Sur le vif - Samedi 30.09.23 - 10.05h
Que les Verts, pris de panique à l'approche des élections fédérales, montent une carabistouille contre une loi dûment votée, dans les règles démocratiques les plus scrupuleusement respectées, par le Parlement, c'est ma foi dans l'ordre des choses.
Que la gauche gouvernementale (le Vert, les deux socialistes) votent le principe scélérat de non-promulgation, c'est le jeu politique.
Mais personne, à Genève, ne comprend l'alignement des trois Conseillères d'Etat de droite, enfin deux de droite et une du Marais. Quel jeu jouent-elles ? Comment peuvent-elles cautionner une telle entorse à l'Etat de droit, aux principes les plus élémentaires définis par Montesquieu, à la primauté du Parlement, premier pouvoir à Genève ? N'ont-elles rien perçu de la puissance de dévastation institutionnelle de leur décision ? Seraient-elles dépourvues de la dimension d'Etat, dans leur appréciation ? Pour l'une d'entre elles en tout cas, la radicale (dont nous attendons autre chose que ce genre de flottement), c'est décevant, profondément.
En aucun cas la droite genevoise, y compris gouvernementale (le PLR ; des enfants du Marais, il n'y a rien à attendre) ne peut laisser passer une tel coup de Jarnac contre le Parlement. Le Conseil d'Etat apparaît dans cette affaire comme une officine à combinazione. Pour un jeune collège, même pas au terme de son premier semestre, c'est catastrophique. Il est encore temps de redresser la barre. En lui donnant une leçon dont il ait à se souvenir.
Pascal Décaillet