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Liberté - Page 1487

  • Martine et l’Archange

     

     

    Publié dans la série « Dis, Papa, c’est encore loin, le 16 septembre ? »

     

    On la disait gisante, c’était oublier l’Archange. Celui qui, d’un baiser, ravive en vous le souffle, vous arrache au trépas.

    Président du parti libéral genevois, Michel Halpérin demeurait silencieux, jusqu’à ce jour, face au trop-plein de papables, tacites ou déclarés, au sein de ses troupes, pour le Conseil fédéral.

    De ce silence, l’ancien bâtonnier vient de sortir. Dans un communiqué dépourvu de toute équivoque, en guise de réponse à l’article du Matin, avant-hier, sur Martine Brunschwig Graf, l’Archange Michel dresse un panégyrique de la vice-présidente du groupe libéral-radical aux Chambres fédérales : « la personnalité la plus respectée et la plus aimée du parti libéral genevois ».

    Du coup, il relance sa candidature. Et démonte les mécanismes de paravents installés par le génie transalpin de quelques stratèges, aujourd’hui « en vacances ».

    Oh, c’est sûr, il est encore loin, le 16 septembre. Restez avec nous. Il y en aura encore, des retournements !

     

    Pascal Décaillet

     

  • Le Carnaval des Chérubins

     

    Publié dans la série "Dis Papa, c'est encore loin, le 16 septembre?"


    Une campagne pour le Conseil fédéral, c’est le contraire d’un feu d’artifice : ça commence par le bouquet final. Leurres, feux-follets, feux-Saint-Elme, traînées de poudre, traces de comètes, écrans de fumée. Plus tard seulement, le ciel s’éclaircit.

    Pour l’heure, nous nous frottons les yeux. Que voyons-nous ? Rien. Ou plutôt tout, ce qui revient au même. C’est le rituel, comme au théâtre, le prologue encombré de personnages inutiles, les pistes brouillées, pour mieux, au cinquième acte, se dénouer.

    Alors, des voix nous parlent. Des ténors ? Non, des chérubins . « Voi che sapete che cosa e amor, donne vedete s'io l'ho nel cor ». De leur tessiture de jouvenceaux, ils sont venus chauffer la salle. C’est leur heure, leur tour de piste. Charmants et charmeurs, masques et bergamasques, vedettes américaines, un peu le nain du Knie, qui vend les programmes, juché sur sa caisse. Nous les aimons, car ils nous installent dans le spectacle. En attendant les choses sérieuses.

    Honneur à eux, donc. Gratitude. Merci de l’accueil. Et surtout, continuez à bien nous faire rire.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

  • Martine à l’école

     

     

    Publié dans la Tribune de Genève - Jeudi 18.06.09

     

    MBG a-t-elle seulement vu venir les poignards ? Elle, pourtant toujours sur ses gardes, s’attendait-elle à l’irruption, dès le jour de la démission de Pascal Couchepin, d’une candidature de Christian Luscher au Conseil fédéral ? Même parti, même canton, même famille : le pire coup qui pouvait lui arriver. A-t-elle, à l’école, lu Racine, ou le Nœud de vipères ?

    La marionnettiste, c’est Fulvio Pelli. Croit-il, une seule seconde, en Luscher ? Il est permis d’en douter. Mais il active ses leurres. Le Tessinois, pour faire barrage à la campagne centriste de Christophe Darbellay, veut mener la bataille à droite toute. Il a donc besoin d’un candidat qui convienne à l’UDC.

    Martine Brunschwig Graf est assurément une femme de droite. Mais il est certaines valeurs sur lesquelles elle ne transige pas, et c’est tout à son honneur. Donc, aux yeux du Florentin, elle ne fait pas l’affaire. A quoi s’ajoute une campagne assez nauséabonde sur son âge, elle que dix mois, seulement, séparent de Pelli lui-même.

    La victime des comploteurs survivra-t-elle à l’acuité des dagues ? Ce qui est sûr, c’est que la politique fédérale a besoin de cette femme de valeur. Qui ne méritait pas une telle tentative d’exécution. Ni par ses pairs, ni par certains de mes confrères. Lisible, tellement lisible, comme dans une mauvaise pièce. Avec de mauvais acteurs.

     

    Pascal Décaillet