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Sur le vif - Page 314

  • Les Fleurs du Mâle

     
    Sur le vif - Dimanche 06.12.20 - 10.38h
     
    Deux hommes de droite blancs, âgés de plus de cinquante ans, vont présider les Chambres fédérales en 2021.
     
    Merci au Matin dimanche de dénoncer cet ABSOLU SCANDALE. Ca fait du bien, une telle prise de risque éditoriale, une telle impertinence. Ca vous défrise le Parthénon.
     
    L'un est paysan, l'autre assureur. Ah, les sales types ! Comment de tels lascars ont-ils osé se présenter aux élections ?
     
    Merci, aussi, d'utiliser le mot "mâles", comme le font de plus en plus souvent les féministes, avec l'infinie finesse qui les caractérise. "Vieux mâle" est leur expression favorite, pour qualifier un homme ayant dépassé la cinquantaine, ou la soixantaine. C'est si délicat, non ? C'est tellement beau, comme insolence, tellement courageux, ça vous transgresse le prévisible, on s'imagine skiant hors-piste en période de Covid.
     
    "Mâles". "Vieux mâles blancs de droite". Floraisons de grâce et de finesse ! Alchimie d'une écriture qui fera vocaliser les lendemains.
     
    Soucieux de la plus parfaite égalité, nous nous sentirons désormais autorisés, et même encouragés, constitutionnellement incités, à parler, dans l'autre sens, de "femelles".
     
    D'avance, nous savons que ça leur fera tellement plaisir.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Le petit théâtre du mercredi

     
    Sur le vif - Samedi 05.12.20 - 10.38h
     
     
    Personne n'a jamais obligé un gouvernement à prendre la parole.
     
    S'il la prend, il doit endosser toute la responsabilité de son acte de pouvoir consistant à se montrer au peuple, et lui parler. Ce qu'il dit. La manière dont il le dit. Ses tonalités. Ses gestes. Les sentiments qu'il dégage, auprès du public. Quand on monte sur une scène, il y a des acteurs, un décor, une mise en scène, des lumières, des choix.
     
    Personne n'a jamais obligé un gouvernement à prendre la parole.
     
    Le Conseil d'Etat genevois est libre de se taire ou parler. Libre de délivrer des communiqués, ou monter sur les tréteaux télévisuels pour se donner à voir et à entendre.
     
    Mais, s'il monte en scène, il doit assumer.
     
    La théâtralisation du pouvoir est à double tranchant. Elle peut servir le Prince, ou terriblement l'affaiblir. La parole du chef doit être rare : plus il se commet, plus il perd son aura.
     
    Personne n'a jamais obligé un gouvernement à prendre la parole.
     
    Prenez ces trios, ces délégations du mercredi, face aux caméras, sans filtre, sans médiateurs. Le public n'est dupe de rien. Il voit tout. Le vrai chef, il l'identifie tout de suite. Les rapports de forces derrière les rodomontades, "Merci Madame la Présidente", "comme vient de l'indiquer ma préopinante", "comme l'a très bien dit Madame Fontanet", le peuple ne se laisse pas avoir par tout ce cirque, il décèle immédiatement l'hypocrisie, les rivalités internes. Ne sous-estimez pas sa lucidité sur les enjeux réels.
     
    Le peuple n'est pas dupe, non plus, des fausses douceurs, aux attitudes maternantes, voix simulant la neutralité, du type "Je n'ai pas voulu cette situation, je n'y suis pour rien, elle m'ennuie tout autant que vous, mais dans l'épreuve commune, je vais vous accompagner". Le peuple préfère encore la raideur verticale des hiérarques assumés à ces fausses pudeurs, juste pour être dans le ton. Alors qu'on est un être de pouvoir comme un autre, et peut-être pire (sous le vernis) qu'un autre.
     
    Alors, continuez, Mesdames et Messieurs les Conseillers d'Etat, à vous montrer, tous les mercredis, en irrévocable majesté. Tantôt donneuses de leçons, tantôt régents, invoquant la bureaucratie sanitaire pour atténuer une responsabilité qui est foncièrement vôtre. Fausses douceurs, voix câlines, pour être dans le ton d'aujourd'hui, qui n'est plus aux tonnerres masculins. Mais le pouvoir, toujours et partout, demeure le pouvoir. Noir. Immuable. Personne n'est dupe.
     
    Continuez ce petit jeu de la monstration hebdomadaire. Continuez, dans le même temps, à ruiner les classes moyennes en les assommant d'impôts. Continuez à mépriser les petits entrepreneurs, les indépendants, les restaurateurs. Car la réalité de ce Conseil d'Etat 2018-2023, l'un des pires depuis Fazy, oui la réalité, derrière le petit théâtre du mercredi après-midi, c'est celle d'un Triste Sextuor, tout juste bon à nous pomper, endetter l'Etat, endetter nos familles, nos enfants. Un gouvernement qui n'écoute plus les classes moyennes, il ne songe qu'à les plumer.
     
    Continuez, avec vos voix suaves. Vos fausses apparences. Continuez. Et nous verrons le résultat.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • J'écris pour tous

     
    Sur le vif - Vendredi 04.12.20 - 13.17h
     
     
    J'écris pour tous. Pour toute personne voulant bien me lire. J'écris pour le peuple, dans sa totalité. Pas pour mes pairs. Pas pour les intermédiaires. Pas pour les lobbys. Pas pour les partis. Pas pour les clercs. Pas pour les initiés. Surtout pas pour les puissants. Il y a quelque chose, au fond de moi, depuis toujours, qui m'amène à rejeter le pouvoir. Tout pouvoir, d'où qu'il vienne.
     
     
    Pascal Décaillet