Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sur le vif - Page 217

  • Bombe à retardement

     
    Sur le vif - Lundi 04.10.21 - 11.50h
     
     
    L’étranglement financier des classes moyennes, par une fiscalité confiscatoire sur le revenu de leur travail, donc de leur sueur et de leurs sacrifices pour vivre indépendants, et non comme assistés, tel est le problème no 1 qui conditionnera les dix ou quinze prochaines années de la politique suisse. C’est une lame de fond. Une bombe à retardement.
     
    Cette réflexion est indissociable d’une autre : l’urgente nécessité d’une régulation drastique de l’immigration. Je plaide en ce sens depuis toujours. Nous en avons d’ailleurs reçu le mandat constitutionnel, le dimanche 9 février 2014. Il dort, dans un tiroir.
     
    Le reste, sujets « de société » à la mode, n’est que dérivatif. Au service du pouvoir aujourd’hui en place. Tellement plus commode de laisser le débat public envahi par les élucubrations de quelques bobos, ou « chercheurs en sciences sociales de l’Université de Lausanne », que de se soucier enfin des vraies préoccupations des Suisses : classes moyennes, retraites, primes maladie, pouvoir d'achat, emploi des jeunes, statut des aînés, apprentissage, absolue nécessité de réguler l'immigration.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Thierry Burkart : libéral, neuf fois libéral !

     
    Sur le vif - Dimanche 03.10.21 - 13.50h
     
     
    Vous aimez les incantations, les danses de pluie ? Alors, écoutez les 6'32" d'interview de Thierry Burkart, nouveau Président du PLR suisse, hier soir en ouverture de Forum.
     
    L'Argovien - dont nous ne mettons en cause ici ni les compétences, ni la sympathie - a réussi à caser neuf fois le mot "libéral", et une fois le mot "libéralisme". En 6'32".
     
    Tout le monde n'est pas obligé, comme votre serviteur, de s'être passionné de longues années pour l'Histoire politique suisse, et notamment celle du Freisinn, qui a donné son nom à l'appellation alémanique du parti, et va puiser ses sources à la fois dans le libre-arbitre, la liberté de conscience, et les franchises économiques. En un mot, les grandes idées, en France puis en Allemagne, autour de la Révolution française.
     
    En martelant, en français (qu'il part fort correctement), le mot "libéral", M. Burkart pense, en allemand, au mot "freisinnig". C'est bien naturel : en allemand il n'y a qu'un mot.
     
    Mais en français, M. Burkart, il y en a deux. "Libéral", mais aussi "radical". Et en français, Monsieur le Président, la réception, dans les esprits, n'est pas la même, quand vous dites "libéral", qu'à un germanophone, quand vous lui dites "freisinnig".
     
    Le Romand, lui, entend encore, nécessairement, "Parti libéral", une mouvance qui a marqué la Suisse francophone pendant un siècle et demi, notamment Genève, Vaud et Neuchâtel. Il entend aussi, dans un sens éminemment plus contesté, la mouvance anglo-saxonne de déréglementation, de rejet de l'Etat et d'obsession des marchés, qui tente de s'imposer depuis quarante ans. Souvent, il rend hommage à la première de ces deux acceptions, avec le souvenir de grandes figures, comme Olivier Reverdin. Mais se montre infiniment plus sceptique face à la seconde. D'aucuns avancent même que celle-ci, devant l'Histoire, a déshonoré celle-là.
     
    Car il existe, dans l'oreille romande, un autre mot : le mot "radical". Le grand parti qui a fait la Suisse moderne. Celui qui a fait l'Etat fédéral, nos institutions, l’École, nos grandes Écoles fédérales, les grandes régies, notre système de sécurité. Ca n'est pas rien. Et on est très loin, là, de la seule génuflexion devant le miracle des marchés.
     
    Vous êtes, Monsieur Burkart, le Président d'un parti fusionné entre ces deux grandes traditions. On nous dit, on nous répète à l'envi, que la greffe est réussie, que les nouvelles générations sont PLR, n'ont que faire de la différence entre "libéraux" et "radicaux".
     
    Je veux bien.
     
    Mais alors, Monsieur le Président, faites attention quand vous glissez neuf fois le mot "libéral", et une fois le mot "libéralisme", dans une interview de 6.32". A un esprit chagrin, ou suspicieux, moins ouvert que votre serviteur à dégager les nuances sémantiques du français et de l'allemand, vous risqueriez d'apparaître comme un ultra, un surexcité des marchés mondialisés, un golden boy de la réussite individuelle, un tétanisé du libre-échange, de la libre-circulation, de l'immigration non-contrôlée.
     
    Je ne suis pas sûr que cette image-là, par les temps qui courent, serve au mieux votre intérêt. Ni les intérêts supérieurs de la politique suisse.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Quand le Parlement dilapide l'argent du peuple

     
    Sur le vif - Vendredi 01.10.21 - 10.31h
     
     
    Le grand scandale, dans l'affaire du "milliard de cohésion" : cette somme colossale, 1,3 milliard pour être précis, est un arrêté. Donc, pas soumis à référendum !
     
    Un cénacle de 246 personnes se permet donc de balancer 1,3 milliard d'argent des contribuables suisses à un club dont notre pays n'est même pas membre ! Et cette décision, éminemment litigieuse, ultra-sensible dans l'opinion publique, ne peut pas être remise en cause par le seul souverain qui vaille dans notre pays, le peuple.
     
    Vous commencez à le comprendre, mon combat acharné pour la démocratie directe ?
     
     
    Pascal Décaillet