Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liberté - Page 223

  • Succession Maurer : homme, femme, aucune importance !

     
    Sur le vif - Lundi 17.10.22 - 13.42h
     
     
    L'idée qu'il faille absolument une femme à, l'UDC, pour se porter candidate à la succession d'Ueli Maurer est le type même d'obsession n'existant que dans une certaine presse, en gros le Temps et la RTS, éternels créateurs de bulles d'opinion pour bobos urbains de centre-gauche. Et torturés jusqu'à la moelle par les élucubrations sociétales, par exemple la fixette sur le genre.
     
    La vérité, c'est que la question du genre, dans la succession Maurer, n'a strictement aucune importance. Si c'est une femme, c'est très bien. Si c'est un homme, c'est très bien. Il s'agit d'élire un membre - homme ou femme - du gouvernement fédéral de la Suisse. On l'espère compétent, clairvoyant, soucieux du bien public et des intérêts supérieurs du pays.
     
    A cela s'ajoute une chose. Si l'Assemblée fédérale devait élire un homme alémanique en décembre, alors une femme romande serait bienvenue, le jour venu, pour la succession Parmelin. Vous n'en connaissez aucune ? Moi, si.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Député ou agitateur : il faut choisir

     
    Sur le vif - Jeudi 13.10.22 - 09.21h
     
     
    Un député de la République qui s’en va faire le piquet de grève est un homme qui n’a strictement rien compris à sa fonction.
     
    Un député se bat par l’échange d’arguments. Son arène : le Parlement. Dans cette enceinte, il doit tout pouvoir dire, à commencer par ce qui dérange les puissants. Cette fonction critique devrait, à Genève, s’exercer avec beaucoup plus d’acuité. Trop de députés sont les groupies de leur magistrat.
     
    Un député fait les lois. Le corps des citoyens peut certes les défaire par référendum, mais c’est rare.
     
    Un député respecte l’ordre institutionnel, celui que sa Chambre a elle-même tissé, au fil des décennies.
     
    La rue, les « actions » de désordre public, l’occupation massive de la chaussée, ça n’est pas, ça ne doit pas être le théâtre d’opérations d’un député. Ni son horizon d’attente. Ni son langage.
     
    Pour ceux qui ont fait du grec, la rue c’est le pléthos, la foule qui vocifère. Le député, c’est le démos. L’organisation de la Cité par la voie du vote. Celui des citoyens. Celui de leurs représentants. Bref, la civilisation.
     
    Député, c’est une fonction. Agitateur de Soviets locaux, à la façon bavaroise de 1918/1919, c’en est une autre.
     
    Les députés devraient lire l’Histoire, jour après jour, de la Révolution allemande, du 9 novembre 1918 (avant-veille de l’Armistice), jusqu’en 1923. Dans ces Allemagnes dévastées par les factions extrêmes, les combats dantesques entre Spartakistes et Corps-francs, manquait juste la dimension supérieure d’un État.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Constitutionnelle ? Et alors !

     
    Sur le vif - Mercredi 12.10.22 - 15.32h
     
     
    De toute ma vie, je n'ai jamais aimé lorsque une certaine droite, lâche et capitularde, interpellée sur une grève, se contente de répondre "Que voulez-vous, c'est un droit constitutionnel.".
     
    Désolé, ça n'est pas une réponse. La grève est un droit, OK. Mais est-elle opportune ? Est-elle décente, par rapport à d'autres catégories de population, moins favorisées ? Dans le cas d'une grève de fonctionnaires, à Genève, ces questions-là sont éminemment pertinentes. Faut-il rappeler ici l'angoisse perpétuelle qui mine les indépendants, privés de toute protection ? Faut-il rappeler le statut de tant d'employés du privé, qui peuvent gicler à tout moment ?
     
    Et puis, il y a le principe de manifestation. Là aussi, les lâches et les capitulards nous rappellent, résignés, l'ordre constitutionnel. Mais ce dernier se heurte méchamment à d'autres libertés fondamentales : celle de circuler librement, par exemple, sans se faire bloquer par des énergumènes. Sans compter la loi, si souvent bafouée : sécurité des personnes et des biens, protection du patrimoine, droits de propriété, etc.
     
    Alors, désolé ! Quand on a un minimum de courage politique, à droite, on ne se contente pas de prendre acte d'une grève, en affichant benoîtement son impuissance. Non, non et non ! On a le droit de s'y opposer. Le droit de la condamner publiquement. Le droit de dire à quel point elle est indécente, par rapport à d'autres catégories de travailleurs, tellement moins protégés. Le droit d'exiger des réparations, en cas de déprédations. Le droit de connaître le nom de ceux qui portent la responsabilité juridique. Le droit de les attaquer en justice. Pour qu'ils réparent, jusqu'au dernier centime.
     
    Seulement voilà. Les grèves, les manifestations, l'occupation parfois illégale de l'espace public ont acquis, à Genève, au fil des décennies, une quasi-impunité. La droite, pourtant majoritaire dans la représentation politique législative, fait le dos rond. Elle attend que ça se passe.
     
    Et, pour les fonctionnaires, une majorité du Grand Conseil, à l'approche de Noël, finit par céder. C'est mécanique.
     
    La gauche, elle, se frotte les mains. Rumine déjà sa prochaine grève. Et prépare sa victoire pour avril 2023. Elle l'aura méritée, face à une droite qui n'ose même plus se battre.
     
     
    Pascal Décaillet