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Sur le vif - Page 826

  • Les institutions ne vous appartiennent pas, M. Dal Busco

     

    Sur le vif - Mercredi 23.10.13 - 17.25h

     

    Je viens de lire la grande interview accordée par Serge Dal Busco à l'Hebdo à paraître demain. Globalement, très intéressant. Mais il y a une phrase qui ne va pas:

    "En englobant les résultats de l'UDC, dit M. Dal Busco, on peut dire que 30% des Genevoises et des Genevois ont exprimé ras-le-bol et méfiance envers les institutions".

    Ca ne va pas du tout. M. Dal Busco. D'abord, il faudrait ajouter Ensemble à Gauche, ce qui porte à 40% le nombre de votes protestataires par rapport au gouvernement sortant.

    Mais surtout, prendre la peine de voter, pour un parti X, Y ou Z, qui fait partie de notre panel politique, en quoi, mais en quoi diable serait-ce aller "contre les institutions" ?

    Ceux qui ont voté pour ces partis, comme ceux qui ont voté pour le vôtre, accomplissent leur devoir de citoyen, dans une mécanique parfaitement institutionnelle, qui s'appelle les élections. Ils ne cherchent à s'emparer du pouvoir ni par la force, ni par la rue.

    Dès lors, vous confondez, ou faites exprès de confondre, "les institutions", qui nous réunissent tous en République et dont tous les partis candidats ont joué le jeu, avec "les partis gouvernementaux de l'ancienne législature". Et je n'aime pas du tout ce lapsus, parce qu'il révèle votre volonté de vous prendre, vous et les vôtres, pour "les institutions".

    Désolé, M. Dal Busco, mais le MCG, l'UDC, Ensemble à Gauche sont tout aussi "institutionnels" que les partis de l'Entente. Et c'est la confrontation des idées entre eux et vous, et tous les autres d'ailleurs, qui fait la richesse de notre démocratie. Les institutions ne vous appartiennent pas. Même si vous allez y jouer un rôle éminent, dans lequel je ne doute pas que vous excellerez.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Journaliste, qui t'a fait lâche ?

     

    Sur le vif - Lundi 21.10.13 - 13.18h

     

    En France, lorsque des journalistes, dans un club de la presse, parlent du FN, ils en parlent toujours comme "des autres". Il est clair, incontestable, qu'aucun des journalistes présents ne peut éprouver la moindre sympathie pour ce parti. Cela va de soi, c'est un présupposé du colloque.

    En Suisse, lorsque des journalistes parlent de l'UDC, au niveau national ou dans les cantons, ils en parlent toujours comme "des autres". Il est clair, incontestable, qu'aucun des journalistes présents ne peut avoir la moindre sympathie pour ce parti. Lequel représente tout de même quelque 26% des votes fédéraux.

    A Genève, lorsque un club de journalistes parle du MCG, ils en parlent toujours comme "des autres". Il est clair, incontestable, qu'aucun des journalistes présents ne peut éprouver la moindre sympathie pour ce parti. Lequel représente tout de même quelque 20% des votes cantonaux.

    Dès lors, ou bien 0% des journalistes n'éprouve la moindre affinité politique pour ce genre de partis, ce qui me semble poser un très léger problème de représentativité de la profession. Ou bien certains préfèrent se la coincer. Ce qui me semble poser un très léger problème de courage lorsqu'on est éditorialiste ou chroniqueur, et que l'on fait métier d'exposer, comme tout citoyen en a d'ailleurs le droit, ses opinions.

     

    Pascal Décaillet

     

  • 10 novembre: le MCG vainqueur, dans tous les cas

     

    Sur le vif - Dimanche 20.10.13 - 11.18h

     

    Les élections à Genève ne sont pas devant nous, mais derrière nous. Le signal historique a été donné par le peuple il y a deux semaines, le dimanche 6 octobre. Les seuls partis du Parlement sortant à avoir gagné des sièges sont le MCG et l'UDC. Les Verts s'effondrent, le PLR perd sept sièges. Les socialistes et le PDC demeurent stables. Cela, c'est la réalité des faits. La tonalité donnée à la politique genevoise, pour cinq ans.

    L'élection du Conseil d'Etat, dans trois semaines, sera ce qu'elle sera. J'ignore absolument qui sera élu, nous verrons bien. Mais une chose est sûre: ce gouvernement devra composer avec ce Parlement-là, où le curseur a été clairement déplacé, par l'électorat, vers ce qu'on appelle aujourd'hui "La Nouvelle Force". L'addition de cette dernière (MCG + UDC) avec le nouveau groupe d'Ensemble à Gauche nous amène à 40 députés représentant les forces protestataires, non-gouvernementales, de la législature qui se termine. 40% ! Deux Genevois sur cinq, pour nous dire à quel point ce gouvernement sortant a été mauvais.

    Dès lors, certains journaux dominicaux peuvent toujours, si ça les amuse, nous dire "Le MCG, c'est ceci", "Le MCG, c'est cela", nous les noircir à mort, donnant la parole (unilatéralement, d'ailleurs) à la conjuration de ceux qui ont eu des mots avec ce parti, notamment le petit monde coopté des anciens du Perchoir, oui le Matin dimanche peut faire tout cela, il est libre de mener les croisades qu'il veut, mais rien n'y changera. Ce que le MCG est ou n'est pas, le peuple genevoise en a jugé. C'était le 6 octobre, il y a deux semaines.

    Reste le choix des personnes pour le gouvernement. A cet égard, le MCG sera vainqueur, le 10 novembre, dans tous les cas. S'il place l'un des siens au Conseil d'Etat, il entre dans l'Histoire. S'il n'en place aucun, il aura libre cours d'augmenter la puissance de son opposition au pouvoir absolu que nous préparent MM Longchamp et Maudet, avec assurément l'appui de M. Dal Busco, bétonnant leurs réseaux, plaçant les leurs, contrôlant tout et jusqu'à la presse. Et, au printemps 2018, d'en récolter, sans appel cette fois, les fruits. Et là, ce ne sera plus 20%, mais 25%, voire bien au-delà.

     

    J'ajoute une dernière remarque: Fabiano Citroni, je ne connais pas. Mais voir un homme de la qualité de Laurent Keller prêter sa plume et son concours à une opération téléguidée de pur dénigrement, c'est un peu dommage. Et décevant.

     

    Pascal Décaillet