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Sur le vif - Page 294

  • Le Triste Sextuor ne nous dupera plus longtemps !

     
    Sur le vif - Mercredi 09.12.20 - 16.52h
     
    Catastrophique contre-prestation de Mmes Emery-Torracinta et Fontanet, à l'instant, en "point presse" du Conseil d'Etat, à propos des rapports no 1 et no 2 sur la gestion du Département de l’Économie.
     
    Sous la neutralité des airs, la fausse objectivité des mots, le jargon RH, on tente de camoufler une liquidation politique. Nous venons d'apprendre que Pierre Maudet n'a plus de bureau. On lui a retiré ses cylindres. Son secrétaire général s'est installé à sa place. Ca, ce sont les faits. La réalité d'une mise à l'écart. L'humiliation d'un ostracisme.
     
    Le reste ? Le reste, ce sont des mots. Des postures. Du vocabulaire de spécialistes en relations humaines. Un immense paravent. Ces deux Conseillères d'Etat parlent, nous entendons autre chose. Elles donnent des signes, nous en décryptons d'autres. Et en face, on se contente, bien sagement, de leur demander "des précisions".
     
    Pendant ce temps, le super-ministre-de-la-Police-et-de-la-Santé se tait. Il est habile.
     
    On pense ce qu'on veut de M. Maudet, la moitié de mes lecteurs est pour lui, l'autre est contre, chacun est libre de juger. Mais moi, je dis vous une chose : ce Triste Sextuor ne nous dupera plus très longtemps.
     
    Pascal Décaillet

  • La burqa, problème no 1 en Suisse !

     
    Sur le vif - Mardi 08.12.20 - 16.05h
     
     
    La burqa ! C'est vraiment le problème no 1 que nous ayons à régler, dans la Suisse des années 2020 !
     
    Notre pays traverse une crise économique et sociale sans précédent. Empêchés de travailler, à deux reprises, par leurs propres autorités, des dizaines de milliers de nos compatriotes sont au bord de la faillite. Ou de perdre leur emploi. Ou de finir à l'assistance sociale. Mais non, la burqa !
     
    Le chômage augmente. Ses statistiques sont éhontément trafiquées par les injections de la Confédération et des Cantons pendant la crise sanitaire. Nous pompons dans les réserves. Nous creusons la dette. Nous préparons des cadeaux empoisonnés à nos enfants. Mais non, la burqa !
     
    Notre belle démocratie suisse se porte mal. La confiance se perd. Le fossé se creuse entre le peuple et les autorités. La démocratie représentative, incapable d'assumer son rôle de contre-pouvoir aux exécutifs pendant la crise sanitaire, perd de son crédit. Notre pays a besoin de trouver un nouveau souffle, qui passera par une démocratie directe renforcée. Mais non, la burqa !
     
    Il est bien connu qu'on ne peut pas faire deux pas, en Suisse, sans tomber sur une burqa. Ou sur un minaret. Eh bien moi, je vous le dis, et tant pis pour les ennemis que je me ferai dans un camp qui partage avec moi les valeurs de souveraineté, d'indépendance, de défense des PME : initié par un homme d'exception, le Père Louis Collomb, aumônier du primaire, entre 1965 et 1969, au respect de toutes les croyances et toutes les religions, initié très jeune à une étude en profondeur des trois religions du Livre, ayant eu très jeune le privilège de me rendre dans de nombreux pays musulmans, et de visiter d'innombrables Mosquées, je ne supporte pas le climat anti-Islam véhiculé par cette histoire de burqa.
     
    Je respecte l'Islam. Je respecte le judaïsme. Je respecte le christianisme. Je respecte la foi, la non-foi, le doute, toutes les convictions sincères du monde. Bien entendu que je condamne, avec la dernière rigueur, l'islamisme combattant qui veut renverser nos valeurs, et qui sème la mort. Mais l'Islam, en tant que tel, je le respecte ! Et l'Islam en Suisse, je le respecte : l’écrasante majorité des Musulmans de notre pays ne posent strictement aucun problème.
     
    Et je dis que derrière cette histoire de burqa (mode vestimentaire pour lequel je n'ai certes aucune sympathie), la vérité des choses, c'est une haine anti-Musulmans travestie sous un prétexte de voile. Et cette haine, comme n'importe laquelle dirigée envers un groupe ethnique, ou religieux, je ne l'accepte pas. Parce que cela ne correspond pas à l'idée que, toute ma vie, je me suis faite de la Suisse.
     
    C'est tout.
     
    Pascal Décaillet

  • Parlementaires, contrôlez l'exécutif !

    Sur le vif - Mardi 08.12.20 - 09.38h
     
     
    Le Parlement montrera-t-il, envers les conditions de mise à l'écart de Pierre Maudet par ses pairs, le 28 octobre, la même absence de curiosité investigatrice que face à la gestion de la crise sanitaire par le Conseil d'Etat ? Dans ce second dossier, il s'est refusé à lui-même tout moyen d'enquête. Et des députés ont même applaudi un ministre qui venait de passer une bordée au premier pouvoir de notre Canton !
     
    Gestion de la crise sanitaire, mise à l'écart de Pierre Maudet : deux domaines où l'exécutif a dysfonctionné, et le mot est peut-être faible. Cela doit être étudié, en remontant de fond en comble le processus de décisions. Donc, par des enquêtes sur les actes exacts du gouvernement. Cela exige un esprit d'investigation. Cela ne viendra pas tout seul, si des citoyennes et citoyens (élus ou non) ne s'y mettent pas. Il y a sans doute une affaire Maudet (pas question de la nier, la justice tranchera). Mais il y a - et c'est politiquement beaucoup plus important - une affaire du Conseil d'Etat 2018-2023.
     
    Le contrôle de l'activité du gouvernement n'est pas, pour les parlementaires, une option, comme un allume-cigare, quand on achète une voiture. C'est une obligation ! Ca fait partie de leur job. S'ils s'y dérobent, s'ils vont jusqu'à applaudir un ministre qui leur reproche de faire leur boulot, ils n'ont rien à faire au Parlement de la République.
     
    Manque de curiosité. Manque de courage. Connivence avec les ministres. Le Parlement genevois doit se réveiller. Il est élu par les citoyennes et citoyens, pour les défendre. Il n'est pas élu pour former une caste, toute heureuse de tutoyer le pouvoir exécutif. Le parlement n'est pas l'ami du gouvernement. Il est là pour le scruter, impitoyablement, le questionner, lui demander des comptes sur sa gestion. Se réveiller, lorsque les choses ne vont pas. Ne pas attendre la fin de la législature pour se rendre que, trois ans plus tôt, il y a peut-être eu un problème.
     
     
    Pascal Décaillet