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Liberté - Page 1403

  • Faites l’amour, avec Olga ou Romain !

     

    Sur le vif - Jeudi 28.10.10 - 16.22h

     

    Ils arborent le sourire, aiment la vie, la rue, l’action, l’événement. Ils ne siègent pas, ils sont debout. Les murs, ils les font voler en éclats. Les radiateurs, ils les fuient, parce que la chaleur, ça engourdit. La politique, ils vont la vivre dehors, comme on court la gueuse, ils fondent vers les gens, leur parlent, les touchent. Et même, ce matin, place du Molard, ils leur faisaient des câlins et leur distribuaient des préservatifs !

     

    Ils s’appellent Romain de Sainte Marie (quelle puissance, dans ce nom) et Olga Baranova, ils sont un peu cinglés, débordent d’imagination. Ils sont jeunes socialistes. Oui, vous m’avez bien entendu : ils sont socialistes et ne donnent pas envie de se pendre, ni d’écouter la prière aux agonisants. Ils donnent juste envie de vivre, de rire, ils transmettent de l’affect et pas seulement des idées. On dira que ce sont des populistes de gauche, eh bien va pour ce populisme-là, pour ma part je prends !

     

    Des câlins ! Ils vont vers les gens, et les embrassent ! Tout cela, pour militer contre l’ouverture prolongée des commerces (votation cantonale du 28 novembre). « Faites l’amour, pas les magasins ! ». C’est simple, clair, antinomique comme la glace et le feu, tout le monde comprend, nul besoin de principales, de subordonnées, d’enchevêtrement démonstratif, nul besoin de regrets, de tristesse, de pleureuses. Juste prendre la vie, là où elle est. Et la vivre.

     

    Bravo, les jeunes socialistes ! Vous ne siégez pas, vous êtes debout. Restez, toute votre vie, dans cette position. C’est la seule qui vaille.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • La tactique du sourcil

     

    Chronique publiée dans la Tribune de Genève - Jeudi 28.10.10

     

    « Intolérables », avait pesté Saint François des Assises, ou plutôt de la Cour correctionnelle, en parlant des droits de recours et de récusation, au procès de la BCGe. Nous nous étions demandé, dans ces colonnes, à quel titre un président du Conseil d’Etat, chef d’exécutif,  avait à disqualifier ainsi les droits parfaitement légitimes de la défense, dans un ordre qui n’est pas le sien, et qui s’appelle la justice.

     

    «Intolérables », ça n’est pas exactement le point de vue du Tribunal fédéral, qui annule le rejet, par la Cour de justice, de la demande de récusation du président, le juge Delieutraz. La Cour suprême exige une enquête plus fouillée sur la manière dont le jury a été tiré au sort. Il faut donc croire que certaines demandes de récusation reposaient, n’en déplaise au Prince-Procureur, sur quelque fondement.

     

    Une affaire de plus – comme dans celle de l’affiche MCG – où ce président du Conseil d’Etat arrive avec de grands airs, fronce le sourcil dans la plus pure noirceur républicaine, théâtralise beaucoup plus qu’il n’y paraît, dans des affaires où il se trouve finalement désavoué. Ici, par les juges de Mon-Repos. Là, par une petite phrase, assassine, du Ministère public de la Confédération. A quand, la prochaine affaire ? A quand, le premier bilan non-courtisan de cette année présidentielle ?

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

  • François Longchamp plus libyen que la Libye !

     

    Sur le vif - Mardi 26.10.10 - 13.56h

     

    Comme nous le pressentions dès le début, le président du Conseil d’Etat genevois, dans l’affaire de l’affiche MCG, s’est montré plus royaliste que le roi, plus libyen que la Libye, plus kadhafiste que le dictateur de Tripoli lui-même.

     

    Dans un courrier recommandé adressé hier, 25 octobre 2010, à l’attention de M. Thomas Harnischberg, chef du service droit, inspection et tâches spéciales au Département fédéral de justice et police, le Ministère public de la Confédération, sous la signature de Laurence Boillat, procureure fédérale suppléante (cf notre dernière contribution), écrit ceci : « Il convient de rappeler que, dans les cas d’outrages aux Etats étrangers selon l’article 296 CP, le Conseil fédéral n’ordonne la poursuite que si la demande en est faite par le gouvernement de l’Etat étranger. A la connaissance du MPC, l’Etat libyen n’a, à ce jour, formulé aucune demande en ce sens ».

     

    Donc, François Longchamp aura, dans cette affaire, agité unilatéralement, et par angoisse anticipée, une demande de censure sans que l’Etat libyen ne se soit officiellement manifesté. Le peuple genevois, le peuple suisse, humiliés pendant des mois par les caprices du dictateur, apprécieront.

     

    Pascal Décaillet