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Sur le vif - Page 333

  • Par les moyens du bord !

     

    Sur le vif - Jeudi 17.09.20 - 15.25h

     

    Plus un seul centime de l'Etat de Genève ne doit être désormais dépensé, sans qu'il ne soit justifié par l'intérêt supérieur du Canton. Donc, les tâches régaliennes : sécurité des personnes et des biens, santé publique, en tout premier lieu.

    L'Etat doit aller beaucoup plus loin dans les économies, sa propre restructuration vers une efficience maximale, la baisse des impôts pour une classe moyenne qui étouffe, la chasse aux doublons et aux contrôleurs inutiles dans ses propres services.

    L'endettement, qui est un poison, doit être combattu par tous les moyens.

    Si nos élus n'entendent pas ce message, alors les citoyennes et citoyens de ce Canton, à commencer par ceux qui bossent, prennent des risques, payent des tonnes d'impôts, doivent impérativement, par les moyens du bord, le leur rappeler.

     

    Pascal Décaillet

  • Déjà, ils se trompaient

     

     

    Sur le vif - Jeudi 17.09.20 - 09.16h

     

    La croisade du Temps contre Donald Trump pulvérise son propre record de violence d'il y a quatre ans. Pas un jour sans que le journal mondialo-lausannois ne passe au napalm, sous toutes les coutures, le Président sortant. La campagne de dénigrement 2016, encore plus violente, encore plus unilatérale.

    On peut être pour ou contre Trump, aucun problème. On peut se considérer comme l'aile lausannoise du Parti démocrate. On peut se tenir pour les enfants héroïques de Bob Woodward et Carl Bernstein, et rêver toute sa vie de renverser un Président. On peut tout cela, oui, le droit à l'expression est libre en Suisse, et c'est fort bien ainsi.

    Mais il y a les faits. En quatre ans, Donald Trump n'a emmené les États-Unis dans aucune guerre. Son prédécesseur, Barack Obama, de la Somalie à l'Afghanistan, de la Libye à l'Irak, avait tapissé le monde de ses bombes, souvent dans l'indifférence générale des médias, qui ont toujours sanctifié sa figure. La bienpensance mondiale ne lui avait-elle pas attribué le Nobel de la Paix au tout début de son mandat, ruinant ainsi pour toujours le crédit de cette institution ? Sur le moment, passablement seul en Suisse romande, nous avions condamné cette scandinave pantalonnade.

    Donald Trump, sur le plan économique et social, a rendu l'espoir à des millions d'Américains. Il a jugulé le chômage, créé un climat de confiance pour l'emploi. Il y a eu le Covid, c'est vrai, mais je ne sache pas qu'il puisse en être tenu pour responsable.

    A partir de là, le peuple américain jugera. J'ignore absolument pour qui il votera, le 3 novembre. Mais une chose est sûre : le bilan de Donald Trump est, à bien des égards, très positif. Comme l'était, en 1974, celui d'un certain Richard Nixon, l'homme dont MM Woodward et Bernstein, justement, ainsi que toute une certaine presse de la Côte-Est, voulaient férocement la peau. Déjà (j'avais seize ans, et suivais passionnément cela), nos bons médias de Suisse romande, bien suivistes et bien balourds, se faisaient les perroquets du Parti démocrate, de groupements d'intérêts bien précis dans la presse de la Côte-Est. Déjà, ils s'érigeaient comme les défenseurs du Bien. Puisque le locataire de la Maison Blanche ne pouvaient incarner que le Mal.

    Déjà, ils se trompaient.

     

    Pascal Décaillet

  • Des citoyens - Rien d'autre !

     

    Sur le vif - Mardi 15.09.20 - 13.04h

     

    Dans notre démocratie suisse, il n'y a que des citoyennes et des citoyens. Chacun en vaut un autre. Chacun, lors du vote, porte une voix, certes infinitésimale, mais indivisible.

    La voix d'un professeur de droit constitutionnel, qui pioche le sujet depuis trente ans, a exactement le même poids que la voix d'un parfait ignare de notre système. Et c'est très bien ainsi.

    La voix du plus pauvre, du plus démuni, pèse autant que celle du plus riche.

    Dans un débat, en vue d'une votation, la seule, l'unique qualité dont nous ayons, nous les hommes et les femmes suisses de plus de 18 ans, à nous prévaloir, est celle de citoyenne, ou de citoyen.

    Tout autre qualificatif serait de nature censitaire. Soit par la fortune, comme sous l'odieuse Restauration. Soit par l'appartenance à une cléricature.

    Je plaide pour une démocratie suisse totale, avec un recours au suffrage universel plus fréquent qu'aujourd'hui. Avec des comités d'initiative ciblés, musclés, mobiles, centrés sur l'objectif, et non sur l'appareil interne d'un parti. Avec beaucoup moins d'importance accordée au choix des gens (élections). Et beaucoup plus aux thèmes, brassés dans l'ensemble de la nation, en attendant le dimanche du verdict.

     

    Pascal Décaillet