Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liberté - Page 1056

  • Parkings P&R : n'ayons pas peur du peuple !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 23.10.13

     

    Pas question de cofinancer les parkings P&R en France voisine : c’est l’avis de 8340 Genevois, qui ont signé le référendum du MCG contre ce crédit, approuvé fin août par le Grand Conseil, et voulu par une grande majorité de la classe politique. Un beau dimanche donc, le corps électoral du canton tranchera, et ce sera très bien ainsi : cela s’appelle la démocratie.

     

    Et c’est là que le bât blesse : on dirait qu’elle fait peur, cette démocratie. A qui ? A cette fameuse majorité de la classe politique, justement, celle du Grand Conseil sortant qui avait voté ce crédit, comme tant d’autres, sans trop prendre la température de la population. Ces gens-là, disons les perdants du 6 octobre, le jour où le MCG annonçait son nombre important de signatures (lundi 21 octobre), n’ont immédiatement eu qu’un réflexe : hurler à quel point ce référendum était nul, le MCG nul, tous des nuls.

     

    Auraient-ils peur du peuple, ces gens-là ? Faut-il leur rappeler que l’exercice de la démocratie directe (initiatives, référendums) ne relève en aucune manière d’une tare, mais qu’il est au contraire l’essence même, la vitalité d’un système suisse que tant de nos voisins nous envient ? Et puis, ces 8340 signataires, ils n’auraient rien compris ? Allons, Messieurs, réveillez-vous, faites campagne, combattez le référendum avec des arguments, et, le jour venu, acceptons tous le résultat. Soyons démocrates, c’est ce qui nous réunit.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Journaliste, qui t'a fait lâche ?

     

    Sur le vif - Lundi 21.10.13 - 13.18h

     

    En France, lorsque des journalistes, dans un club de la presse, parlent du FN, ils en parlent toujours comme "des autres". Il est clair, incontestable, qu'aucun des journalistes présents ne peut éprouver la moindre sympathie pour ce parti. Cela va de soi, c'est un présupposé du colloque.

    En Suisse, lorsque des journalistes parlent de l'UDC, au niveau national ou dans les cantons, ils en parlent toujours comme "des autres". Il est clair, incontestable, qu'aucun des journalistes présents ne peut avoir la moindre sympathie pour ce parti. Lequel représente tout de même quelque 26% des votes fédéraux.

    A Genève, lorsque un club de journalistes parle du MCG, ils en parlent toujours comme "des autres". Il est clair, incontestable, qu'aucun des journalistes présents ne peut éprouver la moindre sympathie pour ce parti. Lequel représente tout de même quelque 20% des votes cantonaux.

    Dès lors, ou bien 0% des journalistes n'éprouve la moindre affinité politique pour ce genre de partis, ce qui me semble poser un très léger problème de représentativité de la profession. Ou bien certains préfèrent se la coincer. Ce qui me semble poser un très léger problème de courage lorsqu'on est éditorialiste ou chroniqueur, et que l'on fait métier d'exposer, comme tout citoyen en a d'ailleurs le droit, ses opinions.

     

    Pascal Décaillet

     

  • 10 novembre: le MCG vainqueur, dans tous les cas

     

    Sur le vif - Dimanche 20.10.13 - 11.18h

     

    Les élections à Genève ne sont pas devant nous, mais derrière nous. Le signal historique a été donné par le peuple il y a deux semaines, le dimanche 6 octobre. Les seuls partis du Parlement sortant à avoir gagné des sièges sont le MCG et l'UDC. Les Verts s'effondrent, le PLR perd sept sièges. Les socialistes et le PDC demeurent stables. Cela, c'est la réalité des faits. La tonalité donnée à la politique genevoise, pour cinq ans.

    L'élection du Conseil d'Etat, dans trois semaines, sera ce qu'elle sera. J'ignore absolument qui sera élu, nous verrons bien. Mais une chose est sûre: ce gouvernement devra composer avec ce Parlement-là, où le curseur a été clairement déplacé, par l'électorat, vers ce qu'on appelle aujourd'hui "La Nouvelle Force". L'addition de cette dernière (MCG + UDC) avec le nouveau groupe d'Ensemble à Gauche nous amène à 40 députés représentant les forces protestataires, non-gouvernementales, de la législature qui se termine. 40% ! Deux Genevois sur cinq, pour nous dire à quel point ce gouvernement sortant a été mauvais.

    Dès lors, certains journaux dominicaux peuvent toujours, si ça les amuse, nous dire "Le MCG, c'est ceci", "Le MCG, c'est cela", nous les noircir à mort, donnant la parole (unilatéralement, d'ailleurs) à la conjuration de ceux qui ont eu des mots avec ce parti, notamment le petit monde coopté des anciens du Perchoir, oui le Matin dimanche peut faire tout cela, il est libre de mener les croisades qu'il veut, mais rien n'y changera. Ce que le MCG est ou n'est pas, le peuple genevoise en a jugé. C'était le 6 octobre, il y a deux semaines.

    Reste le choix des personnes pour le gouvernement. A cet égard, le MCG sera vainqueur, le 10 novembre, dans tous les cas. S'il place l'un des siens au Conseil d'Etat, il entre dans l'Histoire. S'il n'en place aucun, il aura libre cours d'augmenter la puissance de son opposition au pouvoir absolu que nous préparent MM Longchamp et Maudet, avec assurément l'appui de M. Dal Busco, bétonnant leurs réseaux, plaçant les leurs, contrôlant tout et jusqu'à la presse. Et, au printemps 2018, d'en récolter, sans appel cette fois, les fruits. Et là, ce ne sera plus 20%, mais 25%, voire bien au-delà.

     

    J'ajoute une dernière remarque: Fabiano Citroni, je ne connais pas. Mais voir un homme de la qualité de Laurent Keller prêter sa plume et son concours à une opération téléguidée de pur dénigrement, c'est un peu dommage. Et décevant.

     

    Pascal Décaillet