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Sur le vif - Page 293

  • Philippe Jaccottet (1925-2021) : l'homme qui transformait l'or... en or !

     
    Sur le vif - Jeudi 25.02.21 - 12.35h
     
     
    Philippe Jaccottet ! J'apprends à l'instant, comme nous tous, le décès de ce magnifique poète et immense traducteur. J'y reviendrai. Mais j'aimerais juste dire, là, tout ce que la littérature grecque et la littérature allemande doivent à ce passeur.
     
    Les traductions de Jaccottet sont non seulement d'une rigoureuse conformité philologique au texte de départ, mais elles constituent, en tant que telles, des moments de poésie intense. Parce que le passeur a pesé chaque mot, pris le temps du choix, voulu que sa restitution soit à la fois même et autre. Cet homme a intensément vécu le mystère même de la traduction, qui est une singulière alchimie, puisqu'elle est transforme l'or... en or !
     
    Oui, je reviendrai sur son travail de traducteur, qui m'a tant accompagné. Aucun helléniste, aucune germaniste, aucun amateur de poésie ne peut, en ce jour, se sentir autre qu'orphelin. Un magicien des mots nous a quittés.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Un absolu scandale en Ville de Genève

     
    Sur le vif - Jeudi 25.02.21 - 10.15h
     
     
    Si vraiment la Ville de Genève a puisé près d'un million, dans un fonds voué exclusivement aux personnes âgées, pour l'attribuer à des requérants, alors non, nous ne passerons pas cet absolu scandale sous silence.
     
    Nous, citoyens et contribuables de la Ville, attendons des instances de contrôle qu'elles fassent toute la lumière sur cette affaire. M. Apothéloz, à juste titre, a remis la Ville à l'ordre. Mais cela ne suffit pas : comment un tel détournement - car c'en est un - a-t-il été possible ?
     
    Surtout, comment l'autorité politique élue peut-elle, dans la période de crise que nous traversons, priver nos aînés d'aides dont ils ont tant besoin, pour satisfaire à la traditionnelle idéologie de gauche, qui préfère, encore et toujours, se soucier de l'altérité lointaine plutôt que de la souffrance des nôtres ?
     
    Nous voulons la lumière sur cette affaire. Nous irons jusqu'au bout. Parce que le 25, rue du Stand, en comparaison, c'était une aimable péripétie.
     
     
    Pascal Décaillet

  • L'amalgame scandaleux de la Présidente du Conseil d'Etat

     
    Sur le vif - Mercredi 24.02.21 - 15.01h
     
     
    La très grande classe de la Présidente du Conseil d'Etat : venir enfoncer Pierre Maudet, au lendemain du verdict ! Une prise de position totalement intempestive, parue hier dans la Tribune de Genève, et dont il faudra bien que la magistrate rende compte.
     
    D'abord, cette phrase, hallucinante : "La confiance a été brisée. A deux reprises, Pierre Maudet s'est notamment opposé publiquement à nos projets de budget".
     
    On croit rêver ! Depuis quand une rupture de collégialité est-elle de nature à "briser la confiance" ? Les élus exécutifs socialistes, partout en Suisse, à tous les niveaux, en sont les plus coutumiers, et justement sur les questions budgétaires et financières ! Et voilà une magistrate socialiste qui ose venir faire la leçon à l'un de ses collègues !
     
    Ce dernier exprimait, sur le budget, une discordance politique, il en avait parfaitement le droit. Il avait d'ailleurs justifié cette prise de distance par des arguments politiques, au nom de ce qu'il considérait - à tort ou à raison - comme l'intérêt supérieur du Canton. Cela se fait à longueur d'année en Suisse, le plus souvent par des magistrats de gauche.
     
    Cela se fait. Et cela n'empêche pas les collègues concernés de continuer à travailler ensemble. Que vient faire donc cette histoire de collégialité, pour justifier ce que Mme Emery-Torracinta appelle une "confiance brisée ?". Comment ose-t-elle introduire dans le débat un épisode qui relève de banales et fréquentes discordances, au sein des gouvernements, dans notre vie politique suisse ? Cela s'appelle un amalgame, pur et simple. Et cela n'est pas acceptable.
     
    Et puis surtout, il y a le deuxième élément. L'opportunité, pour la Présidente du Conseil d'Etat, d'émettre la moindre prise de parole sur Pierre Maudet, au lendemain du verdict le concernant ! Là, c'est encore plus grave. Parce que nous sommes en plein processus électoral, consistant à renouveler le septième du gouvernement dont Mme Emery-Torracinta assume la présidence. Il faut le dire clairement : cette élection ne la regarde pas ! Pas plus qu'elle ne regarde les cinq autres membres. Cette élection est l'affaire du peuple genevois, le collège électoral des citoyennes et citoyens qui élisent le Conseil d'Etat.
     
    Les actuels membres du collège n'ont strictement rien à dire sur ce renouvellement. Il est notre affaire, à nous citoyens ! L'actuel Conseil d'Etat - ou ce qu'il en subsiste, en termes de reliquats - n'est pas le parrain de nos consciences. Il n'a pas à intervenir, même malignement, indirectement, dans un processus qui relève du débat populaire.
     
    A cet égard, les questions dites de "collégialité" n'ont, pour le grand public, aucune espèce d'intérêt. On se doute bien que Pierre Maudet ne s'entend pas avec ses actuels collègues ! Mais enfin, soit il n'est pas réélu, et la question sera réglée. Soit il l'est, et là, il faudra bien que les six autres prennent acte du verdict du peuple. A moins qu'ils ne souhaitent démissionner en bloc, hypothèse qui ne manquerait pas, en cette période de réchauffement des âmes, d'ajouter quelque rafraîchissante péripétie aux ardeurs du printemps.
     
     
    Pascal Décaillet