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Sur le vif - Page 822

  • Guillaume le Conquis

     

    Sur le vif - Mercredi 20.11.13 - 10.24h

     

    "Je vois ce nouveau mandat (à Berne) comme un prolongement de mon engagement pour la Ville, qui reste plein et entier. Un peu comme un chef d’entreprise qui, tout en travaillant à fond pour celle-ci, veut aussi faire partie de la faîtière de sa branche, afin d’influer sur les conditions-cadres."



    Ce sommet de mauvaise foi, dans le Temps de ce matin, pour justifier son double mandat, vient de qui ? Réponse: Guillaume Barazzone ! Une bonne âme pourrait-elle, au demeurant, expliquer au magistrat que la Confédération n'est en rien, ni dans notre ordre ni surtout dans notre Histoire, l'organe "faîtier" de nos communes suisses.



    On dirait qu'il parle de Genève comme d'une ville du Saint-Empire. Tout au plus bénéficierait-elle d'une forme d'immédiateté impériale, et lui, Guillaume le Conquis, monterait à la Diète, en quémander la bienveillance.


    Ce besoin d'avoir toujours quelqu'un en haut, ou une instance supérieure, ou un grand frère, ou un protecteur, apparaît de plus en plus comme un trait de caractère inquiétant de ce jeune magistrat. Il y aurait en lui, dans le tréfonds, comme l'impossibilité d'une émancipation.

     

    Pascal Décaillet

     

  • DIP, billet no 2

     

    Sur le vif - Mardi 19.11.13 - 17.17h

     

    Le vrai enjeu, dans la reprise du DIP, n'est absolument pas droite-gauche. Il y eut, dans l'Histoire, d'excellents ministres de l'Instruction publique de gauche, dont le plus grand d'entre eux, Chavanne. Il n'est pas non plus d'être soi-même (le ministre) truffé de diplômes, aucun problème avec cela.



    Non, l'enjeu, comme je le soulignais ce matin, c'est que le ministre ait en lui une ÉQUATION PERSONNELLE avec le monde du savoir et de la connaissance. Il ne s'agit pas qu'il soit un singe savant, loin de là. Mais ce monde doit avoir en lui une résonance.


    Le chef du DIP ne peut être un simple animateur social, fût-il de talent. Il ne peut pas s'occuper que du "vivre ensemble". Il doit être porteur, par tout ce qu'il charrie dans son vécu, d'un projet culturel puissant pour l'école de demain. Une ambition dans le monde du savoir et de la connaissance.


    Enfin, l'école publique, qui est une grande et belle chose, doit être l'affaire de la République. Le moins qu'on puisse attendre de son chef, c'est une culture d'Etat, un sens de l'Histoire républicaine. Cela, de mon point de vue, valorise les radicaux et les socialistes. Bien davantage que ceux issus de partis d'essence libertaire, ne surfant que sur le vent des modes.



    Voilà, amigos. Plus clair, je ne peux pas être.

     

    Pascal Décaillet

     

  • DIP : attention à l'erreur de casting !

     

    Sur le vif - Mardi 19.11.13 - 10.04h

     

    A moins de s'engager dans une phénoménale erreur de casting, qui serait le péché originel de la nouvelle législature, le Conseil d'Etat doit placer à la tête de l'Instruction publique genevoise un magistrat ayant, par son vécu, la puissance de ses aspirations personnelles, une équation personnelle au monde du savoir et de la connaissance. Jamais je n'oublierai l'immense bibliothèque personnelle d'André Chavanne, des centaines de livres sur l'Histoire des sciences, lorsqu'en 1987 il m'avait reçu chez lui, boulevard de la Cluse. Ces murs tapissés d'ouvrages, c'était son équation personnelle, à lui.


    Il y faut aussi un esprit profondément républicain. Quelqu'un qui ait la culture de la République, d'où elle vient, ce qu'elle est. Un simple animateur sympathique ne fera pas l'affaire. L'école s'inscrit dans un contexte, avec des racines et des capacités de projection sur l'avenir. Elle est au coeur de notre aventure commune. Nous ne pouvons en confier le destin à un amateur.


    La répartition des Départements est une affaire interne au Conseil d'Etat. Elle est de leur compétence, et non de celle des citoyens que nous sommes. Ils sont donc libres de leur choix. Libres, mais responsables. Une affectation hasardeuse serait lourde de conséquences pour la République. Le jour venu, à l'heure du bilan, voire avant, le miroir de cette responsabilité leur sera tendu.

     

    Pascal Décaillet