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Sur le vif - Page 98

  • 360'000 francs pour "implémenter des feuilles de route" !

     
    Sur le vif - Mercredi 23.08.23 - 14.05h
     
     
     
    Que fait le Conseil d'Etat de l'argent des contribuables, NOTRE ARGENT ? Le tout dernier communiqué gouvernemental, publié à l'instant, nous en donne un exemple édifiant.
     
    Il nous annonce octroyer une aide financière de "360'000 francs à Climate Action Accelerator, pour son projet "Implémenter les feuilles de route climatiques et environnementales des organisations de solidarité internationale", pour les années 2023 à 2025".
     
    360'000 francs pour "implémenter des feuilles de route" !
     
    D'où sort ce charabia ? Quelle est cette organisation, "Climate Action Accelerator" ? Pourquoi elle, et pas une autre ? Quel intérêt supérieur pour les citoyennes et citoyens de Genève, notamment les 64% d'entre eux qui payent des impôts ?
     
    Qui décide de ces aides financières ? Quel contrôle démocratique ? Quels critères de sélection ? Le Conseil d'Etat ne distribue pas son argent, mais LE NÔTRE !
     
    Que font les députés ? Quel contrôle exercent-ils sur ces dons ? Ferment-ils les yeux ? Dorment-ils ? Se tiennent-ils par la barbichette ?
     
    Pas un seul centime d'argent public ne devrait être dépensé sans une impérieuse justification. Le Conseil d'Etat ne doit pas être au service des idées à la mode. Mais des intérêts supérieurs du peuple de Genève, qui l'a porté aux affaires.
     
     
    Pascal Décaillet

  • La Suisse entend-elle devenir le 51ème Etat américain ?

     
    Sur le vif - Mardi 22.08.23 - 10.03h
     
     
    J'ai toujours été opposé à l'existence d'un "chef de l'armée", en Suisse. Je suis républicain, à la française : le "chef de l'armée", cela doit être le Conseil fédéral. L'armée n'a aucune décision propre à prendre en termes stratégiques : elle applique les orientations décidées par l'autorité politique élue.
     
    Les déclarations hallucinantes de l'actuel "chef de l'armée", Thomas Süssli, donnent raison à ma vision, justifient mes craintes. Aussi étoilé qu'il soit, aucun homme en uniforme n'a à se substituer au politique. C'est très exactement, pourtant, ce qu'a fait M. Süssli en prônant une "intensification" des relations entre la Suisse et l'OTAN, allant jusqu'à des manœuvres terrestres communes.
     
    L'OTAN, ça n'est pas une gentille organisation au service du bien. C'est le club, depuis l'immédiate après-guerre, des alliés de Washington. "Alliés", le mot est faible : aujourd'hui, l'impérialisme américain ayant pris un tel ascendant sur l'Europe, les membres de l'OTAN sont des affidés.
     
    Or, les Etats-Unis sont en guerre en Europe. Dans l'affaire ukrainienne, ils dépensent des milliards - et en font dépenser d'autres par les États européens - pour ce qui n'est rien d'autre que LEUR GUERRE. Depuis la chute du Mur, les Etats-Unis appliquent un plan précis, patient, déterminé, de progression de leur influence en Europe orientale. C'est dans ce contexte qu'il faut placer le conflit entre Russes et Ukrainiens.
     
    "Se rapprocher de l'OTAN", pitoyable euphémisme pour dire qu'on se range du côté de l'Empire qui détient la force, n'a donc rien d'un acte technique, non, c'est un choix politique. Il est déterminant. Et il est catastrophique. C'est le renoncement pur et simple à notre neutralité. A notre indépendance. A notre souveraineté. La Suisse entend-elle devenir le 51ème Etat américain ?
     
    Dans ces conditions, de deux choses l'une. Soit le "chef de l'armée suisse" a totalement outrepassé ses compétences, et cela doit lui être sèchement rappelé. Soit il avait le feu vert de Mme Amherd. Dans cette deuxième hypothèse, beaucoup plus grave, il faut d'urgence rappeler à la ministre de la Défense qu'un tel virage stratégique n'est pas de son seul ressort. Ni même de celui du Conseil fédéral. Mais du peuple suisse tout entier, jusqu'à nouvel ordre seul souverain, dans ce pays.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Le boa, le Havane, le bilan

     
    Sur le vif - Dimanche 20.08.23 - 16.32h
     
     
    Alain Berset peut se parer de tous les boas constrictors qu'il veut. Il peut fumer des partagas ou des Havane, arborer un canotier ou un chapeau-melon. Il peut mener la vie privée qu'il veut, piloter si cela le chante. Tout cela n'a aucune importance.
     
    Parlons d'Alain Berset, pourtant. Et posons-nous une question, la seule qui vaille. En plus d'une décennie aux affaires, quels succès le ministre fédéral de la Santé a-t-il obtenus pour enrayer l'inexorable hausse des primes maladie, souci no 1 de nos compatriotes ?
     
    Je ne dis pas : "Qu'a-t-il tenté ?". La politique est action, seul compte le résultat, les intentions louables n'ont aucun intérêt. En politique, il faut réussir, ou se démettre. C'est la grande leçon de Pierre Mendès France, au pouvoir seulement sept mois, entre juin 1954 et février 1955.
     
    L'obsession people des journalistes avec Alain Berset est une catastrophe. On s'en fout, de l'homme. De ce qu'il est (sympathique ou teigneux, débonnaire ou tyrannique, souriant ou porte de grange). Seul doit compter ce qu'il FAIT. La politique est action, action, et encore action. Elle ne doit être que cela.
     
    Il y a, en Suisse, d'immenses groupes de presse écrite, centrés à Zurich, avec des moyens hallucinants. Ils les emploient à quoi ? A nous bichonner le narratif people d'Alain Berset. Leurs rédacteurs en chef rivalisent d'imagination dans ce domaine. Pendant ce temps, on attend le courage d'un bilan critique sur la lutte contre les hausses de primes.
     
    Ne parlons pas de ce que sont les politiques, ni d'ailleurs de ce que sont les gens, en général. Parlons de ce qu'ils FONT.
     
    Jugeons-les à leurs actes. Au service du pays.
     
     
    Pascal Décaillet