Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sur le vif - Page 315

  • Quarantaine, mode d'emploi

     
    Sur le vif - Vendredi 23.10.20 - 18.03h
     
     
    Pour calculer la longueur de votre mise en quarantaine, ainsi que la date, l'heure et la minute à partir duquel elle est valide, il faudra vous munir d'une équerre et d'un compas.
     
    Ayant tracé une abscisse et une ordonnée, sur du papier géométrique, vous établirez la courbe de votre équation personnelle, en fonction de la racine carrée de votre âge au moment de votre dernier contact avec la personne infectée.
     
    Une fois cette racine établie, vous vous référerez au théorème de Thalès pour établir la courbe projetée de l'équation 2, qu'il vous faudra mettre en mémoire en attendant le calcul final.
     
    Lorsque vous aurez porté à ébullition le nombre de décilitres d'eau correspondant à l'hypoténuse du triangle inscrit dans le cercle tracé autour de votre courbe no 1, vous y diluerez une Quick Soup à base d'asperges, mais ne devrez en aucun cas la goûter. C'est juste pour le parfum de votre mathématique d'ombre.
     
    Il vous restera à ouvrir la fenêtre. Respirer trois fois. Lire un poème de Mallarmé. Reprendre l'équation 2, mise en mémoire. La déchirer. Et appeler le numéro d'urgence.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Caprice et destin

     
    Sur le vif - Jeudi 22.10.20 - 23.58h
     
     
    À Genève, par les temps singuliers que nous traversons, les deux manifestations majeures de l'autorité sont sanitaire pour l'une, policière pour l'autre.
     
    Imaginez le tableau si, par une capricieuse tournure du destin, heureusement imaginaire, ces deux domaines de pouvoir devaient tomber dans les mains du même homme.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Les grenouilles et le confinement

     
    Sur le vif - Jeudi 22.10.20 - 09.32h
     
     
    Les grenouilles qui réclament un confinement, elles ont le salaire qui tombe à la fin du mois !
     
    L'économie, elles s'en foutent ! La production de richesses, l'immense effort sacrificiel qu'il faut pour cela. Il suffit à leurs yeux de confiner tout le monde, et les payer à rien foutre en allant puiser dans les réserves de la Banque nationale.
     
    Mais comment peut-on être à ce point déraciné des réalités économiques ? Comme si l'argent, manne divine, tombait du ciel ! Comme si la prospérité de notre pays était un acquis pour l'éternité, et non le fruit d'un combat acharné.
     
    Le confiné est passif. Il se terre, en attendant que passe la tempête. Il subit son destin.
     
    L'entrepreneur est acteur de sa vie. Il tente. Il prend des risques. Il va voir.
     
    Pire que le confinement : l'esprit du confinement ! La complaisance du confiné avec son propre statut de reclus. Et en plus, ces immobiles, entre deux délations parce que, de leur fenêtre, ils ont aperçu un groupe dans un improbable square, ont le culot de nous faire la morale !
     
    Cloportes désertés par la métamorphose.
     
     
    Pascal Décaillet