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Commentaires GHI - Page 91

  • L'Allemagne : un exemple !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 06.10.21

     

    L’Histoire de l’Allemagne est l’une de mes grandes passions, je planche d’ailleurs depuis six ans sur une fresque de 144 épisodes, de la traduction de la Bible par Luther, en 1522, jusqu’à nos jours. J’en ai encore pour des années. Politique, littérature, poésie, et aussi une immense place pour l’Histoire des formes musicales

     

    En attendant, j’ai suivi de près les débats politiques sur les chaînes allemandes, autour de leurs élections du 26 septembre, le début de l’après-Merkel. L’occasion, plusieurs fois, de voir s’affronter la Verte Annalena Baerbock, le chrétien-démocrate Armin Laschet, et le social-démocrate Olaf Scholz.

     

    Je n’aurai qu’un mot : quel bonheur ! Que plaisir, intellectuel et politique, d’assister à des débats qui ressemblent, Dieu merci, beaucoup plus aux nôtres, en Suisse, qu’à l’étripage généralisé des chaînes continues françaises. Ces « chroniqueurs » qui s’’invitent entre eux, se lacèrent, s’éviscèrent, hurlent les uns sur les autres, dans une cacophonie généralisée. L’espace médiatique français est devenu une honte.

     

    En Suisse, tant à la RTS que sur les chaînes privées, nous écoutons l’interlocuteur. C’est parfois vif, il est bien normal que les passions affleurent, mais c’est très loin de la foire d’empoigne des coquelets parisiens. En Allemagne, c’est encore mieux. C’est une autre tradition journalistique. On privilégie le fond. On laisse parler l’autre. C’est peut-être lié au génie de la langue allemande : sans verbe, on ne comprend rien. Et pour l’avoir, il faut attendre la fin de la phrase ! Vive l’Allemagne !

     

    Pascal Décaillet

  • Le Parlement dilapide l'argent du peuple !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 06.10.21

     

    1,3 milliard d’argent des contribuables suisses, jeté au Rhône. Vous prenez les liasses, vous allez sur les berges du fleuve, vous les lancez dans les eaux galopantes, direction Camargue. C’est le geste insensé des Chambres fédérales, Conseil national et Conseil des États, le 30 septembre dernier, avec l’affaire dite du « milliard de cohésion ». 1,3 milliard, offert à l’Union européenne, pour la « cohésion » de ses nouveaux membres. 1,3 milliard, pour un club dont la Suisse n’est même pas membre ! 1,3 milliard, à des gens qui passent leur temps à nous mettre sous pression, nous traiter comme des moins que rien. 1,3 milliard, l’argent du peuple suisse, celui des contribuables, celui des gens qui se lèvent le matin pour aller bosser, sont taxés de façon hallucinante sur le fruit de leur travail, payent à Berne l’impôt fédéral direct. C’est avec cet argent-là, le nôtre, que nos chers parlementaires octroient généreusement un cadeau de 1,3 milliard pour la « cohésion » des nouveaux pays de l’UE ! Rage. Colère. L’affaire laissera des traces dans le peuple suisse, dans sa confiance déjà sérieusement entamée envers les corps intermédiaires. Il faudra s’en souvenir, nominalement, aux élections fédérales d’octobre 2023.

     

    La « cohésion » de l’Union européenne ! Mais bon sang, la Suisse n’en est pas membre ! En quoi l’élargissement précipité de ce club aux pays d’Europe centrale et orientale, en clair leur mise sous la tutelle économique des marchés allemands, devrait-il être l’affaire du peuple suisse ? Et la cohésion sociale de la Suisse, Mesdames et Messieurs les parlementaires, elle vous intéresse ? Et nos retraites, malingres, indécentes pour des dizaines de milliers de nos compatriotes ? Et nos jeunes, sans emploi ? Et nos paysans, oubliés ? Et nos cafetiers, nos restaurateurs, mis sur le carreau par la crise ? Et il y a pire, figurez-vous : ce 1,3 milliard, le Parlement l’a voté comme un arrêté, entendez comme dépense directe. Autrement dit, pas de référendum possible ! On prend l’argent du peuple, on le file à l’Union européenne, et le peuple suisse, on le prie de la boucler. Oui, cette forfaiture laissera des traces.

     

    Vous commencez à comprendre, maintenant, pourquoi je défends tant la démocratie directe, pourquoi je me méfie de la démocratie dite « représentative » : vous vous sentez « représentés », vous, par ces gens qui prennent notre argent et le donnent à l’Europe ? A la vérité, le peuple suisse doit faire lui-même la politique de notre pays. En actionnant à fond, et plus encore qu’aujourd’hui, la démocratie directe. En rappelant aux élus qu’ils sont au service du peuple, et non l’inverse. En prenant lui-même les décisions sur les grands arbitrages financiers. Ce 1,3 milliard, que le patronat suisse le paye, lui qui a tant voulu les bilatérales, la libre circulation, pour faire avec l’Europe son petit commerce ! Le patronat, oui, mais pas le peuple ! Pas comme ça ! Pas par ce putsch, ce coup de majesté de la cléricature parlementaire ! Oui, il restera des traces, y compris à Genève, en octobre 2023.

     

    Pascal Décaillet

       

     

  • Les PME, notre sève !

     

    Commentaire publié dans GHI - 29.09.21

     

    Et si les PME étaient les grandes oubliées du gouvernement genevois ? A force de voir grand, de raisonner par milliards, d’ériger l’emprunt massif en philosophie d’Etat, nos magistrats passent à côté de ce qui est petit, indépendant, et pourtant tellement entrepreneurial dans l’âme ! Les PME, Petites et Moyennes Entreprises, c’est 97% de notre tissu économique suisse. Sans elles, notre pays n’est rien. L’oublier, c’est se condamner à la folie.

     

    Les PME ? Quelques dizaines de personnes. Parfois, juste quelques-unes. Parfois deux ou trois. Parfois, une seule. Mais dans le cœur et les entrailles, dans la structure, dans la prise de risque, dans la peur au ventre, dans la totale incertitude de l’avenir, ce sont profondément des entreprises ! Un entrepreneur, c’est un homme ou une femme qui se réveille la nuit, rattrapé par ses angoisses.

     

    Le budget, les plans pharaoniques d’investissements, que font-ils de nos PME genevoises ? Les restaurateurs. Les cafetiers. Les cordonniers. Les couturières. Les mini-entreprises dans la construction, l’électricité. Les garagistes. Les carrossiers. Les réparateurs de vélos. Ces hommes et ces femmes, c’est la sève de notre économie. Si vraiment il faut des plans de relances, c’est à eux qu’on doit penser en priorité. Ceux qui travaillent sur Genève. Qui paient leurs impôts à Genève. Sans lesquels Genève ne serait qu’un désert économique. Hommage à elles. Hommage à eux.

     

    Pascal Décaillet