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Commentaires GHI - Page 90

  • 2022 : soyons lucides, soyons libres !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 05.01.22

     

    Lucidité, liberté. Voilà de quoi nous aurons le plus besoin en 2022. Au milieu des milliards d’informations qui nous parviennent, demeurons des hommes et des femmes capables de discernement. Dégageons l’essentiel de l’accessoire. Déterminons les vrais problèmes, sans nous laisser laver le cerveau par quiconque.

     

    Exemple : la pénurie. En produits industriels, et surtout en approvisionnement énergétique. J’ai multiplié les débats sur le sujet, cet automne. Je me suis senti un peu seul. Certains confrères en Suisse romande, certes, ont empoigné le sujet, hommage à eux, mais face à la masse, nous fûmes minoritaires. Plus conformistes que jamais, suivistes des modes, l’écrasante majorité des médias nous inondent de sujets « de société », autour notamment de la couleur de la peau, ou du genre. On n’entend plus que cela, partout. Dans le même temps, le risque énorme de pénurie énergétique est quasiment passé sous silence. Cette disproportion, tellement éloquente, est tout simplement hallucinante. L’approvisionnement de notre pays, la Suisse, en électricité, n’est absolument pas garanti pour les années qui viennent, et nous laissons les médias à la mode nous étouffer de questions « sociétales ». Byzance s’écroule, le sexe des anges demeure la discussion principale.

     

    Bien sûr, il est moins sexy de proposer un débat, avec des gens renseignés, sur la pénurie allemande (notre premier partenaire commercial) en produits industriels, ou sur les risques, pour la Suisse, de perdre sa souveraineté énergétique, que de ressasser pour la millième fois les cogitations des chercheurs en sciences sociales de l’Université de Lausanne, véritable foyer de duplications des thèmes à la mode dans les salons bobos du Quartier Latin, ou dans les Facultés américaines. C’est moins sexy, mais c’est infiniment plus utile. Plus proche du réel. Des vraies préoccupations de nos compatriotes, à commencer par les plus précaires : ceux qui se lèvent le matin pour aller bosser, n’attendent rien de l’aide sociale, ne sollicitent nulle subvention, fournissent à l’Etat sa manne fiscale, attendent avec angoisse la fin du mois. Pour ma part, homme de droite, mais d’une droite sociale, populaire, respectueuse de toutes les couches de la population, c’est à eux que je pense : les Suisses qui travaillent, avec ce souci de bienfacture et de précision qui fait la grandeur de notre pays. Les Suisses qui triment. Les Suisses qui élèvent leurs enfants en leur favorisant l’accès à la connaissance. Les Suisses qui, s’ils sont en bonne santé (les autres, bien sûr, ont droit à toute notre solidarité), s’ils sont aptes au travail, n’attendent rien de l’Etat, et tout d’eux-mêmes.

     

    Ces gens-là, croyez-moi, l’approvisionnement énergétique de notre pays est loin de leur être indifférent. Le prix de l’essence, des combustibles de chauffage, ça les concerne ! Autrement que la reprise moutonnière des rengaines germanopratines ne concernant, sur le fond, qu’une infime minorité. Respectable, certes, tout humain l’est à mes yeux. Mais qui n’a pas à faire sa loi, encore moins à dicter ses thèmes, à l’écrasante majorité. A tous, excellente Année 2022 !

     

    Pascal Décaillet

  • Le peuple : oh, oui !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 22.12.21

     

    Nous voulons être, nous tous, des hommes et des femmes libres. Dotés de sens critique. Aptes à ferrailler avec le verbe, par la plume ou par la voix. Nous sommes le corps des citoyens. Le collège électoral. C’est cela, pour ma part, que j’appelle « le peuple ». Je ne dis jamais « la population », mot de démographe, de gauchistes mondialistes, ou de spécialistes en pandémies. Je dis « le peuple », au sens de « démos » : ceux qui, dans un périmètre délimité, votent.

    En ce sens, précis, mesurable, le « peuple » est tout, sauf une masse informe. Il est, comme le gouvernement, comme le parlement, une institution de notre pays. C’est lui, quatre fois par an, qui prend les grands arbitrages, décide du sort de nos Communes, nos Cantons, notre Confédération. Lui, et nul autre ! Lui, et pas les corps intermédiaires !

    C’est cela, et cela seulement, que j’entends par « le peuple ». Je ne suis ni démographe, ni épidémiologiste. Je suis un citoyen libre, au milieu d’hommes et de femmes libres. Je dis « le peuple », j’assume pleinement ce choix. La « population », je la laisse aux démographes.

     

    Pascal Décaillet

     

  • "Transition climatique" : le vide sidéral !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 22.12.21

     

    Pour décrypter la politique, il faut commencer par se plonger dans les mots. Les hommes et les femmes politiques parlent. Ils émettent des mots, les choisissent, doivent donc en être tenus pour responsables. Il arrive souvent que leurs mots soient des slogans. Des étiquettes. Des griffes marketing, choisies par les partis pour marquer les consciences. Lorsque des formations atteignent ce niveau-là de l’action politique, où on lance des marques comme des savonnettes, la moindre des choses, pour les citoyens, c’est de décortiquer le procédé. C’est cela, exactement, qui doit être enseigné aux élèves de tous les âges : apprendre à décoder la part de propagande que peut déceler tout acte de parole, qu’il soit politique ou commercial.

     

    Des marques, comme des savonnettes ! Tous le font. A commencer, et c’est un délicieux paradoxe, par ceux qui, les premiers, nous invitent à juste titre à la maturité dans les choix de consommation : les Verts. Parce qu’ils veulent être le parti de l’exigence critique, ils ne nous en voudront pas d’appliquer ce principe à leurs propres choix lexicaux. A commencer par l’absolu mantra, le vocable surgi du grimoire : le mot « transition ». Pour d’insondables raisons, interstellaires ou peut-être simplement intestinales, les Verts ont érigé la « transition », mot moyen, peu excitant en soi, fort peu séduisant, en panacée. Transition climatique. Transition écologique. Transition énergétique. C’est incroyable, dans l’univers fantasmatique de ce parti, ce qu’on peut « transiter ». A croire que la vie ne serait qu’un incessant voyage, ferroviaire bien entendu, une mobilité douce de la conscience, entre le néant du départ et celui de l’arrivée. On ne sait pas où on va, mais peu importe : on transite !

     

    Eh bien, transitons ! Cachons dans nos valises quelques poudres d’élixir, celui de la lucidité. Et appliquons notre sens critique à trouver ce qui, derrière ce mot providentiel, « transition », pourrait bien se nicher. Politiquement, à Genève, des exigences de milliards ! Il faudrait, de toute urgence, débloquer des sommes astronomiques pour la « transition énergétique », la « transition climatique ». L’Etat n’a pas de budget pour 2022, notre dette est abyssale et pulvérise le record suisse, nous n’avons plus d’argent, mais il faudrait immédiatement investir des fortunes gigantesques pour la « rénovation des immeubles ». La Cour des Comptes, dans un rapport qui fera date, vient de nous démontrer à quel point la « transition énergétique », appliquée aux deux millions de mètres carrés de bâtiments détenus par l’Etat, n’était pour l’heure qu’une coquille vide. On brandit des mots, comme des slogans. On décrète, d’une Encyclique, « l’urgence climatique ». On réclame, sur le champ, des milliards. Mais derrière, rien. Le néant. Le vide sidéral. Des mots, toujours des mots. Il fallait une fois que ces choses-là fussent dites. Nous tous, citoyennes et citoyens, refusons les mots de la propagande. D’où qu’elle vienne. Surtout si elle surgit du camp du Bien.

     

    Pascal Décaillet