. L'interview était exactement dans la tonalité qui sied à un entretien sur un enjeu d'actualité brûlante, fort et puissant, correspondant aux inquiétudes légitimes de l'ensemble de nos compatriotes.
4) J'ai travaillé avec Jennifer Covo, pendant des années, à Léman Bleu. Plus exactement, nous ne travaillions pas ensemble. Elle était à la rédaction, comme journaliste. Et moi, venant du bureau de ma propre entreprise, j'arrivais le soir pour présenter Genève à chaud, comme producteur indépendant venant de l'extérieur, ce que je suis depuis quinze ans. J'ai rarement connu une consœur aussi compétente, soucieuse de précision, douée pour la présentation en direct, vive d'esprit, aimable avec ses collègues. Un rayon de soleil dans une équipe. Jennifer est pour moi un modèle de qualité, dans les métiers de l'audiovisuel.
5) Je suis un partisan absolu des réseaux sociaux, vous le savez. Je m'y exprime moi-même fort souvent, les tenant comme un outil de travail précieux pour mon journal de bord, sur la politique, la littérature, la musique, tout ce qui compte pour moi. Mais là, en reprenant le fil de ce qui a été dit sur cette consœur à laquelle je voue une immense estime, je suis simplement ulcéré. La bagarre, oui, les combats d'idées oui. Mais pas ce tsunami sur une personne.
6) Je dis à Jennifer qu'elle est une grande professionnelle. Je l'admire. Je lui apporte mon total soutien.
Pascal Décaillet