Sur le vif - Dimanche 04.09.22 - 16.45h
Je suis plongé, depuis quelques jours, dans la votation passionnante concernant l'élevage intensif des animaux. Passionnante, parce qu'elle touche à des êtres vivants, volatiles ou mammifères, nos contemporains de vie, tout simplement. Pour moi, ça n'est pas rien.
Je m'y suis plongé, pour préparer le débat du GRAND GAC, en direct ce soir 19h sur Léman Bleu. Avec quatre personnes de qualité.
Je m'y suis plongé, comme citoyen, parce que je veux entendre tous les arguments, avant de voter. Pour l'AVS, pour l'impôt anticipé, ma décision est prise. Pour les animaux, j'hésite. Je suis sur la corde raide. Rarement à ce point oscillé entre le OUI et le NON, depuis ma première participation à une votation fédérale : c'était pour dire OUI, du fond du coeur et de l'âme, à un nouveau Canton du Jura, en septembre 1978. J'avais vingt ans et trois mois.
Pour être clair : il faudra que les opposants à l'initiative, ce soir, soient TRÈS FORTS pour me retenir de voter le texte.
Je ne suis pourtant ni un bobo des villes, ni un rêveur. Et je respecte infiniment le monde paysan. Non. Disons que c'est une question de rapport à la vie, tout simplement.
A titre personnel, je ne mange plus du tout de viande, depuis quelques années. Mais je n'en fais absolument pas une affaire publique. Je n'ai rien contre la viande. Rien contre les mangeurs de viande. De ma position alimentaire personnelle, je n'aspire à strictement aucun prosélytisme. Je ne milite dans aucune organisation. Ca n'est donc pas ce choix nutritif qui m'amène à recevoir favorablement une partie des arguments de l'initiative.
Non. C'est une affaire de questionnement intime par rapport au principe de vie.
Pascal Décaillet