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Liberté - Page 121

  • Vive Berne, vive Rösti, vive la Suisse !

     
    Sur le vif - Mercredi 16.08.23 - 18.24h
     
     
    Le projet d'Albert Rösti, un tunnel ferroviaire entre Morges et Perroy, est la meilleure nouvelle pour la Suisse romande depuis de longues années.
     
    L'axe Genève-Lausanne est une honte. L'axe routier est une honte. L'axe ferroviaire est une honte. C'est l'un des tronçons d'Europe où l'engorgement, pour les voitures comme pour les trains, est le plus fréquent.
     
    En se souciant de la Suisse romande, Albert Rösti entre dans le sillage d'un très grand Conseiller fédéral dans l'Histoire de nos transports suisses, Adolf Ogi. Même parti. Même canton.
     
    Ogi : l'un des ministres fédéraux que j'ai le plus interviewés, en Suisse, en Europe, et jusque dans son village de Kandersteg. A Berne, j'ai suivi aux Chambres l'intégralité des débats sur les NLFA (Nouvelles transversales ferroviaires alpines), dès 1991. Et jusqu'à la votation historique du 27 septembre 1992.
     
    Soyons clairs ! Les Zurichois ne voulaient que le Gothard. Sans Ogi, Bernois proche du Valais, jamais nous n'aurions eu le tunnel de base du Lötschberg. Et voici que, plus de trente ans après, un autre UDC bernois délivre à la Suisse romande un autre geste de solidarité confédérale.
     
    Nous, Romands, de l'Arc lémanique ou non, usagers ou non du transport ferroviaire, soyons tous à fond derrière Rösti, dans ce projet. Une fois de plus, le pont fédéral vient de Berme, ce canton charnière, si proche des Romands, si loin de l'arrogance et de la toute-puissance zurichoises : Die Arroganz der Macht, avais-je une fois titré dans un édito en allemand.
     
    Ce soir, je dis "Vive Berne, vive Rösti, vive la Suisse !".
     
     
    Pascal Décaillet

  • Mme Hiltpold, condamnez le chaos migratoire !

     
    Sur le vif - Mardi 15.08.23 - 16.55h
     
     
    Je fais partie des citoyens de Genève qui attendent beaucoup d'Anne Hiltpold, la nouvelle ministre de l'Instruction publique. C'est une femme de valeur, compétente, digne de confiance. Et surtout, elle est RADICALE : le grand parti qui a fait la Suisse en 1848, qui a fait l'Etat genevois dans la seconde moitié du 19ème siècle, qui a fait l’École à Genève. L'autre, c'est le PS d'André Chavanne. Les radicaux, les socialistes : deux partis d'Etat, qu'on partage ou non leurs convictions. L’École, comme la Santé, comme la Sécurité, exige une vision d'Etat.
     
    Je suis donc à fond derrière Mme Hiltpold. Et justement, je dois dire ma colère. Non contre elle, mais contre les chiffres : plus de 80'000 élèves à la rentrée, et cela nous est libellé officiellement comme étant dû à l'explosion du nombre de migrants.
     
    Ce nombre hallucinant, Mme Hiltpold se contente de le constater. Elle a tort. Elle aurait dû accompagner sa toute première conférence de presse d'un immense coup de gueule contre le délire migratoire à Genève. Il y a trop d'élèves. Et disons-le clairement, il y en a trop issus d'une politique d'accueil inconsidérée. Y compris en matière d'asile (oui, je sais, c'est fédéral, et puis on répartit entre les Cantons). Tradition d'accueil, oui. Comportement humain, oui. Crouler sous des flots mal régulés, ou même pas du tout régulés, c'est NON et NON !
     
    Mme Hiltpold n'est en rien responsable de cette pression migratoire. La non-gestion de l'asile, en Suisse, est due à la Conseillère fédérale chargée du dossier.
     
    Mme Hiltpold n'aurait pas dû se contenter de prendre acte du fait accompli, en soulevant les légitimes difficultés de cet afflux non-maîtrisé. Elle aurait dû le commenter. Et le décrire comme inadmissible.
     
    Il ne faut surtout pas que Mme Hiltpold donne, comme premier signal, l'image d'une parfaite élève, elle le fut sans doute, je n'en doute pas. Mais l'image d'une magistrate capable de taper du poing sur la table. Nous comptons sur elle pour être une politique, et non la gentille administratrice de la gestion catastrophique, par la Suisse, de ses flux migratoires.
     
    Ces flux doivent être impérativement régulés. Ca n'est pas un dada personnel de votre serviteur. C'est un mandat constitutionnel, voté par le peuple et les Cantons, le dimanche 9 février 2014.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Alain Berset, le people, l'existentialisme

     
    Sur le vif - Mardi 15.08.23 - 10.12h
     
     
     
    Je hais le people. Ce que les gens sont, en bien ou en mal, ne m'intéresse pas, nous avons tous des défauts et des qualités, aucune importance.
     
    Je hais le people en politique. Un exemple : la manière dont une certaine presse parle d'Alain Berset. Toujours le mettre en avant lui, jusqu'à sa vie privée. Le photographier. Lui demander son avis sur tout.
     
    Sur tout ? Sauf sur l'essentiel ! Et l'essentiel c'est quoi ? C'est son mandat politique, depuis plus d'une décennie, comme ministre de la Santé.
     
    En plus de dix ans, qu'a-t-il FAIT ? Lui, le remuant Conseiller aux États, le plus jeune de tous, brillant, qu'a-t-il entrepris concrètement, une fois au pouvoir, pour soulager nos compatriotes du fardeau des primes ? Contre les Caisses, quelle victoire a-t-il remportée ? Ce sont les vraies, les seules questions qui vaillent.
     
    On ne doit pas faire du people avec les politiques. Peu importe ce qu'ils sont, gentils, méchants, bons pères de famille, sportifs ou non, brillants pianistes, ces choses-là ne doivent pas entrer en considération. Pour ma part, il m'est parfaitement égal qu'un élu soit une charmante personne ou une abominable teigne, ce qui compte, c'est ce qu'il FAIT. Je suis un existentialiste politique.
     
    Les gens que j'admire. Charles de Gaulle, parce qu'il a restauré la République et l'Etat dans une France en lambeaux, en 44-45, entre Soviets locaux du PCF et volonté de tutelle des Américains. Pierre Mendès France, parce qu'il a dit, le 18 juin 1954, dans son discours d'investiture : "Je me donne un mois pour trouver une solution politique en Indochine". Un mois après, jour pour jour, il y est parvenu. Willy Brandt, parce qu'il a lancé l'Ostpolitik, et qu'il s'est agenouillé devant le Mémorial du Ghetto de Varsovie, en décembre 1970. L'immense Conseiller fédéral Hans-Peter Tschudi (PS, BS), parce qu'il a, en quatorze ans (59-73), engagé et mené à terme trois réformes complètes de l'AVS, au service du peuple suisse. Des actes, des actes, toujours des ACTES.
     
    J'invite chacun de nous à se contrefoutre de ce que SONT les politiques. Et à s'intéresser (c'est évidemment un peu plus complexe, et ça exige un peu plus de lectures) à ce qu'ils FONT. En cela, oui, je nous invite tous à un existentialisme politique.
     
     
    Pascal Décaillet