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Commentaires GHI - Page 90

  • De grâce, empoignons les vrais problèmes !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 20.10.21

     

    Primes d’assurance maladie. Fiscalité étouffante. Taxes. Coût de la vie. Pouvoir d’achat. Retraites. Emploi des jeunes. Apprentissage. Statut des seniors. Prix de l’essence. Prix des médicaments. Loyers. Prix des combustibles de chauffage. Tels sont les vrais problèmes, et les vraies préoccupations, de nos compatriotes. Ces soucis-là, ce sont ceux des classes moyennes, celles pour lesquelles je me bats, depuis tant d’années. Les gens qui travaillent ! Ils ne sont ni des assistés, ni des nababs. Ils sont entre les deux, et constituent la masse la plus importante de notre population. Des gens honnêtes, ponctuels, fiables, de vraies qualités suisses, dont nous n’avons absolument pas à rougir. Pour ma part, j’aime ces qualités-là, je ne supporte pas les margoulins, les traficoteurs, les spécialistes du système D. J’attends de mes contemporains qu’ils aient de la compétence dans leur métier, de la rigueur, de l’exactitude, qu’on puisse leur faire confiance, qu’ils soient aimables, et ne passent pas leurs samedis à vociférer dans les rues derrière des banderoles idéologiques. Bref, j’aime les gens sérieux.

     

    Les classes moyennes ! Celles qui n’en peuvent plus d’être fiscalisées sur leur travail, la sueur de leur front, sans jamais toucher la moindre subvention. On attend d’elles, au fond, qu’elles marchent ou qu’elles crèvent. Elles n’intéressent pas les municipalités de gauche des grandes villes suisses, comme Genève. Elles ne constituent pas, à leurs yeux, une clientèle idéologiquement intéressante. Elles n’intéressent pas non plus, de l’autre côté de l’échiquier, les golden boys de l’ultra-libéralisme, ceux qui montent à Berne pour défendre le système financier mondialisé, et ne se soucient que fort lointainement des idées de nation, de patrie, de communauté d’appartenance. La Bourse, tel un Veau d’or, est leur religion.

     

    Alors de grâce, amis lecteurs, empoignons les vrais problèmes ! Ne nous laissons pas aveugler par le brouillard idéologique des chercheurs en sciences sociales de l’Université de Lausanne, ces gens qui sont chez eux, à longueur de journées, dans les émissions « sociétales » de la RTS. Ne nous laissons pas enfumer par le jargon et la ridicule préciosité autour des « questions de genre », autour de la couleur de la peau, autour de la relecture culpabilisante de notre Histoire. Non, non, et non ! Nous avons mieux à faire que sombrer dans ce mimétisme idéologique, où tous disent la même chose, avec désespérément les mêmes mots, la même liturgie, « injonctions », « déconstruction ». Laissons ces bavards pérorer entre eux, et prenons en mains les préoccupations de l’immense majorité de notre population. Elles tournent autour du niveau de vie, de la prédation de nos biens par l’impôt, du coût des matières premières. Bref, la fin du mois, avant la fin du monde. Je vous appelle ici à la résistance intellectuelle. Ne vous laissez pas faire. Plaidez vos vrais problèmes. Pas ceux d’une petite clique, emmurée dans ses salons virtuels, aucunement représentative du plus grand nombre.

     

    Pascal Décaillet

       

     

  • Révolution conservatrice

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 13.10.21

     

    Qui sera le prochain Président de la République française ? La réponse est simple : on n’en sait rien ! Nul d’entre nous, à six mois de l’échéance, ne peut prévoir ce que les Français voteront. Six mois, en politique, c’est une éternité. Le favori des sondages, en octobre, n’a aucune garantie de devenir, au printemps suivant, le locataire de l’Elysée. C’est comme le Conclave : celui qui y entre Pape en ressort Cardinal.

     Une élection à la Présidence, en France, se joue dans toutes dernières semaines, parfois même dans les derniers jours. Les mouvements de l’opinion de l’automne précédent, même fracassants, sont alors fort éloignés dans la tête des gens : il faut laisser la campagne se faire, elle est par nature imprévisible, nul ne sait ce qu’elle nous réserve.

     Ça, c’est pour les hommes et les femmes. Mais il y a aussi les idées. Là, c’est une autre affaire : les grands thèmes qui tétanisent cette pré-campagne d’automne, il faudra bien les prendre en compte. Le retour aux nations. La souveraineté. L’immigration. Le besoin d’une école forte, exigeante, rassembleuse, exemplaire. Quel que soit le futur élu, au printemps 2022, il devra tenir compte de ce tournant idéologique. La France des années à venir devra compter sur le grand retour de valeurs conservatrices, attachées aux frontières, aux traditions, profondément sceptiques sur l’Union européenne. Cette Révolution conservatrice, dont nous parlons tant, ici, depuis des années, le futur Président français, quel qu’il soit, ne pourra en aucun cas l’ignorer.

     

    Pascal Décaillet

  • Réactionnaire ? Et comment !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 13.10.21

     

    J’avais dix ans en Mai 68, je me passionnais pour les événements, j’écoutais les radios, j’étais à fond pour de Gaulle, je peux dire que j’ai immédiatement haï ce mouvement. Je connais le poids des mots, j’assume ce verbe. J’en voulais férocement à mes aînés de s’en prendre à un homme que je percevais – sans pouvoir encore le formuler ainsi – comme un personnage de l’Histoire. J’avais dix ans, j’aimais ces années soixante, celles d’une enfance heureuse, dans une école exigeante mais passionnante, avec des camarades que j’appréciais, des cours d’Histoire qui m’emportaient, des récitations de poèmes, devant toute la classe, que j’adorais. J’aimais le français, surtout la poésie, l’Histoire, la géographie, la musique. Je peinais à comprendre les revendications de ces étudiants qui n’avaient, au fond, que six à douze ans de plus que moi.

     

    Alors quoi, étais-je déjà vieux, avant même d’avoir éclos ? C’est possible. Enfant, je n’étais pas attaché à l’enfance. Pas plus qu’adolescent, à l’adolescence. En clair, je me suis toujours refusé, toute ma vie, à une quelconque guerre de générations. J’aimais mes parents, ma famille. J’aimais l’école. J’aimais mes institutrices, mon prof de musique. Il me semblait que ce monde, qu’on nous léguait, n’avait rien à voir avec les images d’étouffement qui suintaient du discours des manifestants, sur les chaînes radio. Bref, j’étais déjà, par rapport aux soixante-huitards, de la génération d’après. A cela s’ajoute un penchant naturellement réactionnaire – pourquoi le nierais-je ? – un attachement à la langue, à la structure de la phrase, à la connaissance de l’événement en Histoire, à l’ordre républicain, qui me portent, en effet, assez peu vers la vocifération de rue.

     

    Oui, j’étais un enfant réactionnaire. Au fil des années, j’ai étudié le mouvement de Mai, j’ai compris la colère estudiantine contre un certain mandarinat universitaire tyrannique, saisi l’aspect sclérosé que pouvait présenter la société gaulliste de pouvoir, oui j’ai fait un bout de chemin. Mais jamais jusqu’à pardonner à ce mouvement d’avoir érigé les sujets de société au premier plan par rapport aux impératifs sociaux (légitimement défendus par la CGT et les communistes, retirés du jeu aussitôt signés les Accords de Grenelle), et surtout par rapport à la politique, la grande, celle que menait l’homme de l’Histoire qui, en ce temps-là, conduisait la France.

     

    Les années ont passé, les soixante-huitards ont vieilli, et moi avec eux. La violence de mon rejet, pourtant, n’est en rien apaisée par le temps. On le retrouve aujourd’hui, l’esprit de Mai, sous d’autres formes, les uns défendant le jargon inclusif, d’autres les sujets liés au genre, ou à la couleur de la peau. Dans ce jeu-là, je ne suis jamais entré. Je me bats pour une société républicaine, pour la justice sociale, pour une économie forte, pour les gens qui se lèvent le matin et vont bosser. Je me bats pour la souveraineté des nations, la démocratie directe, le rayonnement d’une école sûre de ses valeurs. Réactionnaire ? Oui, si ça peut vous faire plaisir. Le mot ne me fait pas peur. Je l’assume, bien volontiers. Et vous embrasse, fraternellement.

     

    Pascal Décaillet