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Chair, feu, esprit

 
Sur le vif - Jeudi 21.01.21 - 22.53h
 
 
Depuis l'enfance, grâce à un homme de lumière que j'ai fréquenté pendant quatre ans (1965-1969), je déteste l'idée qu'une religion soit supérieure à une autre.
 
C'est pourquoi je n'en stigmatise aucune - je dis bien AUCUNE - et respecte infiniment tout mouvement spirituel, exprimé dans ses particularismes et au sein de l'infinie diversité du monde, amenant l'humain vers une forme de transcendance.
 
Je combats absolument l'idée de religion universelle, qui devrait s'imposer sur les autres. Le polythéisme antique, tel que revisité par les plus fulgurants poètes allemands, Friedrich Höldelin en tout premier, m'habite intensément.
 
J'écris ces quelques lignes en écoutant, sur la remarquable chaîne Stingray Classica, le violoniste letton Gidon Kremer interpréter, seul devant un autel doré, l'intégrale des Partitas pour violon seul, BWV 1001-1006, de Jean-Sébastien Bach.
 
Chaque fois que je me rends en Thuringe, la patrie de Bach (j'y étais encore l'été dernier, 2020), je me dis que de ces racines-là, ancrées dans la palpitation du destin allemand, a jailli un jour l'universel.
 
Pas du ciel ! Des racines.
 
Faut-il préciser, à tout hasard, que c'est aussi, Saxe-Thuringe, la patrie de Martin Luther ?
 
Cette patrie-là, de chair, de feu et d'esprit, matrice d'une musique et d'une langue, est aussi, au plus profond de ma vie intérieure, la mienne.
 
 
Pascal Décaillet
 

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