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Sur le vif - Page 213

  • Bonne nuit, les Petits !

     
    Sur le vif - Lundi 18.10.21 - 10.07h
     
     
    Problèmes majeurs d'approvisionnement en matières premières, pénurie d'électricité : le Conseil d'Etat s'intéresse à la question ? Il a un plan d'action, une stratégie ? Il a désigné une cellule de crise ? Il est en lien avec la Confédération ? Il a donné des orientations stratégiques d'urgence aux Services industriels ? Il est animé de l'esprit de guerre nécessaire à trouver des solutions ? Ou il ne vibre plus que pour l'idéologie du Climat ?
     
     
    Pascal Décaillet

  • Liturgie de la "transition" : maintenant, ça suffit !

     
    Sur le vif - Dimanche 17.10.21 - 10.51h
     
     
     
    Pénurie de matières premières. Pénurie de composants électroniques. Pénurie dans l'approvisionnement en énergie. Pénurie de produits dérivés du plastique. Et même - un comble, pour les pays forestiers que nous sommes - pénurie de bois !
     
    La pénurie, c'est le thème montant qui va nous accompagner ces prochains mois. L'Allemagne, quatrième puissance économique du monde, premier partenaire commercial de la Suisse, est touchée de plein fouet. A cela s'ajoute l'immense errance énergétique constituée par sa décision prématurée d'abandonner le nucléaire. L'Allemagne revient au bon vieux charbon ! C'est factuel, vérifiable.
     
    La France, autre puissance importante en Europe, annonce, via M. Macron, demeurer dans l'ère nucléaire, en la modernisant. Si possible, avant que le courant, dans les foyers, ne vienne à manquer.
     
    Pendant ce temps, dans notre brave Suisse, les doux rêveurs du Grand Soir Vert nous bassinent à longueur d'années avec leur liturgie verbale, leurs slogans, leurs mantras : "Transition énergétique, transition écologique". A Genève, 5,9 milliards prévus comme "investissements pour l'économie Verte". De quoi s'agit-il ? Nul n'est capable de nous le dire avec précision. Vous posez des questions ? Réponse : le vide.
     
    La "transition écologique", ce sont des mots, c'est du vent. Tout au plus nous assène-t-on la vieille antienne de "l'isolation des bâtiments". En quoi cette tâche devrait-elle prise en charge par l'Etat ? En quoi des travaux de rénovation d'immeubles ont-ils à être financés par le contribuable ? En quoi ces chantiers doivent-ils justifier un endettement supplémentaire de 5,9 milliards, pour un Canton qui détient déjà la dette-record de Suisse, 12,8 milliards ? En quoi des travaux privés de génie civil doivent-ils charger les générations futures, celles de nos enfants, du poids du service de la dette, car les taux, à tout moment, peuvent remonter ?
     
    Maintenant, il faut le dire, ça suffit. La logorrhée Verte autour du mot-incantation "transition", ça suffit. La génuflexion docile des partis centristes, et même certains de droite, devant le Dogme Vert, ça suffit. La reprise servile de leur jargon, ça suffit. La grande peur, panique, à droite, de passer pour un retardataire dans la course fantasmatique à la "transition écologique", ça suffit.
     
    Nous devons avoir, en Suisse, une prise de parole publique courageuse, et ne pas craindre le désaccord, le conflit : c'est cela, une démocratie ! Les Verts défendent leurs thèses, tentent de faire passer leur jargon, fort bien, c'est le jeu, ils en ont le droit. Le nôtre, c'est de ne pas partager leur vision du monde, refuser leur sabir, combattre leurs idées. Notre droit, aussi, et même notre devoir, c'est d'assurer à la Suisse sa souveraineté énergétique. Son approvisionnement en matières premières, en composants industriels. Les moyens de sa vitalité économique. Il n'est pas sûr que cela passe par un programme vaseux, et ruineux, sur "la rénovation et l'isolation des bâtiments".
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Le Bouffon, le Prince, le Jargon

     
    Sur le vif - Vendredi 15.10.21 - 08.08h
     
     
    Privilégier les élucubrations « sociétales » aux questions stratégiques, politiques, économiques et sociales, c’est faire le jeu du pouvoir en place.
     
    Regardez Mai 68 : cette cosmique sécrétion verbale n’aura, au final, soit aux élections de juin suivant, servi qu’à envoyer à l’Assemblée, pour cinq ans, la Chambre la plus conservatrice depuis 1919. La France profonde, un mois plus tôt, avait détesté ce mouvement d’étudiants nantis et privilégiés. Elle a eu peur. Elle s’est vengée.
     
    Plus on donne la parole aux « chercheurs en sciences sociales de l’Université de Lausanne », plus on les laisse dégurgiter leur jargon, leur salmigondis « d’injonctions » et de « déconstructions », plus on conforte le pouvoir économique et social en place.
     
    Au fond, le délire « sociétal » distrait le bourgeois. Au volant de son 4X4, il laisse volontiers traîner son oreille vers la 6731ème émission de la RTS sur le genre réinventé. Ça le change de son quotidien. Pendant ce temps, on ne parlera ni de fiscalité étouffante, ni de classes moyennes prises à la gorge, ni du prix de l’essence, ni de celui des médicaments, ni des primes maladie, ni des taxes qui asphyxient les PME, ni de l'Etat irresponsable qui s'endette à nos dépens.
     
    Non. On aura aimablement chatouillé les méninges du décideur, en lui figurant des passerelles et dérivatifs de ses pulsions profondes. On aura occupé son esprit avec des thèmes que les mythes grecs, la tragédie du Cinquième siècle avant JC, et même la Comédie, ancienne pour Aristophane, nouvelle pour Ménandre, avaient déjà traités.
     
    On aura enrobé le temps, sans conjurer le destin.
     
     
    Pascal Décaillet