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Sur le vif - Page 312

  • Le peuple tranchera. Et c'est très bien !

     
    Sur le vif - Jeudi 29.10.20 - 16.40h
     
     
    Pierre Maudet démissionne, puis se représente auprès du peuple. Il vient de l'annoncer, et, grâce à Léman Bleu, tous les Genevois ont pu assister en direct à ce moment important de notre vie politique.
     
    Nous entrons maintenant dans une nouvelle phase de l'Affaire Maudet. Celle où nous aurions dû nous trouver depuis longtemps : LA PHASE POLITIQUE.
     
    Depuis deux ans, beaucoup trop d'épisodes juridiques. Beaucoup trop de couleuvres à avaler. Beaucoup de ruses et roueries du principal intéressé, comptant sur l'horloge judiciaire pour gagner du temps. Mais aussi, beaucoup trop de petites lâchetés de la part de ses six collègues, la plus éhontée datant d'hier.
     
    A partir de cet après-midi, les choses sont claires. Pierre Maudet est un homme politique. Le verdict, sur son avenir, doit procéder du seul souverain de ce pays : le peuple.
     
    Il y les PRO-Maudet, il y a les ANTI-Maudet. Fort bien. L'antagonisme fait partie intégrante de la démocratie. Ces deux camps s'affronteront, l'un des deux gagnera, j'ignore absolument lequel.
     
    Mais il faut se réjouir. La tragi-comédie n'a que trop duré. Les fuites du Parquet, les ficelles de Maudet pour contre-attaquer, tout ce petit jeu ne distrait plus les Genevois. Confrontés à une crise sanitaire, et maintenant économique, sans précédent, ils ont d'autres soucis que ces gesticulations de palais.
     
    Alors maintenant, place à la politique. Et place au seul verdict qui vaille, dans notre magnifique démocratie : celui du peuple.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • De minimis non curat praetor

     
    Sur le vif - Jeudi 29.10.20 - 14.52h
     
     
    Plus le Conseil d'Etat multiplie les conférences de presse, plus il s'enfonce dans les détails des ordonnances et directives.
     
    On ne s'adresse plus à ses membres comme à des ministres de la République, même pas comme à des chefs de service, ni même comme à des sous-chefs.
     
    Non. On leur demande des gloses, exégèses ou didascalies, ou notes en bas de page (comme dans les choix d'édition des textes grecs et latins, une variante plutôt qu'une autre, jouissance des philologues), sur des règlements d'application qu'ils n'ont même pas rédigés eux-mêmes.
     
    Trop communiquer, trop détailler, c'est descendre chaque fois d'un cran. De minimis non curat praetor.
     
    A cet égard, et sans vouloir porter ombrage à l'intéressée, disons que la tournure d'esprit très pointilliste de la nouvelle Présidente ne facilite pas, pour un an, l'esprit des synthèse et la clarté d'ensemble nécessaires à une communication gouvernementale.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Le Conseil d'Etat nous rejoue les Procès de Moscou

     
    Sur le vif - Mercredi 28.10.20 - 13.44h
     
     
    La cabale de six membres du Conseil d'Etat contre Pierre Maudet, avec certains minois couleur traître, est indigne d'un gouvernement républicain. On se saisit d'un prétexte (que nous ne jugerons pas ici) pour régler sournoisement, lâchement, en catimini, le cas d'un collègue dont on veut voir férocement les talons depuis deux ans. Personne n'est dupe !
     
    On vient à sept. On prend de grands airs. On organise une humiliation publique de l'intéressé qui, toutes totalités certes différenciées, n'est pas loin de rappeler, sur le fond, les Procès de Moscou.
     
    Le pestiféré, seul contre tous, a totalement raison de ne pas accepter ce putsch interne. Le comportement du Conseil d'Etat est tout simplement dégueulasse.
     
    On ne s'acharne pas ainsi contre un homme seul. Un homme abandonné de tous, depuis deux ans. La ficelle est trop voyante : la récupération politique d'un malaise RH est flagrante. La trahison se voit trop, jusqu'à certains visages que nous avions encore voulu croire, jusqu'à ce début d'après-midi, incapables d'un tel lynchage.
     
    Ce que j'écris ici déplaira aux anti-Maudet. Cela m'est parfaitement égal. La question n'est absolument pas d'être pour ou contre ce magistrat en immense difficulté. J'ai été le premier à attaquer frontalement Pierre Maudet, du temps de sa splendeur, du temps de sa superbe, du temps de son omnipotence. J'ai dénoncé violemment sa politique des fusibles. Et à l'époque, d'autres, si virulents aujourd'hui à réclamer sa tête, lui ciraient les bottes. Les courageux justiciers de la vingt-cinquième heure !
     
    Non, il ne s'agit pas d'être pour ou contre Maudet. Il s'agit de garder des tonalités d'hommes et de femmes d'honneur, dans une jungle politique où le pire est désormais permis. Contre la main suintante de la trahison, même la potion magique du Bon Docteur Pittet ne peut hélas rien.
     
     
    Pascal Décaillet