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Liberté - Page 557

  • A tous, courage !

     

    Sur le vif - Dimanche 15.03.20 - 15.08h

     

    A toutes celles et ceux qui ont fait vivre la Commune, dans le sens le plus noble de ce mot, en se portant candidats dans l'une des 45 élections de notre Canton, j'adresse mes remerciements. Certains sont élus, d'autres non, c'est la vie. Mais tous ont animé la citoyenneté, c'est cela l'essentiel.

    Pour ma part, avec mes confrères et consœurs, je me suis plongé comme jamais dans ces élections. J'ai découvert des visages, des voix, des idées, des enthousiasmes. La politique, ce sont des hommes et des femmes, des énergies vitales, des forces de projection dans l'avenir. Les jeunes, notamment, tous partis confondus, m'ont impressionné par leur maturité, leurs tonalités.

    Toutes ces femmes, tous ces hommes, élus ou non aujourd'hui, ne méritaient pas que l'attention du public pour la vie citoyenne fût à ce point pulvérisée par un élément totalement externe, imprévisible, le coronavirus. Je mentirais si je cachais qu'en ce dimanche, ma tête est ailleurs. Toutes nos têtes le sont !

    Contre ce sentiment, légitime aujourd'hui, sous le choc de la situation que nous vivons, je veux lutter de toutes mes forces. En 34 ans de journalisme professionnel, j'ai toujours placé la politique, la Cité, les affaires publiques, au premier rang de mes préoccupations. Cela ne changera pas.

    Et puis, tout de même, un temps viendra où ce virus prendra le large. Ce jour-là, riches des leçons que nous aurons tirées de la crise, nous aurons, pour nous administrer dans les Communes, les gens qui sortent des urnes aujourd'hui.

    En attendant, c'est vrai, la vie citoyenne, cela doit être, en absolue priorité, notre combat contre la pandémie. Appelés à être solitaires, nous devrons nous montrer solidaires. C'est le thème de mon commentaire, à paraître mercredi dans GHI.

    A tous, courage !

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Conseil d'Etat et coronavirus : clair et précis !

     

    Sur le vif - Mercredi 11.03.20 - 15.14h

     

    Face à la crise que nous traversons, le Conseil d'Etat est venu in corpore pour informer la population. Il a délivré des informations claires, bien ventilées d'un membre à l'autre du collège, le tout bien orchestré par le Président.

    Chacun de nous aura son avis sur ces mesures. Il les trouvera suffisantes ou excessives. Mais l'essentiel est là : le gouvernement de la République et Canton de Genève fait face. Il prend des décisions, les communique, demeure calme, mais déterminé. C'est exactement ce dont la population a besoin.

    Il aura ainsi fallu une crise pour que l'exécutif cantonal, comme aimanté par la nécessité supérieure, retrouve cohérence et cohésion.

    La suite, nul ne la connaît. Mais à ce stade, hélas peut-être initial, l'exemple est donné. Il était important qu'il le fût. A partir de là, chacun d'entre nous est libre d'être d'accord ou non, de le dire. Les consciences s'expriment, les responsables agissent, ainsi fonctionne la République.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Le Nil, l'Amazone

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 11.03.20

     

    Le 1er novembre 1974, j’avais seize ans, je suis allé voir Georges Marchais, le tonitruant Premier Secrétaire du Parti communiste français, dans un meeting à Plainpalais. Soirée inoubliable, mon premier contact avec le Parti du Travail, qui fêtait ses trente ans, et recevait l’illustre Français. Discours interminables, autant de Jean Vincent, notre communiste suisse aux dons d’orateur remarquables, que de Marchais lui-même. Discours-fleuves : le Nil, l’Amazone.

     

    Ce qui m’avait frappé, c’étaient les échauffourées entre jeunes, à l’entrée du meeting. Quelques droitistes aux ergots de jeunes coqs étaient venus défier les jeunes communistes, des noms d’oiseaux avaient été échangés, j’avais pu me faufiler pour pénétrer dans la salle, on avait frôlé l’échange de coups. La gauche dure, contre la droite dure : un frisson d’années 30, avec les ombres fugaces d’Oltramare et de Léon Nicole.

     

    Aujourd’hui, les jeunes ont changé. Je fréquente de très près la jeunesse politique genevoise, tous partis confondus. J’ai déjà dit, et je répète, que globalement, ces garçons et ces filles m’impressionnent par leur maturité, leurs tonalités. Ils ne sont pas là pour casser l’équipe adverse, mais pour construire, avec eux, dans une ambiance remarquable de respect mutuel, la société de demain. Ils disent leurs désaccords, mais n’attaquent pas les personnes. Au centre, ils placent le contenu, le projet politique. A cette jeunesse qui pourrait nous en apprendre, je dis bravo.

     

    Pascal Décaillet