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Sur le vif - Page 319

  • Commission d'enquête : urgente, indispensable !

     
    Sur le vif - Samedi 21.11.20 - 15.54h
     
     
    Le pouvoir politique genevois n'y échappera pas : un jour ou l'autre, et le plus tôt possible, une Commission devra mettre son nez dans la chaîne des décisions prises depuis ce printemps, face à la crise sanitaire.
     
    Il faudra tout éclaircir, tout établir. Pourquoi le politique, dès ce printemps, s'est-il dessaisi de son pouvoir constitutionnel de décision, en faveur d'une "Commission sanitaire" dépourvue de toute légitimité démocratique ?
     
    Pourquoi nous a-t-on, pendant des mois, noyés de courbes, de graphiques, de "nombres de cas", et pourquoi ces données - pour peu qu'elles fussent exactes - ont-elles constitué une sorte de dogme, une vérité révélée, inattaquable ? Qui nous a monté cette propagande d'Etat, sous le paravent d'une gentille donnée d'informations, bien neutre, bien objective ?
     
    Qui sont les gens de cette "Commission sanitaire" ? Comment sont-ils arrivés là ? Qui les a nommés ? Le Parlement a-t-il été régulièrement informé ? Les confinements de printemps, puis d'automne, les fermetures de magasins, de cafés, de restaurants, de coiffeurs, ont-ils vraiment joué un quelconque rôle dans la "baisse des cas" ? Peut-on le prouver ?
     
    Ces décisions, totalement dramatiques dans leurs conséquences économiques et sociales, sans doute aussi psychiques, n’ont-elles pas été totalement démesurées, dictées par la peur, la méconnaissance, voire par des collusions avec des intérêts dans le monde médical ou pharmaceutique ?
     
    Qui, à l'intérieur du Conseil d'Etat, a-t-il été, depuis le début du printemps, le moteur politique de ces décisions, de ces délégations de pouvoir à une "Commission" non-démocratique, de cette instrumentalisation des chiffres, des données, des courbes, pour impressionner l'opinion publique ?
     
    Telle sera la tâche d'une Commission d'enquête. Si les partis, le Parlement, le petit monde de la barbichette à Genève, réussit à empêcher la création d'une telle Commission (oh, ils vont s'y employer !), alors il faudra donner toute la puissance du seul véritable souverain dans notre pays : le peuple.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Bureaucratie sanitaire : une Commission d'enquête, vite !

     
    Sur le vif - Samedi 21.11.20 - 11.34h
     
     
    Depuis ce printemps, je dénonce la délégation pure et simple de tous les pouvoirs à une bureaucratie sanitaire, omnipotente à Genève.
     
    Qui est responsable de cette délégation ? Réponse : le pouvoir exécutif élu, le Conseil d'Etat. Dans notre démocratie suisse, c'est lui qui prend les décisions, pas une "Commission sanitaire", invoquée par la Présidente du Conseil d'Etat il y a dix jours, en conférence de presse.
     
    Qui sont ces bureaucrates sanitaires ? On aimerait le savoir ! Avec précision. Avec des noms. Des responsables. L'Histoire, le moins tard possible, aura pour mission de reconstituer cette chaîne de commandement, totalement dépourvue de légitimité démocratique.
     
    Nous, les citoyennes et citoyens, faisons confiance à nos médecins, traitants et spécialistes. Aux HUG, dans leur ensemble, ils ne sont pas en cause. Nous sommes pleins de gratitude envers le personnel médical. Mais nous voulons connaître l'enchaînement de délégations de pouvoir qui, dès ce printemps, a donné tant de puissance à cette bureaucratie sanitaire.
     
    Nous, les citoyennes et citoyens, nous voulons connaître, nommément, l'auteur, oui le triste scribe, de la circulaire de mise en isolement, dont j'ai dénoncé, ici et ailleurs, les scandaleuses tonalités.
     
    Quant au Parlement, après des mois de crise, après des promesses et des gesticulations, il n'a toujours rien entrepris de concret. Cette évanescence, en pleine tempête, de la démocratie représentative, est plus éloquente que tous les discours sur l'urgence d'installer un primat de la démocratie directe, renforcée, comme voix efficace du peuple, dans notre pays.
     
    La bureaucratie sanitaire, que je dénonce depuis ce printemps, doit faire d'urgence l'objet d'une Commission d'enquête parlementaire, ou d'une Commission ad hoc, constituée d'enquêteurs motivés, dégagés des contingences de barbichettes, courageux, libres d'esprit, indépendants.
     
    Ces enquêteurs devront faire toute la lumière sur le chemin d'abandon qui a amené l'autorité politique, dès ce printemps, à se dessaisir de tous les pouvoirs au profit de la bureaucratie sanitaire.
     
    Les quelques lignes que vous venez de lire résument l'essentiel du problème politique posé, à Genève, par la crise sanitaire. Il constitue un abandon de pouvoir du politique. Profitez d'en prendre connaissance ici. Vous ne les trouverez guère ailleurs, dans une Genève où la connivence avec le pouvoir est omniprésente.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Lettre ouverte à Madame Emery-Torracinta

     
    Sur le vif - Vendredi 20.11.20 - 15.12h
     
     
    Madame la Présidente du Conseil d'Etat,
     
    Dans le contexte difficile que vit notre République, chacun fait ce qu'il peut pour l'intérêt général.
     
    Le gouvernement gouverne. Le Parlement tâche d'exercer sa mission de contrôle. Le personnel soignant, admirable, s'occupe de nos malades.
     
    Citoyen engagé dans la République, je m'intéresse plus particulièrement aux aspects économiques et sociaux de la crise. Depuis ce printemps, j'ai multiplié les débats, textes et réflexions à ce sujet. Les lieux que j'anime constituent sans doute, à Genève, les forums d'expression citoyenne les plus vifs, sur la détresse des commerçants, des petits entrepreneurs, des cafetiers, des restaurateurs, du monde de la nuit, des indépendants. Je suis moi-même, depuis quinze ans, un petit entrepreneur. Je sais ce que se battre veut dire.
     
    Citoyen engagé dans la République, j'exprime mon opinion, depuis des décennies, sur la politique. Je le ferai jusqu'à mon dernier souffle, c'est le droit de tout homme ou femme libre, responsable, soucieux du bien public. Dans ces opinions, que j'exprime, il ne vous a pas échappé que je critiquais souvent votre Conseil d'Etat. J'en conteste les choix politiques, et surtout économiques, je suis qualifié pour le faire, je connais à fond les dossiers politiques genevois, mais plus simplement je suis un citoyen libre, comme un autre.
     
    Lorsque j'anime des débats, je donne la parole à ceux qui sont en souffrance, et à leurs représentants. Par exemple, au Président des cafetiers genevois. Parmi tant d'autres.
     
    C'est là qu'intervient votre collègue M. Poggia, c'est à son sujet que je vous écris. Malgré ses qualités, ses compétences, son intelligence, que je n'ai jamais niées, ce magistrat ne supporte pas la moindre critique. Ni celles émises par un citoyen qui s'exprime, ni - pire - le fait qu'on puisse ouvrir ses micros à des gens qui le contestent. Aussitôt, cette parole offerte à l'opposition serait de l'ordre du complot, dans je ne sais trop quel but : renverser la République, peut-être ?
     
    Depuis plusieurs semaines, votre collègue Poggia m'attaque, avec une singulière hargne. Hier soir, il est allé trop loin. BEAUCOUP TROP LOIN. Il a écrit, sur un réseau social, donc dans l'espace légalement considéré comme public, que j'avais tenu, dans l'un de mes débats, des propos "dans le dessein évident de susciter la haine".
     
    "Susciter la haine" !
     
    Vous connaissez comme moi la législation en vigueur. Et la jurisprudence du Tribunal fédéral. Votre collègue Poggia m'accuse publiquement de "susciter la haine". Il est très clair que, faute d'excuses publiques de l'intéressé, je donnerai à ces propos diffamatoires les suites qu'ils méritent.
     
    Je suis un citoyen libre. J'exerce mon esprit critique, comme chacun en a le droit. Je combats la politique économique de votre gouvernement, dans l'affaire de la crise sanitaire. Oui, vous pouvez me considérer comme un opposant à votre politique. Mais je n'ai, de ma vie, jamais cherché à "susciter" aucune haine ! Il est hallucinant qu'un membre du gouvernement d'un Canton suisse puisse parler ainsi d'un citoyen qui s'exprime. Nous ne sommes plus là dans les traditions, ni dans les tonalités, de notre démocratie suisse.
     
    Je vous écris à vous, parce que l'homme qui émet à mon encontre des propos diffamatoires est Conseiller d'Etat. Et membre du Collège dont vous assumez la Présidence.
     
    Veuillez agréer, Madame la Présidente, l'expression de ma haute considération.
     
    Pascal Décaillet