Sur le vif - Vendredi 25.07.25 - 10.54h
Avec tristesse, j’apprends ce matin le décès de Jacques Neirynck. C’était un homme doux et lucide, d’une immense culture scientifique, très agréable à fréquenter, soucieux de la part humaine qui doit demeurer première. En un mot, un humaniste.
J’avais connu Jacques lorsque je dirigeais la rubrique Nationale de la RSR, il y a trente ans. Avec lui, une foule de souvenirs, de débats en direct, dans les Pas perdus du Palais fédéral.
En 2006, il m’avait magnifiquement reçu chez lui, avec son épouse, dans sa maison d’Ecublens, pour le tournage du Plan-Fixe, dans lequel je l’amenais à reconstituer sa vie.
Il m’avait parlé de sa jeunesse en Belgique, il avait côtoyé Brel à l’école. Il avait vu les Allemands, un jour, venir chercher l’un de ses camarades juifs. Il ne l’a jamais oublié, sa gorge se serrait lorsqu’il évoquait cet événement.
Il m’avait aussi parlé de ses premiers pas d’ingénieur en électricité dans un Congo encore belge, et de l’immense aventure qu’avait été pour lui la rédaction de son impressionnante Encyclopédie de l’Electricité. Fils d’ingénieur, j’écoutais ce chapitre de sa vie avec passion.
Lors de la Première du film Plan-Fixe, à la Cinémathèque suisse, je lui avais présenté mon épouse. Depuis, lui et sa femme sont venus tant de fois la voir jouer, sur scène. Toujours aimables, chaleureux.
Jacques Neirynck était un homme épris de culture, de science, de bien public. À tous ses proches, ma sympathie, et mon amitié.
Pascal Décaillet