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Sur le vif - Page 168

  • La Serbie, M. Cassis, vous connaissez ?

     
    Sur le vif - Mardi 12.04.22 - 16.56h
     
     
    Comment Ignazio Cassis peut-il déclarer, à un journal luxembourgeois, "qu'aucun pays souverain d'Europe n'a été attaqué, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale" ? Comment son entourage peut-il laisser le Président de la Confédération proférer une telle énormité ?
     
    M. Cassis n'a jamais entendu parler des deux mois de bombardements intensifs, nuit et jour, d'un pays souverain d'Europe, au printemps 1999 ? Ce pays porte un nom, M. Cassis, qui fait partie intégrante de la grande Histoire de notre continent : il s'appelle la Serbie. Grande nation. Grande civilisation. Incroyablement courageuse, lors des deux Guerres mondiales.
     
    Le lendemain de l'attaque américaine sur la Serbie, j'étais dans le bureau de l'ancien Chancelier d'Allemagne fédérale Helmut Schmidt, pour deux heures d'interview, l'une des plus denses et passionnantes de ma vie, au plus haut étage d'une tour, dans le port de Hambourg. Il avait glacialement condamné cette opération, ainsi que la politique balkanique de ses successeurs, MM Kohl et Schröder.
     
    Eh oui, M. Cassis : la Serbie, printemps 1999 !
     
    Comment une telle amnésie de l'Histoire peut-elle présider au discours du Président de la Confédération suisse ?
     
     
    Pascal Décaillet

  • Un frisson d'eau sur de la mousse

     
    Sur le vif - Mardi 12.04.22 - 13.18h
     
     
    Chaque "ralliement", ou "consigne de vote", d'un apparatchik de la cléricature politique aura pour effet, selon le principe d'Archimède, de faire monter le courant opposé.
     
    Les Français en ont plus qu'assez des grands vicaires des corps intermédiaires. Chefs de partis. Pies bavardes des salons parisiens et des chaînes privées.
     
    Il y a maintenant deux candidats. Deux visions pour l'avenir de la France. Un homme, une femme. Face à ce choix, l'intime conviction de chaque âme, multipliée par quarante millions.
     
    Il y a cet homme, cette femme. Entre ces deux-là et le peuple, plus rien n'existe. Même pas, pour citer l'immense Verlaine, "un frisson d'eau sur de la mousse".
     
     
    Pascal Décaillet

  • L'infinie patience de l'araignée

     
    Sur le vif - Mardi 12.04.22 - 10.31h
     
     
    Le dimanche 24 avril, à 20h, il faudra regarder le nombre de voix, en valeur absolue. En clair, le nombre de millions de suffrages pour Marine Le Pen. Et il faudra le comparer aux millions recueillis par la même famille de pensée dans tous les scrutins de ces dernières années.
     
    Et contempler l’inexorable progression. Sans égale, en patience et longueur de temps, depuis l’arachnéenne conquête du pouvoir par l’opposant François Mitterrand, entre 1958 et 1981.
     
    Alors, quel que soit l’élu, nous saisirons ce qu’est, en politique, un mouvement lent. Une construction patiente, sur de longues années. Une infiltration des consciences, en laissant faire le temps, comme il en va de la croissance d’un arbre.
     
    Car après la présidentielle, il y aura les législatives. Et puis, surtout, la vie. La vie qui continuera. La question de la souveraineté des nations, leur indépendance, leur fierté d’exister, transmettre une mémoire, partager des nostalgies, respirer le même air.
     
    Quel que soit l’élu, ce qui aura été tissé, par l’infinie patience de l’araignée, sera là. Au cœur de la nation française. Pour l’inspirer, contre vents et marées, dans les années qui viennent.
     
     
    Pascal Décaillet