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Liberté - Page 1403

  • L’étrier du destin

     

    Chronique publiée dans la Tribune de Genève - Jeudi 16.09.10

     

    Bon d’accord, fallait-il à tout prix qu’elle posât en équestre tenue dans l’Illustré ? On peut en disserter, comme du sexe des anges, des fulgurances d’André Reymond, de la chaleur fraternelle d’Yves Nidegger, ou de la fibre sociale de Soli Pardo. Mais une chose est sûre : ceux qui sous-estiment Céline Amaudruz, la nouvelle présidente de l’UDC genevoise, ont tort.

     

    D’abord, parce qu’après le néant, voici un être. Après le chaos, voici l’amorce d’une courbe, peut-être un jour d’une géométrie, voire (soyons fous) d’un cosmos, lequel signifie ordre et beauté. Après le temps glacé des grandes solitudes, voici une UDC genevoise capable de bien s’entendre avec un autre être, sur la terre : sa jument. C’est déjà un début.

     

    Caligula parlait à son cheval. Mussolini, piètre cavalier, se mettait tout de même en selle, pour faire Duce. Richard III aurait donné sa couronne pour le meilleur ami de l’homme. Jean-François Rime a servi dans la cavalerie. Marcel Aymé coloriait ses juments. Les manèges de notre enfance étaient enchantés. Et, plus j’écris, plus je me dis que Céline Amaudruz  a fait très fort, avec cette photo de l’Illustré.

     

    Nous sommes rares, ici bas, à chevaucher. Mais la mémoire de ce sublime animal habite nos rêves et nos fantasmes. Poser en sa compagnie, c’est cravacher les ricanements. Et mettre le pied dans l’étrier du destin.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

     

     

  • A vous de jouer, M. Drahusak !

     

    Sur le vif - Et sans calmants - Mercredi 15.09.10 - 11.40h

     

    Longtemps, il était pardonnable à un honnête homme de ne pas connaître l’existence d’une section PDC en Ville de Genève. Nul fracas, nul élu à l’exécutif depuis René Emmenegger, autant dire le crétacé supérieur, nul retentissement dans la Cité, si ce n’est, pour certains, l’affirmation un peu trop extatique d’un christianisme social qui eût fait passer Vital Darbellay, en comparaison, pour la droite de la droite.

     

    Et puis, vint la pampa. Accompagnée des quarantièmes rugissants. Avec, enfin, un parfum d’offensive : l’odeur de la poudre. L’envie, enfin, de faire la guerre. Une stratégie. Un plaisir du combat. Des coups bas aussi, bien sûr, de la combinazione, on aime ou non, cela s’appelle la politique.

     

    Le dernier coup de la section pampa du PDC suisse est un coup de maître : la subite mise sous pression, hier, de MM Kanaan et Drahusak, fonctionnaires-candidats (il y a bien des maréchaux-présidents), pour qu’ils quittent immédiatement leurs postes s’ils veulent faire campagne. Hier soir déjà, les socialistes craquaient. Reste à tester la capacité de résistance du Vert Boris Drahusak, un dur à cuire, d’ordinaire plus habitué au rôle d’arroseur qu’à celui d’arrosé.

     

    La motion PDC sera traitée ce soir au Municipal. Il reste quelques heures à M. Drahusak pour nous prouver son sens légendaire de l’anticipation. Et sans s’énerver, of course : les Prozacs, c’est pour les autres.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Eh non, KKS n’est pas une femme socialiste !

     

    Sur le vif - Et dans le miracle des roses du matin - Mercredi 15.09.10 - 07.52h

     

    Brillante réponse de Karin Keller-Sutter ce matin, à mon confrère Simon Matthey-Doret lui brandissant l’insatisfaction, hier, des femmes socialistes face à sa candidature au Conseil fédéral : « En effet, je ne suis pas une femme socialiste », s’est contentée de rétorquer cette Saint-Galloise au français parfait, au verbe clair et à l’intelligence percutante.

     

    Non, KKS n’est pas une femme socialiste. C’est l’une de ses nombreuses qualités. On s’en réjouit pour elle. Pour le peuple saint-gallois. Et on espère, très bientôt, avoir à s’en réjouir pour le peuple suisse tout entier.

     

    Pascal Décaillet