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Serge Dal Busco, l'Autre Monde

 
Sur le vif - Jeudi 10.03.22 - 15.20h
 
 
Le vide, avec un risque apocalyptique d'explosion. C'est l'impression dégagée hier par Serge Dal Busco, face à la presse, au sujet de l'éviction de la Présidente de l'aéroport, Corine Moinat.
 
Linguistes, vous préparez une thèse sur le non-dit, la rétention du message ? Visionnez, et visionnez encore cet extrait. Le Père Ubu, dans l'éclat solaire de son arbitraire. Badinguet, dans les premiers faubourgs de Sedan. Haddock, en satellite autour du rocher Adonis. Une scène qui tourne, et tourne encore. Un fragment de solitude, dans le noir du cosmos. Un point bleuté de folie, dans les goudrons anthracites de Pierre Soulages.
 
En substance, à écouter le ministre, il ne s'est rien produit de grave, mais le lien de confiance est cassé. Il ne s'est rien passé, mais l'événement est sans précédent. Nous n'avons rien à reprocher à Mme Moinat, donc elle doit partir. Bref, ceci n'est pas une pipe, ni un cigare, juste un rideau de fumée. Nous vous parlons, mais ne disons rien. Notre présence est absence. Notre verbe est silence. Et bonne soirée quand même !
 
Il est très clair que le Manifeste du surréalisme (André Breton, 1924), en comparaison de cette scène, fait figure d'annuaire du convenable. Nous ne savons toujours pas ce qui s'est passé à l'aéroport. Nous avons juste accroché nos ceintures. Prêts pour l'envol. Vers l'Autre Monde.
 
 
Pascal Décaillet

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