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Sur le vif - Page 308

  • La démocratie vous gêne ?

     
    Sur le vif - Mercredi 23.12.20 - 06.06h
     
     
    L'UDC a parfaitement le droit de lancer un candidat au Conseil d'Etat genevois. Et Yves Nidegger a parfaitement le droit d'être ce candidat.
     
    Il y a un poste à pourvoir. Les compteurs sont à zéro. Le fauteuil n'appartient à aucune faction, seul le peuple décide. Genève est une démocratie, pas un régime des partis.
     
    Il est parfaitement normal que les partis d'opposition gouvernementale, comme l'UDC ou le Parti du Travail, présentent des candidats. C'est cela, la démocratie.
     
    Quant à l'unité de la droite, laissez-moi rire : elle est en lambeaux ! Pourquoi diable l'UDC devrait-elle se sentir redevable à un PLR et un PDC qui passent leur temps à défendre les Accords bilatéraux, l'Accord-cadre avec l'UE, l'ouverture des frontières, le libre-échange agricole, la Genève transfrontalière, le déficit cantonal, et la dette ? Faut-il rappeler que cette dernière, monumentale, advient sous une Ministre des Finances PLR ? Et qu'au sein de ce parti, on a finalement accepté le renoncement.
     
    L'UDC représente, sur tous ces sujets, un autre point de vue, elle le fait valoir dans une élection, c'est cela la démocratie.
     
    Le siège vacant n'appartient pas au PLR, ni à l'Entente. Il appartient au peuple genevois, qui choisira souverainement d'y envoyer le candidat - ou la candidate - de son choix.
     
    La démocratie, c'est cela. Et rien d'autre.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Le souverain, c'est nous !

     
    Sur le vif - Mardi 22.12.20 - 17.10h
     
    J'organiserai, bien sûr, tous les débats qu'il faudra en vue de l'élection complémentaire du 7 mars. Et, le jour venu, j'irai voter. Comme je le fais, sans faille, depuis ma première participation à un scrutin. C'était en septembre 1978, pour dire oui, du fond du coeur, à la création du nouveau Canton du Jura. J'avais vingt ans et trois mois.
     
    Mais je répète ce que j'ai déjà dit ici : citoyen, je suis très fâché que les esprits, à Genève, aient à nouveau à se coltiner une histoire de personnes, avec des visages sur des affiches, des promesses de lendemains qui chantent. Bref, ce qu'on appelle une élection.
     
    Je n'aime pas les élections. Je les traite à fond, professionnellement, depuis 35 ans. Mais je ne les aime pas. Je n'aime pas la démocratie élective. Je n'aime pas la démocratie représentative. Je connais à fond les enjeux de la politique en Suisse. Je les connais mieux que beaucoup de politiques, beaucoup de candidats, et même beaucoup d'élus. Et je n'ai, comme citoyen actif, passionné par la chose publique, aucune envie, au fond, d'être "représenté" par quiconque.
     
    Je milite, vous le savez, pour une démocratie totale, une démocratie directe plus influente qu'aujourd'hui, avec un suffrage universel qui prendrait en mains davantage de sujets. Nous ne sommes plus au temps des ancestrales Diètes, avec des diligences qui conduisaient des "élus" vers la capitale lointaine du pays (Berne, Paris, Berlin), pour qu'ils y siègent de longues semaines !
     
    Nous sommes à l'orée de 2021 ! Nous sommes à l'heure des réseaux sociaux, vous connaissez ma passion pour ce mode de communication. Nous sommes au temps du partage des connaissances, de l'accessibilité à des milliards de données à partir d'un écran d'ordinateur, sans avoir à se déplacer dans ces bibliothèques où j'ai passé (avec bonheur, j'en conviens) une partie de ma jeunesse. Nous n'avons plus besoin d'intermédiaires. Plus besoin de partis politiques. Plus besoin de journalistes. Plus besoin de ces prétentieuses "rédactions", qui viennent nous faire croire que "le journalisme est essentiel à la démocratie".
     
    C'est faux, archi-faux ! Ce qui est essentiel à la démocratie, c'est le libre accès de chacun à la connaissance. Et le libre droit de chacun à s'exprimer dans l'espace public. On peut le faire grâce au journalisme. On peut, tout autant, le faire sans. Il faut arrêter de nous baratiner, je le dis à ma corporation, avec ces sermons sur la nécessité vitale du journalisme pour sauver nos libertés individuelles. Non, non et non ! Ces libertés, ce sont les citoyennes et citoyens qui se battront pour les préserver. Avec ou sans journaux. Avec ou sans médias. Avec ou sans "rédactions".
     
    J'appelle les citoyennes, les citoyens à privilégier à fond les thèmes (donc, les votations, la démocratie directe) sur le cirque électoral des partis. A Genève, le 7 mars 2021, j'irai voter. Mais je ne me fais strictement aucune illusion sur le résultat. Même si nous élisons le meilleur - ou la meilleure - nous n'avons aucune garantie que ce magistrat puisse, à lui seul, élever vers quelque qualité un attelage qui, en trois ans, n'a encore rien prouvé.
     
    Méfions-nous des personnes. Méfions-nous du tintamarre électoral. Intéressons-nous aux thèmes, plutôt qu'au gens. Augmentons la démocratie directe. Rappelons aux élus, législatifs autant qu'exécutifs, qu'ils sont au service du peuple, et non le contraire. Au besoin, culbutons-les. Ils ne sont pas les seigneurs. Nous ne sommes pas les sujets. Le souverain, en Suisse, c'est le corps des citoyennes et citoyens. Ce qu'on appelle, pour faire court, "le peuple".
     
    Le souverain, c'est nous.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Trois guerres de retard !

     
    Sur le vif - Lundi 21.12.20 - 11.41h
     
     
    Le papier du Matin dimanche sur le "changement d'ambiance", de Pierre Maudet à Nathalie Fontanet, pour les milieux de l'économie à Genève, ne correspond absolument pas à la réalité.
     
    De deux choses, l'une. Soit il relève d'une instrumentalisation de la rédaction de ce journal par les milieux libéraux et une branche très libérale du patronat genevois, n'ayant qu'un rapport lointain avec les petites entreprises. Soit il révèle une complicité éditoriale de la même rédaction avec l'appareil de propagande libéral en faveur de Mme Fontanet.
     
    Nous avons des élections, à Genève, le 7 mars. Il s'agit, pour certains milieux, d'entreprendre toutes choses pour éliminer un homme. Qui a peut-être commis des fautes, la justice tranchera. Mais qui n'a ABSOLUMENT PAS démérité, pendant les mois de la crise sanitaire où il était aux affaires, dans ses relations avec le monde des petits entrepreneurs en difficulté, à Genève. Lui nier cet actif, c'est tout simplement dégueulasse.
     
    J'invite les observateurs de la vie politique à ne pas avoir toujours trois guerres de retard dans leurs analyses des mécanismes du pouvoir. Et à se méfier plutôt des puissants - et des puissantes - que de ceux qui sont à terre. Administrer à ces derniers un énième coup de grâce, alors qu'ils n'en finissent plus de gésir, ne grandit ni le journalisme, ni le citoyen soucieux de clairvoyance, ni surtout l'homme d'honneur.
     
    Quant à Mme Fontanet, chez laquelle nous percevons surtout une grande capacité d'adaptation à se maintenir dans toute dynamique de pouvoir, nous sommes prêts à en dire le plus grand bien. Le jour où elle aura réduit le déficit et la dette, allégé le fardeau fiscal des classes moyennes, soulagé ceux qui se lèvent le matin pour aller bosser, pour peu qu'un ukase de la bureaucratie sanitaire n'ait pas fermé leur établissement. Hélas, je ne sache pas qu'elle ait, pour l'heure, emprunté ce chemin-là.
     
     
    Pascal Décaillet