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Le passant n'est pas - a priori - un con

 
Sur le vif - Mercredi 07.09.22 - 18.22h
 
 
Interdire l’affichage publicitaire. La nouvelle mascotte d’une caste d’élus bobos, totalement coupés du monde réel, du fonctionnement de l’économie, de l’entreprise, bref de tous ces gens qui n’ont pas le salaire automatique à la fin du mois, et doivent mouiller le maillot pour faire tourner leur boîte.
 
Au demeurant, prendre les gens pour des cons. Une pub est une pub, elle est donnée comme telle, avec sa part de rêve, d’exagération volontaire, d’humour, de dérision, de provocation.
 
Une pub est une fiction, libellée pour des hommes et des femmes assez mûrs, assez intelligents, assez rompus à un minimum de sémiologie pour faire la part des choses. Les passants, sous les murs de nos rues, ne sont pas des abrutis manipulables. Nul besoin de s’être tapé l’intégrale de Roland Barthes pour saisir qu’une pub est une fiction, et non un message au premier degré.
 
Certes, il y a des cons. Je veux les croire minoritaires. Légiférer pour eux, à leur aune, se mettre à leur niveau de bouffeurs de pâquerettes, c’est mépriser l’humain, son sens critique, sa distance, sa capacité à résister à la provocation. Pire que tout : c’est mépriser son aptitude à l’humour.
 
 
Pascal Décaillet

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