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Sur le vif - Page 211

  • Bernard Haitink (1929-2021), l'antithèse de la solitude

     
    Sur le vif - Samedi 23.10.21 - 08.26h
     
     
    Je viens de revoir Bernard Haitink dans le Deutsches Requiem, de Brahms.
     
    Ce chef de génie indique la structure, avec une précision et une clarté jamais atteintes depuis Furtwängler. Il ne commet de geste que pour donner le tempo, indiquer le volume, décrypter en instantané l’apparat critique de l’œuvre. Il se meut, l’œuvre apparaît, construite, en immédiate lecture. Un travailleur de révélation, en chambre noire.
     
    On pourrait penser à ces mimes expressionnistes que j’ai contemplés l’an dernier à Weimar, avec mon épouse, dans le Musée du Bauhaus. Mais il n’en est rien. La gestuelle de Haitink, toute de rigueur et de netteté, c’est la puissance de composition de l’œuvre, le génie mathématique de sa structure, simplement mise en lumière, en direct.
     
    Ce style de conduite, c’est l’antithèse de la solitude. Haitink, c’est la présence d’un humain, au service d’une lecture et d’une interprétation, au milieu d’autres humains. Jamais, depuis Furtwängler, l’émotion n’a été à ce point intériorisée. Jamais cependant, la folie de l’œuvre, sa capacité de transgression, sa singularité, ne nous heurtent avec tant d’intensité.
     
    La musique perd l’un de ses plus grands serviteurs. Comme au soir de la mort de Claudio Abbado, de Nikolaus Harnoncourt, de Mariss Jansons, elle est en deuil. Un porteur de lumière est passé.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Exécutif de la Ville : déraciné, jusqu'aux étoiles !

     
    Sur le vif - Jeudi 21.10.21 - 16.38h
     
     
    L'exécutif de la Ville est définitivement déconnecté des VRAIES PRÉOCCUPATIONS des Genevois ! Il n'en peut plus de multiplier les énoncés d'intentions autour des questions de genre, de couleur de la peau, d'ouverture aux bienfaits du multiculturalisme. C'est de l'idéologie, pure et simple. Déracinée. Stellaire.
     
    Que la Ville s'occupe du pouvoir d'achat ! Du prix de l'essence ! Du prix des combustibles de chauffage ! Du prix des médicaments ! Du prix des soins dentaires ! Qu'elle montre un minimum de respect à ces damnées classes moyennes, qu'elle écrase de sa superbe indifférence ! Les classes moyennes oui, pas toujours les assistés ! Pas toujours l'Autre !
     
    Les classes moyennes ! Ceux qui se lèvent le matin, pour aller bosser. Ceux qui n'en peuvent plus de payer leurs impôts sur le fruit de leur travail. Ceux qui, le samedi, utilisent leur véhicule familial pour aller faire leurs courses hebdomadaires, et se retrouvent bloqués dans la circulation par les braillards de gauche qui manifestent ! TOUS LES SAMEDIS, cet automne !
     
    La réalité, c'est cela ! Ce que j'écris ici ! L'exécutif de la Ville gesticule autour des idéologies. Il tournicote autour du réel. En réalité, l'échelon Ville ne sert à rien. Juste permettre à la gauche de s'entretenir, aux frais des contribuables, une clientèle électorale. En arrosant de subventions une myriade de "collectifs" et d'associations dont l'utilité est plus difficile à trouver qu'une comète perdue, dans le néant.
     
    Colère. Classes moyennes, ne vous laissez pas faire ! Maintenant, ça suffit.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Les braillards du samedi

     
    Sur le vif - Jeudi 21.10.21 - 09.09h
     
     
    Plus un seul week-end sans les braillards des manifs ! Je hais ce mode d’expression, y compris pour des causes que je partage. Je le hais depuis toujours, et dans tous les cas.
     
    La rue, en Suisse, ça n’est pas la démocratie, qui exige la mise en œuvre de moyens organiques : le peuple qui vote, par exemple. L’initiative. Le référendum. Mais pas hurler derrière des banderoles. Le démos, contre le pléthos.
     
    La rue, c’est un précipité de vociférations, des slogans scandés comme dans les sectes, la prise en otage de l’espace public, bloquer la circulation, emmerder les gens, avec la bénédiction d’autorités terrifiées à l’idée d’apparaître comme des censeurs.
     
    La rue, c’est le degré zéro du courage individuel. On s’abrite derrière le charivari collectif. Depuis l’enfance, je hais cela, et le verbe est encore bien faible pour exprimer la puissance de mon rejet.
     
    Mes propos déplaisent ? Eh bien, déplaisons !
     
     
    Pascal Décaillet