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Commentaires GHI - Page 93

  • Le peuple : oh, oui !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 22.12.21

     

    Nous voulons être, nous tous, des hommes et des femmes libres. Dotés de sens critique. Aptes à ferrailler avec le verbe, par la plume ou par la voix. Nous sommes le corps des citoyens. Le collège électoral. C’est cela, pour ma part, que j’appelle « le peuple ». Je ne dis jamais « la population », mot de démographe, de gauchistes mondialistes, ou de spécialistes en pandémies. Je dis « le peuple », au sens de « démos » : ceux qui, dans un périmètre délimité, votent.

    En ce sens, précis, mesurable, le « peuple » est tout, sauf une masse informe. Il est, comme le gouvernement, comme le parlement, une institution de notre pays. C’est lui, quatre fois par an, qui prend les grands arbitrages, décide du sort de nos Communes, nos Cantons, notre Confédération. Lui, et nul autre ! Lui, et pas les corps intermédiaires !

    C’est cela, et cela seulement, que j’entends par « le peuple ». Je ne suis ni démographe, ni épidémiologiste. Je suis un citoyen libre, au milieu d’hommes et de femmes libres. Je dis « le peuple », j’assume pleinement ce choix. La « population », je la laisse aux démographes.

     

    Pascal Décaillet

     

  • "Transition climatique" : le vide sidéral !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 22.12.21

     

    Pour décrypter la politique, il faut commencer par se plonger dans les mots. Les hommes et les femmes politiques parlent. Ils émettent des mots, les choisissent, doivent donc en être tenus pour responsables. Il arrive souvent que leurs mots soient des slogans. Des étiquettes. Des griffes marketing, choisies par les partis pour marquer les consciences. Lorsque des formations atteignent ce niveau-là de l’action politique, où on lance des marques comme des savonnettes, la moindre des choses, pour les citoyens, c’est de décortiquer le procédé. C’est cela, exactement, qui doit être enseigné aux élèves de tous les âges : apprendre à décoder la part de propagande que peut déceler tout acte de parole, qu’il soit politique ou commercial.

     

    Des marques, comme des savonnettes ! Tous le font. A commencer, et c’est un délicieux paradoxe, par ceux qui, les premiers, nous invitent à juste titre à la maturité dans les choix de consommation : les Verts. Parce qu’ils veulent être le parti de l’exigence critique, ils ne nous en voudront pas d’appliquer ce principe à leurs propres choix lexicaux. A commencer par l’absolu mantra, le vocable surgi du grimoire : le mot « transition ». Pour d’insondables raisons, interstellaires ou peut-être simplement intestinales, les Verts ont érigé la « transition », mot moyen, peu excitant en soi, fort peu séduisant, en panacée. Transition climatique. Transition écologique. Transition énergétique. C’est incroyable, dans l’univers fantasmatique de ce parti, ce qu’on peut « transiter ». A croire que la vie ne serait qu’un incessant voyage, ferroviaire bien entendu, une mobilité douce de la conscience, entre le néant du départ et celui de l’arrivée. On ne sait pas où on va, mais peu importe : on transite !

     

    Eh bien, transitons ! Cachons dans nos valises quelques poudres d’élixir, celui de la lucidité. Et appliquons notre sens critique à trouver ce qui, derrière ce mot providentiel, « transition », pourrait bien se nicher. Politiquement, à Genève, des exigences de milliards ! Il faudrait, de toute urgence, débloquer des sommes astronomiques pour la « transition énergétique », la « transition climatique ». L’Etat n’a pas de budget pour 2022, notre dette est abyssale et pulvérise le record suisse, nous n’avons plus d’argent, mais il faudrait immédiatement investir des fortunes gigantesques pour la « rénovation des immeubles ». La Cour des Comptes, dans un rapport qui fera date, vient de nous démontrer à quel point la « transition énergétique », appliquée aux deux millions de mètres carrés de bâtiments détenus par l’Etat, n’était pour l’heure qu’une coquille vide. On brandit des mots, comme des slogans. On décrète, d’une Encyclique, « l’urgence climatique ». On réclame, sur le champ, des milliards. Mais derrière, rien. Le néant. Le vide sidéral. Des mots, toujours des mots. Il fallait une fois que ces choses-là fussent dites. Nous tous, citoyennes et citoyens, refusons les mots de la propagande. D’où qu’elle vienne. Surtout si elle surgit du camp du Bien.

     

    Pascal Décaillet

  • Noires colères

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 15.12.21

     

    Soyons clairs : si le gouvernement genevois est, depuis ce printemps, à majorité de gauche, ça n’est pas l’effet d’un souffle puissant venu du peuple, mais d’un enchaînement de circonstances, de jeux de personnes, survenus en cours de législature, et qu’on appellera, pour faire court, l’Affaire Maudet.

    Ne refaisons pas cette Affaire, surtout pas, pitié ! Mme Fischer est assurément légitime, puisqu’elle a été élue par le peuple, aucun problème avec cela. C’est elle que le corps électoral a voulue. Mais pas nécessairement, sur le fond, une majorité gouvernementale de gauche. Cette dernière est là, jusqu’au printemps 2023, dont acte. Mais elle serait fort avisée de ne pas s’imaginer portée par une quelconque lame de fond. Le parlement est très nettement à droite, dans sa majorité. Et le peuple du Canton, aussi.

    Jusqu’aux prochaines élections générales, d’où sortiront, espérons-le, des majorités claires, le Conseil d’Etat ferait bien de montrer un minimum de sens de la composition. Avec ses 364 nouveaux postes dans le budget 2022, il ne l’a pas fait ! Avec ses 6 milliards, délirants, au titre de la « transition écologique » (mantra Vert qui cache un vide sidéral), il ne l’a pas fait. Avec l’entêtement du DIP sur le catéchisme de « l’école inclusive » et la démesure des états-majors, il ne l’a pas fait. Le gouvernement doit maintenant respecter les contribuables, les classes moyennes, et cesser de les pomper toujours plus. Sinon, de noires colères sont à craindre.

     

    Pascal Décaillet