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Sur le vif - Page 823

  • Graecia capta, Alain-Dominique...

     

    Sur le vif - Mardi 08.04.14 - 09.48h

     

    Aimons le PLR quand ses communiqués semblent avoir été écrits par l'âme et le sang de ces Gueux qu'il méprisait tant, jusqu'à une époque récente. Il y a, dans cette captation du style, comme les inavouées délices d'un vers d'Horace, "Graecia capta...", je n'ai pas dit une capitulation, mais une mise au diapason. Une infiltration du rejeté jusque dans le discours du repoussant: "... ferum victorem cepit".



    La grande victoire du MCG, c''est lorsqu'il n'a plus besoin lui-même de mener les combats auxquels il croit. Parce que les autres s'en chargent.



    Pensons à la jouissance du chrétien, le jour où Constantin, faiseur de ponts, empereur, s'en vient à embrasser une religion que ses prédécesseurs s'étaient acharnés à persécuter.



    Quant à l'arrogant président du Conseil d'Etat, il a du souci à se faire. Dans ses rapports avec sa députation. Peut-être même, plus généralement, avec son parti. A trop avoir régné par le mépris, on finira par en payer le prix.

     

     

    Pascal Décaillet

     

  • On revote, on déjeune, et on en reparle

     

    Sur le vif - Vendredi 04.04.14 - 18.38h



    Pascal Couchepin: «Personne n’est tenu à la sottise. Il faut redemander l’avis du peuple».



    Ces mots, infiniment respectueux du peuple souverain qui s'est prononcé le 9 février, ont été prononcés tout à l'heure, lors du colloque dont j'ai dénoncé il y a quelques jours le casting totalement uniforme.



    Ils y étaient tous, les Couchepin et les Longchamp, pour dire à quel point le peuple avait mal voté. D'accord entre eux. La conjuration des perdants, d'une même voix. Ceux qui, détenteurs de la Lumière, sont pour jamais à l'abri de la "sottise" du peuple. On se croirait presque au royaume de Sarastro, dans la Flûte enchantée.



    Le peuple a mal voté. Mais aussi deux sympathisants sur cinq de leur propre parti, le PLR, comme nous le révélait hier l'analyse VOX. Ce détail, juste un peu ennuyeux, l'ont-ils abordé ?



    En résumé, le peuple suisse a mal voté, deux PLR sur cinq ont mal voté, il va falloir revoter. On ré-organise un colloque d'ici quelques mois. On déjeune. Et on en reparle.

     

     

    Pascal Décaillet

  • La victoire livide de l'UMP

     

    Sur le vif - Lundi 31.03.14 - 09.57h

     

    Les Municipales françaises sont toujours remportées - mode de scrutin oblige - par l'une des deux grandes forces de la bipolarité de la Cinquième République. Habituellement, la force d'opposition nationale triomphe, ce vote local étant opéré comme une sanction pour le gouvernement.

     

    Donc, hier, l'UMP, favorisée par la machine électorale et l'ancrage ancestral de ses caciques locaux, a gagné. Mais ce parti aurait grandement tort de triompher. Le parti qui monte, en France, surtout dans la bataille interne à la droite, c'est le FN. Totalement défavorisé par le mode de scrutin, ce parti montrera dans deux mois, aux élections européennes, son véritable poids dans la vie politique française.

     

    Ce soir-là, il est possible que l'UMP se montre un peu moins souriante, et surtout moins arrogante, sur les écrans. D'ailleurs hier soir déjà, le très orléaniste président par défaut de ce parti apparaissait déjà comme défait et livide, les traits tendus. Sans doute parce qu'il est largement assez intelligent pour entrevoir l'aspect superficiel de cet amoncellement de victoires de féodaux locaux. Comme un paravent à la décomposition nationale, idéologique et morale de son association de notables qui n'a plus rien, mais vraiment plus rien, et depuis longtemps, du souffle gaulliste des grands rassemblements populaires que nous avons connus. Ces messes républicaines, sublimes, étaient d'une puissante essence bonapartiste. L'UMP d'aujourd'hui n'a plus grand chose à voir avec cela.

     

    Le souffle du peuple, celui de la colère comme celui de la joie, est passé ailleurs. Nous le verrons dès le mois de mai. Avec les premières cerises.

     

    Pascal Décaillet