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Sur le vif - Page 330

  • Le Tiers Etat des exemptés

     
    Sur le vif - Jeudi 24.09.20 - 09.14h
     
     
    J'ai toujours rejeté l'idée d'un suffrage censitaire, parce qu'il rappelle une période très antipathique à mes yeux, celle de la Restauration. Pour voter, il fallait être astreint à l'impôt, donc avoir du bien.
     
    Je la rejette, parce qu'elle contredit violemment la conception indivisible que je me suis toujours faite de la citoyenneté. La démocratie, ça n'est pas la ploutocratie.
     
    Je persiste dans cette ligne.
     
    Mais je suis bien brave. Parce que je sens gronder en moi une colère montante. A Genève, plus de 36% des gens ne paient pas d'impôts. Désolé, ça n'est pas normal. Ils devraient, même modestement, contribuer à l'effort général.
     
    Il est tout de même assez pénible, pour le contribuable de la classe moyenne, celui qui bosse dur et ne parvient pas à mettre un sou de côté, parce qu'on le ponctionne de partout, de se dire que plus d'un tiers de la population qu'il croise dans la rue se trouve totalement exonéré de l'effort public.
     
    Et puis, il y a autre chose, qui m'exaspère, et là je touche un tabou, celui justement de la citoyenneté indivisible, principe républicain par excellence. Je supporte de moins un moins que ces gens, qui font partie de ce 36% d'exonérés, viennent nous donner des leçons sur la fiscalité.
     
    Il y a ceux qui veulent augmenter les impôts, ceux qui veulent les baisser. Fort bien, discutons. Mais de grâce, si vous appartenez au Tiers Etat des exemptés, ayez au moins la décence - oui, la décence - de ne pas venir abreuver de leçons les honnêtes citoyens qui suent, sang et eau, pour alimenter les caisses de l'Etat. Et bossent trois ou quatre mois par an, juste pour contribuer à l'intérêt général.
     
    Je dis décence, et le mot est faible. Parce que l'assistance que vous recevez, c'est nous qui la payons.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Dégueulasse

     
     
    Sur le vif - Mercredi 23.09.20 - 14.53h
     
     
    Hallucinant ! Après avoir brutalement, unilatéralement, quasiment d'une heure à l'autre, fermé toutes les discothèques de Genève, voilà que le Canton "vient en aide au monde de la nuit" !
     
    Illustration parfaite de la totale cacophonie dans laquelle sont prises, à Genève, les décisions en rapport avec la crise sanitaire. On utilise des procédés de couvre-feu pour interdire, sur le champ, à un secteur d'activité économique d'agir, comme on l'a fait ce printemps un peu partout. Et puis, en bons Samaritains, on arrive avec la pharmacie de secours.
     
    Sauf que ladite pharmacie, qui va la payer ? Réponse : les contribuables, of course ! Les classes moyennes, déjà saignées comme jamais !
     
    L'Etat, autoritaire, ferme un domaine entier de notre vie économique. Il empêche les entrepreneurs de gagner eux-mêmes leur vie, en fonction du savoir-faire qui est le leur. Et puis, avec NOTRE argent, il vient éponger les dégâts de ce qu'il a lui-même produit.
     
    Ce procédé, qui fait du contribuable la vache à lait de toutes choses, est tout simplement dégueulasse.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Citoyens, réveillons la politique suisse !

     
    Sur le vif - Mardi 22.09.20 - 14.31h
     
     
    Je crois que même si personne n'allait chez le médecin pendant un an, en Suisse, ni à l'hôpital, les primes continueraient d'augmenter. Parce qu'on alimente un système. Des réserves. Le fonctionnement interne d'une usine à gaz.
     
    Une usine d'Etat ? Pas du tout ! Un consortium privatisé, dans les années 1990, avec la bénédiction d'une Conseillère fédérale socialiste. Une mise en concurrence d'un autre âge, triste résidu des années où le marché était sanctifié. Et où même une partie de la gauche, éblouie par Tony Blair, trouvait ça très bien.
     
    A l'époque, un homme, chez les socialistes, résistait à cette funeste tendance. Il s'appelait Pierre-Yves Maillard. Je l'admirais, intensément. Je signais un article, intitulé "Le meilleur de tous".
     
    Hélas, le même homme s'est pris avec délices dans les rets du pouvoir. Aujourd'hui premier syndicaliste du pays, il a entraîné la gauche dans une trahison historique : accepter la libre circulation, en sachant très bien que les mesures d'accompagnement ne sont que poudre aux yeux. Et que des dizaines de milliers de nos compatriotes portent en eux la souffrance d'une immigration non contrôlée.
     
    Santé, flux migratoires : c'est maintenant la démocratie directe suisse qui doit montrer sa rage. Sa puissance de feu. Sa capacité à inventer, loin des conglomérats parlementaires, la politique de demain.
     
    Nos élus s'entendent si bien entre eux. Laissons-les à la somnolente douceur de leurs conciliabules. Laissons-les à leur recherche proustienne des Pas perdus. Nous tous, citoyennes et citoyens de ce pays, réveillons la politique suisse !
     
     
    Pascal Décaillet