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Sur le vif - Page 101

  • Laisser croupir nos retraités, c'est dégueulasse !

     
    Sur le vif - Mercredi 01.03.23 - 14.25h
     
     
    On déverse des sommes colossales dans le gouffre à millions de l'asile. Et on refuse le moindre geste dans l'adaptation des rentes de nos retraités. C'est purement et simplement dégueulasse.
     
    Nos retraités, j'insiste sur le possessif. Parce qu'il est affectif, il indique une communauté nationale d'appartenance, en allemand on dit "Gemeinschaft".
     
    Les nôtres, oui. Nos pères, nos mères. Nos compatriotes. Le lien du sang, celui de la Patrie. Cette communauté doit être placée en tête de nos priorités, en termes de solidarité.
     
    Aujourd'hui, c'est le contraire. On sanctifie l'Autre, on laisse croupir le Nôtre. C'est immonde. C'est contraire à tout ce qui fonde l'instinct national, l'essence même d'un pays. Car il faut délimiter, il faut des frontières, le "monde" n'existe pas, ni "l'universel" : seul existe l'instinct de survie de communautés rivales. Le reste, c'est du pipeau, du catéchisme, de la floraison d'utopie dans nos âmes en jachère.
     
    D'abord, les nôtres. Et parmi les nôtres, les plus fragiles. Nos personnes âgées en font partie : leurs conditions de vie doivent être impérativement améliorées. Oui, on commence par ça. Et après, SEULEMENT APRÈS, on envisage éventuellement de soulager la misère du monde.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • La "communauté internationale", alibi de l'impérialisme américian

     
    Sur le vif - Mardi 28.02.23 - 10.36h
     
     
    La "communauté internationale" n'existe pas. Elle est juste un mythe. Un paravent à l'hégémonie mondiale, depuis 1945, des Etats-Unis d'Amérique, vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale sur deux fronts : la partie occidentale de l'Europe, et le Pacifique.
     
    En Europe, c'est la Guerre à l'Est qui a décidé, le 8 mai 1945, du sort des armes. Quatre années d'un affrontement titanesque entre l'Allemagne et l'URSS, avec à la fin la victoire de cette dernière, au prix de 25 millions de morts, dans leurs propres rangs.
     
    Dans le Pacifique, c'est une victoire 100% américaine. Il s'agissait de disputer à l'Empire du Japon la domination économique et commerciale sur cette immense surface du monde. Ca s'est terminé par l'horreur absolue de deux bombes atomiques. Les Américains, à ce jour, sont les seuls, en 78 ans, à avoir utilisé l'arme nucléaire.
     
    En 1945, les Américains se retrouvent première puissance mondiale. C'est précisément dans les mois qui suivent que naissent les premières grandes organisations internationales, à commencer par l'ONU. Elles sont une invention du camp occidental, comme la SDN l'avait déjà été en 1919. Et elles sont, dès le départ, dominées par les Etats-Unis d'Amérique. Regardez Genève : la Mission permanente des Américains n'est séparée que de quelques centaines de mètres du siège européen de l'ONU. On peut, sans problème passer de l'un à l'autre à pied, plusieurs fois par jour.
     
    Depuis 1945, toute l'architecture des organisations dites "internationales", dont Genève est l'un des épicentres, s'est construite sous la tutelle, et avec le blanc-seing des Etats-Unis d'Amérique. Elles ont leur siège chez eux ou en Europe, bref dans le camp occidental, jamais en Orient, ni même en Europe de l'Est. Elles ne sont pas des organisations mondiales (si ce n'est pour la façade). Non, elles sont l'alibi de respectabilité, l'illusion de démocratie mondiale, de l'impérialisme sans partage des Etats-Unis.
     
    Depuis 1945, les Etats-Unis ont été en guerre en permanence. En Corée. Au Vietnam, ce petit pays de paysans qu'ils ont défloré, défolié, en lui déversant davantage de bombes (à fragmentation, au napalm) que sur toute l'Europe, pendant la Seconde Guerre mondiale. En Amérique centrale. En Amérique du Sud. En Irak. En Afghanistan. Partout, ils ont guerroyé, bombardé, incendié, tué. Ils sont, depuis le début, une nation guerrière. Avec, reconnaissons-le, de grands soldats, et une tradition militaire de premier ordre. Ils sont tout, sauf des pacifiques. Ils sont une nation intrinsèquement belligérante.
     
    Derrière eux, la plupart du temps pour les applaudir, les "organisations internationales". Sises, toutes, dans le camp occidental.
     
    L'un des enjeux des événements d'Ukraine, c'est que ce petit jeu de légitimation est en train de s'effondrer. Les Russes sont boudés par ce petit monde consanguin et atlantiste ? Même pas ! Un nombre insoupçonné de pays du monde les soutiennent. La Chine est l'un de leurs partenaires. L'autre partie du monde n'a pas dit son dernier mot.
     
    Méfions-nous ici, notamment à Genève, de la caisse de résonance idéologique dont nous sommes captifs. Il est infiniment agréable de se promener sur les bords du lac, traverser un Jardin Botanique enchanteur, remonter le chemin de l'Impératrice jusqu'au Château de Penthes, descendre l'avenue de la Paix en passant devant la Mission américaine, la Mission indienne, le CICR, l'ONU. Se dire que la vie est belle, paisible.
     
    Sauf que justement, elle ne l'est pas. La guerre ne s'est pas arrêtée en 1945. Un pays, en continu, pour tenir son rôle d'Empire conquis de haute lutte de 41 à 45, l'a menée, partout sur la planète, cette guerre. Ce pays, ce sont les Etats-Unis d'Amérique.
     
    Depuis la chute du Mur (1989), ils ont décidé, sous couvert "d'Otan", de casser les Accords de Yalta (1945), et d'étendre au maximum leur domination sur la partie orientale de l'Europe. Le Pacte de Varsovie s'est dissous. Les Etats-Unis et leurs affidés avaient le champ libre pour s'installer. C'est dans cette perspective-là, et non dans des questions morales, qu'il faut placer les causes profondes des actuels événements en Ukraine.
     
    Le conflit régional autour du Donbass, vieux d'un millénaire, constamment sujet à la rivalité des influences entre les Russes et un tropisme plus européen, est une chose en soi. Jamais il n'aurait pris de telles proportions, à la limite d'un embrasement généralisé, si les appétits impérialistes des Etats-Unis n'étaient allés aussi loin vers l'Est, jusqu'à narguer l'Ours russe, sur les rebords de son menton.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Vous dormez, M. Cassis ?

     
    Sur le vif - Lundi 27.02.23 - 16.09h
     
     
    L'Ambassadrice d'Ukraine qui vient nous faire la leçon sur ce que doit être la neutralité suisse. Et personne, à Berne, pour la remettre sèchement à sa place ? La Suisse est un Etat souverain. Nul étranger, a fortiori un officiel, n'a à lui dicter ses choix stratégiques de politique étrangère, ni de défense nationale. Vous dormez, M. Cassis ?
     
     
    Pascal Décaillet