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Sur le vif - Page 258

  • Lâchez-nous les baskets avec vos "valeurs", bande d'hypocrites !

     
    Sur le vif - Lundi 15.03.21 - 23.37h
     
     
    Il faut arrêter de nous menacer de "crise institutionnelle" en cas de réélection de Pierre Maudet. C'est un argument ridicule. Notre démocratie fonctionne très bien : il y a une élection complémentaire, quelqu'un la gagnera, et siégera donc au Conseil d'Etat pour les deux années restantes de la législature. Ce gagnant, quel qu'il soit, sera parfaitement légitime, et bénéficiera d'une onction toute fraîche du peuple. Où est la crise institutionnelle ?
     
    Maintenant, si vous entendez par "crise institutionnelle" la rage du Triste Sextuor, et notamment de la Présidente, face au retour non-souhaité de l'enfant prodigue, alors désolé, mais vous délirez. Si Pierre Maudet est réélu (ce qui est loin d'être fait), contre vents et marées, malgré l'acharnement du Sextuor à ourdir sa perte, alors croyez-moi, il ne va pas revenir la queue entre les jambes.
     
    Si une telle situation devait peiner le Triste Sextuor, et notamment la Présidente (pour laquelle il est apparemment si insupportable de travailler avec ce collègue), alors ce sera à eux - et non à Maudet - d'en tirer les conséquences.
     
    Quant aux discours sur les "valeurs", notamment chez les vieux libéraux, laissez-moi rire. Les mêmes, dans les années d'argent facile où fleurissaient dans leur parti les golden boys ultra-libéraux et les spéculateurs, étaient beaucoup moins regardants sur les "valeurs" de la Genève de Calvin. Géométrie variable !
     
    Il n'y a ni "crise institutionnelle", ni insoluble problème de "valeurs". Qu'on nous lâche les baskets avec la morale, et qu'on envoie au Conseil d'Etat celui - ou celle - qu'on juge le plus apte à la fonction. Un magistrat exécutif n'est pas là pour "être", mais pour faire. La politique est une éthique de l'action efficace, non de la posture vertueuse.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Les "collectifs", au panier !

     
    Sur le vif - Lundi 15.03.21 - 16.09h
     
     
    Toute personne disant "Nous", alors qu'elle pourrait dire "Je", perd immédiatement tout espoir à une quelconque estime de ma part.
     
    Nous devons renouer avec la prise de parole individuelle. Un texte = un auteur = une signature. Une, et pas deux ! Une, et pas trente-six !
     
    Il est, à mes yeux, totalement lâche d'engager, dans une prise de position, une autre personne que soi-même. Quant à l'écriture à deux (ou à trente-six), laissez-moi m'étrangler : rien de plus intime qu'écrire, rien qui soit davantage de nature à sublimer la personne humaine, l'individu, dans sa solitude ciselée.
     
    Je vous invite à fuir les "collectifs", et les textes à signatures multiples. Pour ma part, je vire de mon horizon toute personne participant à ces impuissances grégaires. Je n'ai pas fait vœu de passion ovine. Et même l'Agneau pascal, depuis dix-huit mois, je m'en passe, ayant décidé de modifier mon mode alimentaire.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Des hommes et des femmes libres. Pas des robots !

     
    Sur le vif - Lundi 15.03.21 - 11.23h
     
     
    Vous êtes de droite ? Vous ne voulez pas d'un gouvernement de gauche ? L'explosion de la dette vous fait peur ? Vous êtes pour la rigueur financière ? Vous défendez les petites entreprises, les artisans, les indépendants ? Vous ne voulez pas d'ayatollahs à la tête de la Mobilité ? La qualité de la Formation vous tient à coeur ? Vous estimez que le DIP doit être d'urgence repris en mains ? Vous voulez la priorité aux nôtres ?
     
    Fort bien. Alors réfléchissez, juste une seconde. Respirez un bon coup. Libérez-vous. Et ne vous laissez surtout pas impressionner par les marchands de morale.
     
    Ceux de gauche veulent juste faire élire leur candidate, pour avoir la majorité au gouvernement, donc tous les leviers du pouvoir, avec postes et prébendes. C'est juste une question de conquête du pouvoir, le reste c'est la chansonnette.
     
    Ceux de la droite veulent juste accomplir leur basse vengeance sur un homme, pour sauver leur appareil, leur liturgie, leurs chorégraphies de la puissance. Soudain mortels, il veulent racheter leur part d'éternité. Ils découvrent, dans la Ville de Calvin, le charme des Indulgences.
     
    Vous êtes un homme ou une femme de droite. Et avez - j'ose le croire - le minimum de jugeote pour concevoir la notion la plus élémentaire de vote utile. Par opposition au vote inutile. Celui qui est juste là pour entraver.
     
    Vous provenez d'une très grande tradition politique, la philosophie de droite, avec tout ce qu'elle véhicule de liberté, de responsabilité individuelle. Je ne retiens que deux mots : Freisinn (libre-arbitre) et Vernunft (raison). Vous n'avez pas à rougir de ces valeurs, elles ont fait la Suisse moderne. A travers, notamment, le parti radical. Demandez-vous qui, en ayant des chances d'être élu, pourra le mieux incarner ces idées. Car en face, il y a la gauche.
     
    Sentez-vous libres. Ca fait du bien, vous savez, la liberté. L'indépendance. La solitude. Ne rien devoir à personne. Choisir ses rares amis. Fuir la mondanité. Un citoyen libre est infiniment plus précieux au bien commun qu'un militant entravé dans les obligations de soutiens d'un appareil.
     
    La République a besoin d'hommes et de femmes libres. Pas de robots.
     
     
    Pascal Décaillet